Thursday, December 07, 2006

Meshuggah : Sphère ou Serpent ?

En essayant de me representer une discussion que j'aurais hypothétiquement avec quelqu'un sur Meshuggah j'ai essayé de me representer d'une façon imagé ce que pourrait être la musique de l'album de Chaosphere. L'image de la sphère du chaos m'a toujours semblé être pertinente pour décrire cet album mais en y repensant le fait que les riffs soient anguleux et semblable a des pilons d'une gigantesque usine rend le caractère sphérique de l'album assez peu ressemblant. En fait, Chaosphere dans son ensemble serait plutot l'equivalent d'un gigantesque rubiscube metallique ou les différentes parties s'emboitent et se rencontrent suivant une logique ingénieuse régulière mais imprévisible. Est ce que Meshuggah serait d'accord avec cette vision ? J'en doute car les musiciens ne m'ont jamais semblé être extremement cérébraux quant au besoin de décortiquer leur propre musique. C'est ainsi qu'ils s'expriment, et pas autrement. Comme le disait Tomas Haake lors d'un interview avec Terrorizer, il lui semble étrange de le regarder comme une musicien extremement technique ca la musique de Meshuggah est la seule qu'il est capable de jouer. Ce n'est pas un musicien qui chercher a repousser les limites de l'instrument mais surement plus ses propres limites.

C'est d'ailleurs pour cela que Catch 33 est un album entierement manipulé sur ordinateur. Si l'on arrive pas a obtenir un résultat concluant avec les pratiques ancestrales alors autant passer sous le filtre de l'informatique et se servir de ce que la technologie nous offre. Chaosphere par contre, bien que ce ne soit pas un album enregistré en analogique, est finalement censé être plus humain mais a un ressentit mécanique beaucoup plus marquant que Catch 33 dont les différentes parties procurent de complexes variations plus humaines et plus chaude. En écoutant cet album au bord de la mer j'avais constaté la ressemblance entre la puissance des vagues contre les rochers et les différents mouvement de la musique. Catch 33 est un album qui évolue plus au rythme de la vie et de la nature car il contient moins de distorsion au centimètre carré que son predecesseur. Chaosphere est donc une machinerie grincante et mathematique où les chiffres ont remplacés l'instinct. Catch 33, par son utilisation de la technique, permet un retour vers l'instinct et une rigidité moins contraignante. Le serpent a trois tête s'adapte a votre rythme de vie grâce a ces différents reflets, la sphère du chaos, ornés de pointes acérés, opprime et essoufle pour mieux dominer. Mais en fait, l'un et l'autre prennent possession de votre esprit du début à la fin.

Sunday, November 12, 2006

Est ce que je crois dans le post hardcore ?

Qu'est ce que l'on en a faire de savoir qui est le meilleur ? Ils ne sont pas pareilles de toute façon alors pourquoi chercher a les confondre quand ils sont si bien différenciés. Par contre, ce qui est peut être amusant c'est de voir ce qui les caracthérisent assez pour que l'on les mettes sous la même etiquette. Alors voyons voir ... déjà les influences ce n'est pas un critère car on peut interpreter un groupe de la manière que l'on veut. Alors pas question de chercher qui est le plus proche de Neurosis. Ca amuse surement beaucoup les anthropologues de voir les différences et les points communs sur des crânes. C'est un casse tête chinois pour un fan de musique de retrouver les influences quand elles ne sont pas des repompes grossières. Alors on passe, pas besoin d'un mal de crâne. Le rythme par contre, c'est autre chose. Le rythme, les secondes entres les notes. C'est ce qui distingue assez bien le post hardcore du reste des groupes, influences metal ou hardcore ou autre chose en fait. La distance, le tempo, le temps. Les longues chansons, bon, oui, c'est un bon critère. La voix après, ce n'est plus trop pertinent de la différencier vu même si il y a maintenant alternance entre les deux, l'un, Isis, en utilise plus que l'autre, Cult of Luna. Je parlais de rythme mais il y a aussi autre chose : l'alternance entre le clair et le sombre, le lourd et le leger.

Les mélodies et les riffs ecrasants. Chacun cultive cette dynamique et c'est dans cette idée de tension que la musique est qualifié d'hypnotique. On se laisse prendre dans le cercles des alternances, chaques notes laissant tomber de plus en plus près l'ombre de la conclusion lourde et puissante et créant ainsi les vibrations qui remontent ensuite dans votre colonne vertable quand, finalement, tout se relache et explose dans les enceintes. C'est déjà un meilleur critère a mon avis. Alors après il y a les thêmes, le coté politique, la recherche de la vérité, de la clareté. La cathartie et l'introspection sont des choix logique pour une musique ou l'on place l'auditeur dans un monde a part. Quand les notes se prolongent et que l 'on se laisse bercer, que le tempo fait corp avec celui du coeur et que l'on finit par se regarder d'en haut. La poursuite du vrai, thématique centrale des albums de Cult of Luna, "Salvation" et "the Beyond", et de Isis, "Panopticon" et "In the absence of truth". Est ce a cela que l'on reconnait un groupe de "post hardcore" ? Surement un peu. C'est déjà un petit début de reflexion. Par contre, vu comme ça, le terme "post hardcore" apparait plus comme une vaste fumisterie puisque si l'influence des groupes de hardcore de leurs jeunesse est encore là et que l'on ne peux pas douter que des groupes de metal ont aussi fait partie de la dose quotidienne des musiciens adolescents que furent chacun des membres des deux groupes, ce n'est pas une raison pour tout rattacher a ces genres.

Ce qu'ils ont de proche finalement, c'est une aesthetique et un but. Mais musicalement, seriez vous capable de les differencier. Attention, si votre réponse est négative alors vous êtes surement de mauvaise foi. Rappelez vous que je n'ai pas commencé a écrire pour rapprocher ces groupes. Les journalistes ne sont pas des cons en leur collant une étiquette proche. Mais est ce que l'on a déjà dit des peintres impressionistes qu'ils se copiaient entre eux ? Ne les regarde t'ont pas individuellement ? Dans le petit monde de la musique independante, on aime bien écrire. Alors on compare, on crée des scènes, on fait sa petite révolution. Mais derrière les mots il y a des artistes qui font ce qu'ils veulent. Quand un scribouillard prend sa plume, il n'est pas musicien. Et quand un guitariste prend son instrument, ce n'est pas un ecrivain. Un mot ne vaut pas une note et un long discours ne se résume pas par une composition. Un genre, ce n'est pas un groupe, c'est juste un ensemble d'adjectif. Une analyse, aussi pertinente soit elle, ne résume pas le travail constant et complet de dix personnes aux vies éloignés et conditionnés par des héros divers. Alors scène ou pas scène ? Non, esthetique semblable oui. Mais surement pas comparable en terme de qualité.

Le nuage s'époumonne mais ne s'essoufle pas


Selon mon ami David qui est ma référence en matière de rap, Clouddead et son album eponyme sont des références en matière de rap backpack. La scène rap intectuel dont le label Anticon est le fer de lance (bien que cet album soit sortis chez Mush). A partir de là tout va bien. Par contre les puristes du rap vous diront surement, et même les metalleux les plus connaisseurs feront les choeurs, pour affirmer que Clouddead n'est pas un groupe de rap. La question est sujet a débat et bla bla bla, on s'en fout. C'est de la musique ? Oui. Point. Donc Clouddead, groupe apatride, résultat de différentes influences autant rap qu'indépendante de toutes connection avec les tags ou le breakdancing, pondit un jour un album de grande classe qui s'écoute de la même manière que l'on regarde des nuages dans le ciel. Je ne vais pas revenir sur cette métaphore, je l'ai déjà employé dans le cadre d'une chronique sur Eklektik. Si je recommence a parler de Clouddead c'est que je ressent le besoin. D'une petite phrase, d'un rythme ou d'une image, chacun amène sa pierre et une catheral faites de rêve se construit dans les cieux. Voila ce qu'est une chanson de Clouddead. Ce n'est pas un chef d'oeuvre pretentieux armé d'un bagage d'influence et d'une pretention de grand chef d'orchestre.

Clouddead est un travail innocent ou l'on laisse place à la créativité et ou les cubes sont empilés dans le sens que l'on veux. A la manière d'une boite de Lego, cet album eponyme propose comme manifeste politique de construire soit même ce que sera votre expression de demain. Sortez vous la tête de votre cou et lancez là en l'air pour voir ou elle retombera. Clouddead fait une musique sans doute réfléchis mais ce n'est pas pour autant que chaque chose est milimétré. La chance et le bonheur de l'experimentation sont présent dans de larges doses et l'on voit parfois se peindre derrière ces sons accumulés un décors inattendus, résultat de tout ce que vous pourrez trouver dans un rêve. Ceci est un jeu d'enfant et vous êtes appelé a participer au grand mélange de confitures sur le mur du salon. Ne vous privez pas de faire pareille, c'est simple et amusant. Pas etonnant que cet album soit composé par des gens très créatifs car il faut justement avoir des idées par dessus la tête pour traiter un album aussi riche par dessus la jambe comme une soirée entre amis ou l'on amenerait des micros et des boites a rythmes plutot que des canettes de bière. C'est aussi pour cela que j'ai eu besoin d'écrire sur Clouddead en écoutant leur album. Car je ne suis pas insensible a leur musique et malgrès les débats et les guerres entre scène il y a un petit monde innocent qui se cache à l'interieur de ce disque. Reste à savoir jusqu'ou cette porte peut nous mener ?

Monday, October 23, 2006

Un critère créatif mais peu orthodoxe


Le Metal n'est pas exactement le genre musical que l'on associe le plus souvent avec le Brézil. Les couleurs bariolés du carnaval, la pauvreté, le désoeuvrement, oui, ça ce sont des termes qui reviennent dans les esprits et évoquent quelque chose. Mais le Metal brézilien ? Krisiun ? Oui, et puis Sepultura bien entendu. Mais Coprofago ? Euh ouais, encore un groupe de death metal surement avec un nom pareille. Hmm, tu la connais celle du livre que l'on ne juge pas à sa couverture ? Et je vais te la refaire. Coprofago, trio brézilien, joue un Metal qui a autant de dete envers Meshuggah que Cynic et n'est pas pour autant une simple symbiose des deux mais bien plus que la somme de ses part. En fait, je suis sur que beaucoup de personnes qui n'aiment aucun des deux groupes adorerait Coprofago même si j'ai eu l'impression à la première écoute de leur dernier album, "Unorthodox creative criteria" qu'une bande de type venu d'Amerique du Sud venait de me passer "Destroy erase improve" en vitesse rapide.

Sauf que ça ne vaut que pour la première chanson. Les suivantes, bien que jouant avec ce terme que les connaisseurs aiment user pour mieux héberluer leurs interlocuteurs, la polyrythmie, vont bien plus loin grâce a un solo de de saxophone, quelques samples electroniques convenant à merveille au rythme mécanique de la musique. Mais surtout, des passages jazzy qui ne font pas qu'impressionner le connaisseur mais ennivré l'auditeur grâce a une fluidité que beaucoup de bassiste aimerait surement avoir. Le désoeuvrement et les couleurs barriolés de leur pays y sont peut être pour quelque chose dans le mélange ainsi obtenus mais ces sud americains ne doivent en tout cas rien à personne en matière de Metal. Les influences, bien que facilement nomable, ne sont pas des fins en sois, et le prochain effort de ceux ci vers un troisième opus portera surement encore des fruits neufs et juteux. Surtout quand on considère l'énergie et la complexité de ce deuxième album par rapport au précédent, "Genesis". Et comme les grands esprits se rencontrent, voilà qu'ils viennent de quitter le petit label français, Sekmet, pour une autre structure de notre petit pays, le label Appease me fondé par un membre de Blut Aus Nord. La suite sera passionnante.
Coprofago - the Inborn mechanics

Sunday, October 22, 2006

Norvège VS Floride


Mes recentes écoutes m'ont tourné vers des sonorités toujours plus extrême et plus specialement vers cet étrange sous genre que l'on nomme le Death Metal. Nommé ainsi par un gamin de 16 ans sur un cahier couvert de trace d'ennuis que d'un soupçon du cours qu'il écoutait, ce nouveau genre crée par des gamins du même age allait avoir un effet sur toutes les générations suivantes, allant même jusqu'a définir la musique extrême quand on parle a des connaissances ignorant tout du millieu. Ah ouais, les trucs qui grognent, qu'ils disent. Si l'on y regarde bien, quels sont les groupes qui marchent le mieux d'un point de vue commerciale en ce moment sinon des musiciens dont l'influence principal viens des groupes de death metal de base. Ce n'est pas un hasard si Michael Amott de Arch Enemy a joué dans Carcass et Carnage, que In Flames descend directement de la scène death metal suédoise et qu'un des guitaristes de Slipknot a un tatouage Immolation sur le bras. L'anti commercial complet donne lieu aux groupes les plus vendeurs. Le processus est interessant mais je n'ai pas le coeur ou l'inspiration de l'analyser. Ce qui m'interesse en fait aujourd'hui c'est de détailler un peu plus la différence majeur entre les deux genres fondamentaux du metal extrême : le death metal et le black metal.

J'ai dans l'idée que si je posais la question, avec musique a l'appuis, à un membre de ma classe d'IUT j'aurais un regard étonné, un peu dégouté aussi, et une constation sans appel : "Mais, c'est la même chose" ou ""Et elle est ou la différence ?". Comment faire comprendre avec des mots ce qu'une passion fait ressentir avec des sensations ? Et puis finalement, qu'est ce qui différencie un type martyrisant sa guitare d'un autre type faisant la même chose. Mon point de vue est que l'intention à la base n'est pas du tout la même. Bien que crée par deux groupes différents, venant de deux pays éloignés géographiquement, de mômes avec des aspirations encore mal définis, il y avait tout de même une différence majeur entre leurs aspirations. Le death metal représenté par la scène de Floride avait pour vocation d'être un exutoire sonore et physique a la testostérone de ces adolescents. Et bien que cette même hormone ait joué un rôle chez les norvégiens de Darkthrone ou de Mayhem, il y avait aussi une grande part de rebellion, propre aussi à l'adolescence, et une recherche de repère. Quelque chose de plus spirituel en somme. Lisez "Choosing death" de M. Mondrian et vous verrez que les mémoires de ces americains et de ces anglais au sujet des débuts de leurs groupes de death metal ou de grindcore ont en commun un besoin de faire quelque chose de leur vie et de leurs main. Seul Trey Azagoth, de Morbid Angel, témoigne d'un début de recherche plus profonde, tandis que Chuck Shildener, des révérés Death, parcourait l'Amerique pour découvrir des musiciens qui conviendraient à sa vision de la musique.

Mais aussi, qui auraient le niveau technique recquis pour repousser les limites de l'extrême dans ce genre qui cherchait d'abord a exploser tout ce qu'il y avait sur son passage en matière de violence et de vitesse. Certes, la scène death metal suedoise était tout de même un peu moins obsédé par la violence mais elle n'en regorgait pas moins de growl et de blast ahurissant pour l'époque. Le stereotype encore très présent dans le black metal est par contre celui de la production cradingue. Donc pas vraiment d'une musique violente et sans repis puisque l'enregistrement ne le permet pas par manque de basse. L'atmosphère, ce sentiment mystique que chacun recherche dans un nouveau disque de black metal. Les intentions aussi, un sens plus aigus de la recherche conceptuel. Le death metal par contre bourgeonne de jeunes groupes aux aspirations beaucoup plus physique et technique, et la florissante scène canadienne bourrés de groupes de deathcore avide de masturbations de manche, ne fera qu'appuyer mon affirmation. Les exceptions existe, nottament Immolation et Autopsy dans les rangs des premiers groupes de death, ainsi que les Marduk et autre Dark Funeral parmis les rangs des hordes black metal, mais mon intention n'était pas de soulever les exceptions mais de donner une impression général de ce qui distingue ces deux genres. L'un adore courir le cent mètre haies, l'autre préfère rester à la maison en lisant du Nietzsche.

Saturday, September 02, 2006

C'est l'histoire d'une fleur ...


Aujourd'hui, et je pense que ça va durer, je fais une fixation sur Kayo Dot. Ca ne m'est jamais arrivé auparavant mais je me passe et repasse leurs albums. De longs albums pourtant. Complexes et emotionnellement particulier. Mais je les écoute, j'en ai besoin. Pourtant j'ai laissé ces albums dans un coin pendant un bon moment. Mais en voyant l'ami Bob écoutait hier ces albums que je possédais et que j'avais chez moi. Et bien, j'ai eu honte. Honte de ne pas écouter ce que j'achète. Surtout quand il s'agit d'albums aussi intriguant. J'aurais dut me jetter dessus. Mais non, je laisse de coté. C'est vrai qu'il faut surement être dans un certain état d'esprit pour écouter une musique aussi sophistiqué. Et ce n'est pas un genre de musique que j'ai souvent envie d'écouter pour être honnête. Mais en rentrant dans cet état d'esprit, je n'ai plus eu envie de le quitter. J'en ai même redemandé. C'est donc pour la deuxième fois aujourd'hui même que j'écoute leur premier album et auparavant j'ai écouté aussi deux fois le second. Après l'avoir déjà écouté hier soir. Puis avoir réécouté les trois premières chansons.

Pour l'instant, je ne sais pas quoi dire. Mon opinion n'est pas encore fixé quand a la qualité de ces disques. Oh, ils sont bons, pas de doute là dessus. Mais les aimais je ? Comment parler de cette musique, comment la décrire. La perception même d'une chanson empruntant a des genres qui me sont si étranger me pose problême et m'amène a me demander si je suis encore capable de passer au delà des caracthéristiques que je retrouve dans la plupart des groupes que j'écoute et aller vers un monde tout a fait nouveau. Des élements me rattachent encore au metal extrême et a la musique progressive. Mais ceci, c'est de l'avant garde. Purement et avec toute la complexité que sous tend ce terme. Les violons, les trompettes, la voix douces et amer d'un chanteur capable de cris remplis de ressentiment alors qu'il se pose doucement à d'autres moments. Un chanteur / compositeur au talent unique qui parviens a conjuger autant de styles dans de mêmes chansons envoutantes et personnel. Car l'emotion ne manque pas. Et c'est cela qui peut justement amener l'auditeur a prendre un peu de recul car l'on se sent parfois un peu mal a l'aise. Surtout pendant le second album, "Dowsing anemone with a copper tongue", qui est beaucoup plus lourd et maladif que son predecesseur au soubressaut metallique et aux atmosphère aerienne.

Toutefois, ce n'est pas le manque de riffs et de distorsion qui rendra le second moins lourd que le premier. Et par lourd, j'entends d'un point de vue sonore. Parfois plus subtile et un peu plus leger par moment, les passages de guitares sont remplacés surtout par des enchevetrements d'instruments qui rendent une mélodie assez "simple" sur le premier album autrement plus complexe sur le second. En écoutant une première fois ce disque je pensais qu'il convenait mieux au soir. Mais finalement, je reserverais plutot "Dowsing anemone ..." aux après midi car l'ont peut pousser le son un peu plus et mieux apprecier tout les instruments. Le soir, les subtilités jaillissent moins et l'on peut perdre plus facilement le fil de la composition ce qui rend l'experience beaucoup moins interessante. Très bonne musique "de fond" pour apprecier un livre, Kayo Dot est finalement un groupe qui invite l'auditeur a imaginer et a servir de toile de fond pour un film personnel. L'emotion deviens votre et vous place au coeur de l'action et c'est finalement cela qui vous rend nerveux mais aussi esclave et attentif du spectacle en cours. De toute manière, Kayo Dot se fiche pas mal de tout ce que vous pourrez dire sur leur musique, elle ne souffre pas des mots, elle les dépasse.
Kayo Dot sur Myspace

Monday, August 28, 2006

Pleine lune


Depuis "the Beyond", je n'ai pas réussis a me plonger dans un album de Cult of Luna. Et a vrai dire, le seul album de ce groupe que j'ai aimé était "the Beyond". Le premier album eponyme ne m'a pas touché particulièrement, bien que les chansons soient de qualités et assez energiques. et puis, "Salvation", leur départ vers des territoires plus aériens et moins lourds, m'a intéréssé sans réussir à m'accrocher. Ou peut être etait ce le trop plein d'emotions que contenait ce disque ? Surement un peu des deux. Je n'ai pas réussis a me débarasser de ce sentiment de malaise qui m'étraignait a chaque écoute et me poussait a laisser de coté cet album pendant de très longs mois. Et puis, "Somewhere along the highway" est apparut, et je n'ai pas vraiment eu envie d'acquérir ce disque. Le peuple était derrière le groupe, la bataille était gagné d'avance, même pas besoin de découvrir le disque. Mais voilà que contrairement a ce que j'attendais de la part des fans et des critiques, les coeurs se firent moins enjoués et un peu maussade. On ne l'aimait pas trop ce nouvel album. Une reditte disait on. Un petit manque d'originalité. Voilà qui piquait ma curiosité. Quand un disque est rejetté, c'est qu'il y a anguille sous roche.

Alors une fois l'album trouvé dans un bac de soldeur, j'ai acqueris l'objet et j'ai commencé a l'écouter. Ou était le problême ? Je n'en suis qu'a la deuxième écoute, donc je ne peux pas encore trop m'avancer, mais par rapport à "Salvation", je le trouve plus riche et aussi plus lourd. Donc finalement, de problême, il n'y en a pas. L'émotion qui m'habitait durant mes écoutes de "Salvation" ne m'a pas quitté mais ne m'obsède pas encore une fois. Je ne meurs pas d'envie d'entendre souvent ce disque, mais je ne le denigre pas. Hey, ce n'est que ma deuxième écoute, peut être vais je revenir sur ma parole. Mais là, sur le moment, rien ne me dérange vraiment. Ce qu'il y a, a mon avis, c'est que le saut entre "Salvation" et "Somewhere along the highway", n'est pas aussi grand que celui entre "the Beyond" et "Salvation", ou même entre l'album éponyme et "Salvation". Cult of Luna se cherchait jusqu'a présent. Mais ils se sont finalement trouvés, et capitalise maintenant sur leurs univers pour le developper et l'enrichir. D'ou les qualités susnommés.

Quand je pense a cet album, j'imagine le groupe en train de l'enregistrer dans leur grange. Cette pensée me réchauffe un peu le coeur, je suis plus en phase avec le groupe, et j'apprecie d'autant plus leur musique. Rien qu'en ce moment, alors que le disque s'est conclus, je pourrais le relancer. Gardons ça pour plus tard. Mais mon sentiment de malaise est encore un peu présent. Cult of Luna n'est plus vraiment MON groupe mais une part d'une grande scène un peu trop encombrante aujourd'hui. Et pourtant j'écoute Isis. Alors peut être que cela viens de cet engouement trop intense qui me rebute. Et puis aussi cet atmosphère introspective qui invite a un voyage interieur. Pas vraiment ce a quoi j'aspire en matière de musique. Mais je me repasserais cet album encore, encore et encore. Peut être pas tout de suite mais prochainement. Il y a, et c'est evident, beaucoup de talent dans les doigts et les cordes vocales de ces musiciens. Une richesse instrumental qui demande de se concentrer a chaque instant et de ne pas se laisser prendre par l'atmosphère ainsi crée comme l'on pourrait le faire avec des chansons ambiantes. "Somewhere along the highway" emmène sur une autre route que celle traditionnelement emprunté et il y a de quoi être déséquilibré. Donc malgrès cette "redite", Cult of Luna poursuis son chemin et, une nouvelle fois, ma curiosité est piqué et j'aimerais en savoir plus. A suivre.
Cult of Luna sur Myspace

Sunday, August 27, 2006

Seconde vague après le Tsunami


En écoutant Khoma, j'attends la redemption. J'espère que mon esprit cessera de me faire tourner encore et encore ces chansons obsédantes mais la fin n'arrive pas. Alors, je cède, je mets l'album dans ma playlist et j'écoute. De belles chansons, très belles, tellement belles. En fait, je suis désensibilisé a force d'entendre des musiques qui tourne tellement dans des emotions semblables. La fragilité des lignes mélodies et la douceurs des instruments me ramènent sur terre et j'ai du mal a supporter ce rétablissement même si je ne peut y trouver aucun désagremment. Pire encore, je sais que j'y reviendrais encore. C'est là le défaut de ce groupe. Il est trop bon, trop efficace et foutrement excellent sur tout les aspects. Que l'on le retourne comme un rubixcube, rien ne changera. Ou plutot tout changera. Une galerie d'emotions vous emmène en haut dans les nuages, vous relaxent, puis vous rétablit dans les profondeurs aquatiques et vous amènent a suffoquer sous la force de l'émotion. Vous reprenez votre souffle quelques instants, le temps que l'ambiance s'installe, et voilà que tout recommence.

D'écoutes en écoute j'espère ne plus avoir a subir autant de remoue mais je me demande franchement si cela cessera un jour. Peut être aurais je un jour moins envie de faire passer ce disque dans ma playlists ? Surement, cela se passe toujours ainsi. Mon coeur balance tout de même plus vers un son plus lourd, et je ne peux pas subir continuellement les assauts de ces emotions qui me troublent tant. Mais j'aime. Et je vous invite a en faire autant. Laissez vous bercer, prenez votre envol et appreciez la descente. Ce n'est pas une drogue, ce n'est qu'un disque. Mais un bien bel objet, et une bien belle musique. Rock, lourde et mélodique. Des rythmiques tribales, des notes de piano, des ambiances vaporeuse. Des riffs de guitares qui evoluent dans les chansons comme les remuent des vagues contre les rochers. Les references sont là mais Khoma est tout de même unique et aucun paliatif ne vous empechera de revenir les écouter.

Alors oui, il y a un membre de Cult of Luna dans ce groupe, et quelques autres qui vont et viennent au grès des chansons. D'accord c'est peut être cette géométrie variable qui confère tant de mouvements a la musique présente sur "the Second wave" ? En tout cas, sur leur label, Roadrunner, ils representent une alternative merveilleuse a pléthore de banalités que l'on aimerait nous faire enfiler dans nos rangements a CD sans que l'on dise le contraire. Dommage pour eux, ils viennent de signer l'antidote. Peu de chance que ça marche par chez nous, trop d'emotions, trop de conflits dans ces chansons. Mais de quoi plaire a un large public d'amoureux de la musique. Je vois déjà les cris des fans aux concerts, les visages concentrés et les yeux fermés dans une transe admirative quand les musiciens joueront. Et puis une fois le concert finis, ou le disque, tout simplement, les larmes sortiront un peu et ont entendra des souffles soulagés. La tempête est passé, nous pouvons reprendre un peu de notre vie que cette musique avait emporté. Mais nul doute que le desir d'y replonger reviendra. Car il est là le plaisir, de se sentir comblé et pas juste abandonné. Un voyage avec une destination, un début et une fin, puis un renouveau a chaque écoute. Que demander de plus a un disque ?
Khoma - Stop making speeches

Thursday, August 24, 2006

Car j'aime beaucoup son travail

Ce n'est pas bien de ma part, je devrais plutot écrire, mais voila tout de même un lien interessant. Le site officiel de Seldon Hunt.
Le type qui a fait beaucoup de flyers pour Isis et Hydrahead d'une manière général et qui a aussi contribué a un album de SunnO))) avec un texte des plus mysterieux (mais très bien écrit, juste ... étrange).

Thursday, August 17, 2006

le Petit monde de Aaron

Turner, Aaron de son prénom, est un homme occupé. Artiste a plein temps, il ne pert pas une occasion de faire de la musique avec ses amis et de repousser ses limites personnels. Surtout attirés par les sons lourds et répétés, mais pas obligatoirement en même temps, Aaron Turner est un artiste dont le nom possède un aura de qualité, que ce sois dans sa musique ou dans les pochettes d'albums et autres designs qu'il réalise pour, entre autre, les artistes de chez HydraHead. Gérant d'un label de renom, artiste connus de toute la scène underground et possèdant même une hype certaine dans le millieu rock independant, Aaron Turner continue d'influencer un grand nombre d'artistes tout en ne semblant pas vraiment intéréssé par l'impact que Isis ou Old Man Gloom, ou son label, a sur la generation de musiciens dans laquelle nous vivons. Le but de mon petit article est uniquement de passer en revus l'ensemble des projets ou Aaron Turner s'associe et donc de dresser un panorama exhaustif de son travail musical.

Isis tout d'abord est le premier groupe auquel on pense en parlant de Aaron Turner. D'abord considéré comme un clone de Neurosis, bien que beaucoup plus sludge a leur début selon mon avis, leur expansion dans des ambiances moins etouffantes et plus emotionnels les a progressivement mené vers un son qui a crée un grand pont entre la scène post rock et l'ensemble des artistes qui suivent dans le sillage de Isis. D'un point de vue musicale, Isis est un groupe que je me surprends aujourd'hui a considerer comme faisant partie de mes favoris mais qui, indubitablement, possède une qualité constante depuis ses origines jusqu'a aujourd'hui, et cela même si leurs chansons d'hier sont bien moins dévéloppés que les chefs d'oeuvres d'aujourd'hui. Isis, entre lourdeur et legereté des mélodies, crée des courts métrages sonores hypnotiques et superbes sans se perdre dans un surplus d'experimentation. Un groupe qui joue sur la corde raide mais ne s'effondre jamais.

En compagnie de quelques pôtes associés à HydraHead, Mr Turner joue aussi dans Old Man Gloom afin de laisser libre court a des instincts peut être plus primaires que ceux de Isis. Alors que le premier de ses projets joue entre legereté et puissance, Old Man Gloom a un aspect des plus primaires par moment mais peut être aussi sombre, ironique et reposant tout à la fois. La Ligue de Defense Simienne, tel qu'ils se definissent, est un rempart a l'ennuie des albums trop prévisible et efface toute possibilité de compromis. Trois albums et une chansons de 21 minutes sont disponibles sur CD et d'autres sorties plus confidentiels sur vynil ont été édités mais ne cherchez pas, la plupart de ces objets ne sont plus disponibles dans le commerce. Suivis de prêt par une horde de fans, l'entité indefinissable qu'est Old Man Gloom ne se laisse pas attraper. Lourd et energique, drone et sourd, amusant ou sinistre, il n'y a pas une extrême que Old Man Gloom ne cotoie pas. Un defouloir complexe pour des artistes qui ne le sont pas moins.

House of Low Culture est par contre beaucoup plus personnel et presque unidimensionel par rapport aux deux autres groupes. Déjà car la composition de cette entité n'est pas vraiment fixe, hormis la figure centrale de Turner qui reste present sur tout les albums, semble t'il, et effectue les performances seul. Mais surtout car House of Low Culture ne joue presque pas entre les dynamiques, ou alors si peu, en restant dans un registre drone assez sourd qui agassera certain et adoucira les tympans des autres. "Edward's lament", le dernier album en date, s'écoutait comme une sorte de film interieur, introspectif et difficile. A la manière d'un film d'auteur, il faut a la fois être attentif aux moindres détails et se laisser porter par le flux de l'album pour l'apprecier a sa juste valeur. Essentiellement experimental, House of Low Culture est un de ces projets que l'on qualifiera d'"interessant" faute de savoir mieux l'apprehender.

Enfin, Lotus Eater, groupe partagé avec James Plotkin (Atomsmacher, Phantomsmacher et bon nombre d'autres projets experimentaux orientés noise) et Stephen O'Malley (SunnO)))), surement plus une affaire entre pôte qu'un groupe aux horizons bien définis. "Mind control for infants", seul album disponible pour le moment, car un autre est en projet, reste un mystère a mes oreilles tellement les chansons se perdent dans un silence ennuyeux entrecoupés de curieux bruits finalement assez commun. Peut être est ce l'album favoris de quelques personnes, de mon point de vue je n'y vois pas un grand interet hormis celui de montrer encore une fois que trop de cuisiniers peuvent parfois gâcher la soupe. Enfin, Neurot Recording, l'a tout de même publié, donc quelqu'un doit bien y voir quelque chose. Un album bien sombre, mais dans le sens attendus.

Monday, August 14, 2006

Def Jux motherfucker ?

Ce n'est pas neuf mais une chanson du nouvel album de El P est dispo sur sa Myspace avec en guest Mr Lif et Aesop Rock. Mon opinion par rapport au travail de l'ex. Company Flow viens de remonter en flèche. Ce n'est pas sa meilleur chanson mais alors que je m'attendais a être déçus je me retrouve avec un El P de nouveau en forme. Bonne nouvelle.
Aesop Rock quand à lui prépare un nouvel album et propose aussi sur sa Myspace une chanson bonus enregistré pour son dernier EP qui était une grosse deception. La chanson n'est pas formidable mais laisse toujours enretrevoir le talent de cet homme qui mine tout de même son propre travail en incluant des samples inutiles très Rap mais très chiant et inutile. Heureusement, ils sont rare et le reste de la chanson tiens bien la route. Pour un EP qui m'avais donné la nausée, ça me remonte aussi le morale. Et puis de toute manière je suis dans une enorme phase Aesop Rock donc je suis remonté a bloc pour ce nouvel album.

Wednesday, August 09, 2006

Grime but not TRVE

Petit lien interessant. Un reportage photo sur la jeunesse anglais, et plus precisement la scène Grime (Dizze Raskal, Kano, Wiley ...) qui fait fureur en ce moment.
Magnum in Motion

Monday, August 07, 2006

Mog vs Last fm

J'ai fait tout un tas de promotion autour de Last fm auprès de toutes les personnes que je croisais Pratique, facile d'accès et me permettant de garder contacts facilement avec un certains nombre de personnes, j'en ai brossé un portrait avantageux. La population très indé et remplis de mini mosheurs (en ce qui concerne le metal) mis de coté, ce site est effectivement très interessant, ou en tout cas se révèle être un gadget que le fan de musique que je suis apprécie tout particulièrement pour mieux analyser ses habitudes d'écoutes. Et influencer aussi ce que j'écoute, mais honnetement je pense que cette attitude va aller décroissant dès que je me serais un peu plus éloigné de la communauté du site. Mon envie première en m'inscrivant dans un site comme last fm n'était pas de garder contact avec des potes mais surtout de connaître plus de monde. Et plus de musique aussi. En arrivant, j'ai tout de même assez vite déchanté a cause de la moyenne d'age des personnes et du manque de communication possible et existant entre les membres. Last fm est un beau projet mais dont le potentiel n'est pas exploité par la plupart des gens.

Il n'y a qu'a voir le grand jeux des stats et des "fans" qui écoutent un maximum, même pendant leur sommeil, un artiste particulier, pour se retrouver nommé sur la page de l'artiste. Et moi qui me croyais pathétique avec mes attitudes d'écoutes pour faire progresser certains artistes, je reprends du poil de la bête en voyant ce que je ne fais pas. Fier le thieuthieu, fier.
C'est pour cela que quand l'on m'a parlé de Mog j'ai été interessé et je me suis inscrit de suite. D'un principe un peu plus complexe et ne se centrant pas sur le principe des stats et des artistes les plus écoutés en fonction du nombre de chansons, Mog ressemble de plus en plus a une veritable communauté musicale que Last fm. Chaque pages proposent de conseiller des artistes a ceux qui passeront dessus, ce qui est tout de même plus personnalisé que le principe des recommendations pour un groupe donné. Ensuite, il n'y a pas de questions de nombre et seuls sont affichés les artistes et leurs albums. La notion d'album, une variable que Last fm ne prend pas assez en compte a mon avis.

Ensuite, la page personnel de l'utilisateur peut être customisé. Les options sont encore limités mais le site n'en est encore qu'a une version beta et il y a fort a parié que le succès aidant, le site deviendra surement beaucoup plus complet. De plus, il est possible de créer des petits encarts sur le thême que l'on veut. Par exemple, je suis allé sur une page ou l'utilisateur proposait son avis sur les derniers films qu'il était allé voir. Beaucoup plus interessants que les informations basiques de Last fm ou de Myspace. Et puis finalement, ce qui me rend si joyeux par rapport a ce site, ce sont les articles. Les petits textes que vous ecrivez, et qui peuvent être accompagné de videos ou de photos, sont placés au centre de votre page et les utilisateurs peuvent laissé des messages. Même moyen que sur Last fm pour attirer le chalan, les tags et les liens. Ainsi vous pouvez discuter avec des fans de tout les horizons musicaux d'artistes variés car, et c'est ça qui rend Last fm presque obsolète d'un point de vue commentaire, la population de Mog est très ouverte d'esprit.

Par exemple, je viens de rajouter a mes contacts un fan de Meshuggah qui adore aussi le Rap. AMI ! Et hop, voila qu'en lisant sa page j'ai eu envie d'écouter de nouveaux artistes et que la suite de ma playlist viens d'être influencé par sa page. Exactement, ce que je recherchais, des gens qui puissent m'ouvrir de nouveaux horizons et dont les gouts musicaux sont parallèle a leur culture. Je commence donc juste a comprendre le grand interet de ce site et c'est pour cela que je voulais absolument écrire un article dessus. Par contre, malheureusement pour les non anglophiles, le site est encore uniquement centré sur la langue anglaise donc si vous ne savez pas ecrire et parler dans cette langue, ce n'est peut être pas l'endroit rêvé pour vous. Quand aux autres, je vous engage a vous y inscrire et a telecharger le logiciel. Le seul défaut est que vous aurez a penser a lancer la communication entre le logiciel et le site a chaque fois que vous allumerez votre ordinateur. Mais ce n'est qu'un reflexe a prendre et les avantages dont vous beneficiez sont tellement plus interessants que je ne pense pas que cela mérite d'être mentionné comme défaut. Pour visiter Mog et vous inscrire, ou simplement voir a quoi ressemble l'objet, cliquez sur le lien que j'ai mis sur le coté de cette page.

Quoi de neuf chez les rostbeafs ?

C'est un plus petit que la France, c'est assez proche de notre pays quand on aime nager et on ne les a pas aimer pendant un bon bout de temps. L'angleterre, la perfide albion, pays du brouillard, de la pluie et de la gelée est un territoire mythique pour les guitares lourdes et vrombissante du rock and roll et de tout ce qui a suivis cette revolution musical. les Beatles ? C'est là bas. Judas Priest ? C'est encore eux. Et Napalm Death ou Godflesh ? Ben merde, en fait ce ne sont pas les Etats Unis a qui l'ont doit les révolutions sonores mais à la Grande Bretagne, ce pays si proche mais dont la scène independante est tout de même assez peu médiatisé du coté des bouffeurs de champignons que nous sommes. Je vous propose donc un petit passage en revue rapide mais essentiel de quelques uns des grands noms actuels, ou du moins de ceux qu'il faut retenir et que j'apprecie le plus.

Sikth tout d'abord est un de ces groupes moderne qui a tout ingurgité d'une bonne partie des revolutions musicales des années 90 pour faire son beurre et s'approprier une identité sonore qui a autant en commun avec the Dillinger Escape Plan, Faith no More et Tex Avery. Deux voix mènent la danse et s'échangent des lignes mélodiques ou des phrasés criés tels des conteurs de village a qui l'on aurait injecté une bonne dose d'hallucinogène et que l'on aurait ensuite monté sur ressors. Derrière ce mur de répliques, les musiciens suivent la mesure et se lancent aussi des piques permettant ainsi aux guitariste, au bassiste et au batteur de se répondre à travers une même chanson et donc de crée une effervescence constante fait en changements de riffs et en déploiement de tempos variés au seins d'une même partie. Ce ne sont pas des jeux inconnus aux oreilles de ceux qui ont prétés attention aux groupes precedemment cité (et même a tout ce qui se fait maintenant en "math metal" et autre "core" du même genre) mais peu arrivent a se forger une identité et et un son aussi reconnaissable et unique que celui de Sikth. Déjà sujet d'un fanatisme impressionant de la part de certains de leurs fans anglais (une bonne dizaine était present, semble t'il, sur toutes les dâtes de leur tournée européenne), il n'y a pas a douter que cette obsession se transmette bientôt a notre pays.
Sikth sur Myspace

Anaal Nathrakh est aussi au centre de pas mal d'attention depuis leur premier véritable album, "the Codex necro", mais n'est surement pas partis pour avoir un succès identique a celui des fous furieux de Sikth. Pourtant tout aussi originaux mais operant dans une version moderne, mais pourtant assez "pure" (si l'on se tiens aux régles du genre), de Mayhem, Anaal Nathrakh (nommé ainsi car ce sont les premiers paroles que prononcent Merlin dans le film Legend) redonne au genre une claque qui lui manquait cruellement depuis ses débuts en étant tout simplement bien plus violent mais tout aussi divers et bien composé que les grands noms du genre (c'est à dire autant Mayhem que les débuts de Emperor). Délaissant en partie l' ambiance malsaine et la production dépouillé des disques de black metal, l'hydre à deux têtes (Irrumator et V.I.T.R.I.O.L.) est autant un homme aux groupes legendaire norvegiens qu'un majeur fièrement levé en direction des conventions. Pas besoin de batteur, prenons une boite à rythme. Pas besoin d'aller dans une cave pour avoir une ambiance malsaine, poussons tout au maximum et usons de couches multiples de guitares pour faire l'effet d'une succession de bombe pour les oreilles de tout ceux qui s'approcheront de nous. Pas de concept, très peu d'interviews et pas de paroles dans le livret. Anaal Nathrakh refuserait surement le succès si il venait frapper a leur porte mais ne se mure pas dans un mutisme exagéré mais use avec parcimonie d'un humour typique de leur patrie d'origine. Encore faut il y gouter.
Anaal Nathrakh sur Myspace

Mistress, le deuxième (ou troisième) groupe de V.I.T.R.I.O.L. (aka Dave Cunt) et de Irrumator (aka Migg Kiney) est un projet très différent mais qui ne délaisse pas toutefois le registre bileux et agressif du projet principal. Ici les deux compères, entouré d'un groupe complet (le premier étant encore chanteur et le second au poste de batteur) jouent un grind furieux accouplés avec une distorsion et une lourdeur propre au sludge et continue leur route en se foutant des conventions. Violence des propos completement assumés dans les textes (qui sont par contre present dans le livret) et dans la musique, il y a encore ici un peu d'humour mais la rage prend le pas sur l'ensemble et l'on ressent des frissons rien qu'en entendant les premières notes de guitares tellement le gresillement des amplis dégage une couleur particulièrement devastatrice. Si Anaal Nathrakh est un hommage moderne à Mayhem alors Mistress joue en l'honneur des terroristes sonores que sont encore Napalm Death et Iron Monkey. Aujourd'hui signé sur Earache (label culte pour tout ce qui est du metal extrême anglais), Mistress n'est toutefois pas encore aussi bien connus que Anaal Nathrakh malgrès toutes les qualités du groupe (et en fait, aucun défaut), peut être a cause d'un nom moins drôle et d'une avalanche sonore plus brute, plus humaine et donc un peu plus malsaine que le son presque electronique et déshumanisé de leur projet principal.
Mistress sur Myspace

Biomechanical, réponse contemporaine et presque futuriste à Judas Priest est un peu plus typique de la production metallique de son pays natale puisque prenant ses racines dans le heavy metal de Iron Maiden et des prètres precedemment cités. Un regard est tout de même jetté outre Atlantique puisque l'influence de Pantera se fait aussi ressentir. Mais c'est encore un retour dans la perfide albion qui donne la touche finale a ce quintet metallique puisque la technicité de Dream Theater est aussi au nombre des influences que l'on peut placer dans l'equation qui formera le son de Biomechanical. Sans être un ersatz du mélange de ces trois influences, ce groupe de Heavy Metal nouvelle formule s'est forgé dans l'acier trempé une personnalité unique qui fait que tout en étant assez peu attiré par les trois quarts des groupes cités dans ce paragraphe j'adore tout de même les albums de Biomechanical. Une voix heavy est pourtant presente, mais elle est contrebalancé par une voix rauque semblable a celle de Phil Anselmo (Pantera, Down, Superjoint Ritual ...). Les solos aussi sont bien là et tout le monde fait des pieds et des mains pour démontrer ses capacités techniques pendant les chansons mais jamais le résultat ne traine en longueur et le degré de variété et le nombre de fois ou le rythme est brisé puis recomposé est proprement hallucinant si l'on s'amuse a preter attention a tout les instruments. Sans vouloir jouer les journalistes anglais, j'ose même dire que Biomechanical est peut être le meilleur pretendant capable de définir ce que sera le metal (au sens "classique" du terme) dans les années a venir. Classique et moderne a la fois, un pont entre les generations.
Biomechanical sur Myspace

Twin Zero enfin possède une moyenne d'age qui s'approche plus de celle de Sikth que de celle des trois autres groupes. Mais plus jeune ne signifie pas pour autant moins talentueux et c'est avec un premier EP formant une seule et même chanson ("Monolith") que ce groupe s'est introduit aux oreilles de tous il y a de cela deux ans déjà. Progressif dans leur attitude mais capable de très belles mélodies (grâce aussi au concours de Karl Middleton (ex. Earthtone 9, un des plus grands espoirs anglais de la fin des années 90) , Twin Zero fait groover ses riffs et use de chaques instruments pour créer une combinaison inedite qui possède déjà son identité propre malgrès un statut de débutant théorique que l'on oublie bien vite a force de se passer cet album déjà si complet alors que le projet n'en est encore qu'a ses débuts. En se séparant, Earthone 9 a laissé dans son sillage une petite nuée de graines qui donne aujourd'hui naissance a un groupe tel que Twin Zero ou le mot moderne ne s'embarasse pas de clichés mais propose un lot d'influences méconnaissable tout au long de 9 titres passionnants. Un nouvel album devrait sortir cet année et il ne passera, normalement, pas inaperçut.
Twin Zero sur Myspace

Monday, July 31, 2006

When the last band will be emptied



A la sortie de "Unhallowed", le premier album de the Black Dahlia Murder, j'ai put lire sur un webzine que Metal Blade venait de signer un excellent jeune groupe de thrash. Pas etonnant de la part d'un label au curiculum vitae ancré dans les racines du metal et qui sort des disques aux horizons metallique divers. Puis, et souvenez vous que le metalcore n'était pas encore arrivé au top, il est devenus plus simple de mettre sous un même terme tout les groupes utilisant des riffs empruntés au death metal mélodique suedois. the Black Dahlia Murder, un groupe qui n'avait pourtant rien de hardcore, et dont les solos sifflés a la manière de ceux d'Exodus si ceux ci avaient quittés la Bay Area pour partir en Suède, était maintenant aussi metal et hardcore que As I Lay Dying ou Killswitch Engage. Hey, même Darkest Hour est metalcore donc pourquoi pas the BDM ? Pourquoi pas ? La solution se trouve sous votre nez et dans les disques. Mais c'est bien trop simple, quand on tient une scène, de classer tout le monde dans le même coin, alors on oublie la crédibilité de l'artiste et on se fait un petit pacte entre tout les magazines pour se passer le mot et hop, presto. the Black Dahlia Murder est un groupe de Metalcore les aminches !

La mode emo bat son plein, on se coupe les cheveux comme il faut, on laisse retomber la frange au milimètre prêt et on emprunte un peu dans la garde au robe de la petite/grande soeur/mère (rayez la mention inutile) et voila que tout un petit peuple se presse a des concerts qui n'ont pourtant rien a voir avec ceux de Thursday ou de Funeral for a Friend. Mais qu'importe : On est là pour mosher ! Pas pour penser. D'ailleurs achetons le second album de the Black Dahlia Murder, "Miasma", pour avoir toute la panoplie du parfait fan de metalcore. Moi même, a la sortie du disque, il m'a fallut relire deux fois la chronique de Terrorizer et bien faire tourner le clip de "A vulgar picture" pour me decider a lacher les sous necessaires à l'achat de ce disque orné d'une photo mal cadré d'une ville lumineuse. Bien loin du visage dépouillé et sombre du premier album, un peu cliché mais simple et efficace. Achat a reculon donc car on a beau aimer le premier, on se demande si cela vaut vraiment le coup de prendre le même album une seconde fois, même si les chansons seront bonnes.

Lumineuse est la ville et eclairé fut ma decision de prendre ce disque. De groupes thrash aux influences death mélodique, the Black Dahlia Murder réaffine son jeu et ne laisse rien dépasser pour qu'aucune de ces chansons ne donne pas envie de sauter une piste. Premier constat, les chansons sont plus courtes. Deuxièmement, les solos de guitares sont encore plus present. Troisièmement, j'ai crut voir un flic foncer derrière le batteur quand il a regardé le rythme de ce dernier sur son compteur de vitesse. Et puis cette production, bien clair et bien forte. Ou est le jeune groupe affamé de metal qui faisait ses griffes sur "Unhallowed" ? Il a déchiré en deux le gratoire sur les planches des salles de concert des Etats Unis et du monde pour trouver au fond de lui ce qui était essentiel dans sa musique et ce qu'il fallait rendre meilleur pour que le disque ne sois plus un de ceux que l'on aime bien par nostalgie mais un de ceux que l'on fait tourner inlassablement jusqu'a la pochette ait la nausée. Tout dans "Unhallowed" prépare l'auditeur à la deferlante d'energie et de mélodie qu'est "Miasma" mais rien ne laisse imaginer que nos rêves s'exauceront puisque ceux ci sont si souvent bercés d'illusions. Et une fois que les franges seront coupés et que l'on rendra ses affaires à mémé, il y aura toujours un quintet americain pour continuer a creuser les tombes de la concurrence et s'imposer comme le groupe de death melodique thrashisant par excellence. Et de toute manière qui s'en préoccupe de ces genres là aujourd'hui. C'est le mosh qui compte mon petit gars, le mosh ! Mais va leur dire a eux là, ils écoutent pas.

the Black Dahlia Murder sur Myspace

Sunday, July 23, 2006

Après la lecture d'un article

Je reviens d'un forum ou se tenait une discussion sur un groupe de hardcore de Cleveland, One Life Crew. Le rédacteur du post expliquait son point de vue de fan du millieu hardcore et son rejet puis son questionnement de ce groupe qui, tout en etant excellent dans l'execution de sa musique (et aussi, du fait de sa conviction, mais j'y viens) était aussi une belle bande de fasciste. Horreur, damnation car le millieu Hardcore se veux unit envers et contre tout les extremismes de ce genre. Et surtout contre le racisme. Et de ce coté là, One Life Crew a un discours qui ferait rougir un charmant petit skin head. Alors peut on aimer un groupe en faisant abstraction de son propos. Est ce que le propos de l'artiste est dissociable de la musique et donc, d'une manière général, de son oeuvre quelle qu'elle soit. Car c'est bien du fait de cette conviction en cette cause que l'on embrassera, ou pas, que l'expression de l'artiste, que ce sois One Life Crew ou Varg Vikerness de Burzum, prend toute son ampleur ? Je regarde l'extremisme du Hardcore, quand il était a ce point décérébré, comme étant parodique. Le modèle du "tough guy" poussé à l'extrême, voila ce qu'est One Life Crew pour moi.

Quand à Burzum, c'est aussi le portrait craché, et assumé, du black metalleux tel que ceux qui se revendiquaient comme tel à ses débuts, voyaient les choses. Anti tout, nihiliste et un peu malade. Et mieux encore, effrayant. Vikerness n'a pas finit de faire parler de lui dans la presse norvégienne. Rappelons que l'homme est censé être le chef d'un mouvement d'extrême droite / nationaliste en Norvège et qu'il a faillis être libéré il y a quelques années par un groupe de jeune terroriste d'extrême droite. Néanmoins, musicalement parlant, ces deux entités sont très talentueux et cela n'est pas vraiment niable. Ce sont des références du genre, et que l'on veuille ou non, leurs influences est très importante, même sur des artistes qui n'ont rien de malsain dans leur propos. Ou pas. Car après tout, nous savons que ces artistes notoirement connus pour revendiquer des opinions politiques très discutables. Mais quand en est il de ceux qui n'en parlent pas dans leurs textes ou même ailleurs. Ont peut avoir des opinions racistes, homophobes ou que je sais encore sans en faire part a quiconque en dehors d'un cercle de connaissance. La presse n'est pas au courant de tout.

De ce fait, alors que nous pouvons toujours nous réfugier derrière des artistes censsement moins sujet a réflexion, nous pouvons aussi les interroger sur leurs véritables intentions. Doit on passer à coté d'une oeuvre quelconque a cause de son propos ? Dans l'art, l'oeuvre invite le spectateur a s'interroger et a revoir sa positio ? Mais cela n'implique pas obligatoirement que l'on se convaincre du contraire de ce que l'on pensait jusqu'a présent. Comme l'on pas prouvé les divers études faites sur le sujet, on peut ne pas être influencé par ce que l'on écoute. Et de ce fait, écouter ou voir une oeuvre discutable ne signifie pas l'embrasser. Bien sur, il y a ensuite la question du financement. Puis je donner mon argent a ce genre de type. Je prefère m'abstenir de le faire et préférer passer par des moyens moins légaux (ou par les disques d'occasions) pour me procurer la musique de Burzum car je crains justement que mon argent ne partent financer une cause à laquelle je suis opposé. Mais n'est ce pas déjà le cas, comme la brillement démontré recemment un film comme Lord of War ou comme dans le livret d'un des albums de Godspeed You Black Emperor ! Acheter un disque reviens a donner de l'argent a une machine tentaculaire qui la digereras dans différentes entreprises et cela sans que nous puissions faire quelque chose. Alors que faire ? S'abstenir d'aller dans tout types de magazins dont on connait les ramifications militaire ou autres ou alors continuer sa vie en menant un combat idéologique plus utile. En reflechissant justement, et en faisant part de son opinion d'une manière plus créative que par un boycott qui n'empechera de toute manière pas l'argent de circuler et l'idée de subsister ? Enfin moi je dis ça, je n'écoute même pas One Life Crew !

Thursday, July 20, 2006

A ce propos

John Cage est un grand homme et lire sa biographie sur Wikipedia vous fera donc le plus grand bien.

A coté des caribous


Le Canada, parlons en et parlons en bien. C'est de là que viens Voivod, c'est à dire une des plus grosses revolutions sonore dans le monde du metal et qui a dut en traumatisé plus d'un. Comme par hasard, Gorguts aussi viens de la bas. Gorguts, auteur d'un album culte dans le monde du death metal (et dans l'evolution de la musique extrême) avec "Obscura". Avec un pedigré de départ comme celui là on est forcement attiré et on se demande ce qui viens ensuite. Certains diront que les résultats des experimentations sonores de ces deux géants n'ont pas encore donné de classique aussi fantastique et novateur, et ils n'auront pas totalement tort, mais a bien y regarder il y a de quoi faire avec cette nation quand on aime son metal extrême vraiment extrême et gonflé aux changements de rythmes et de tempos dissonants et destructeurs. Les leçons des deux "ancêtres" ont tout de même portés leurs fruits.

Martyr
Dernière album, "Warp zone".
Porté sur le changement de rythme, comme Meshuggah, Martyr reste surtout ancré dans les bases d'un metal extrême qui a adoré Death et tout ceux qui ont donnés leurs lettres de noblesse au genre.
Martyr - Virtual emotion

Capharnaum
Dernière album : "Fractured"
Encore plus progressif que Martyr et plus porté sur le Death (alors que l'autre est un peu plus Thrash), le dernier effort de ce projet parallèle d'un guitariste du groupe precedent est une merveille de virtuosité qui ne perd rien en force et reussis même a être accrocheur. A noter la presence du chanteur de Trivium au chant, mais aucune ligne mélodique vocale a signaler.
Capharnaum - Ingrained

Neuraxis
Dernière album : Trilateral progression
Toujours dans la catégorie de "l'arrière garde", Neuraxis en est a son troisième album et n'est toujours pas reconnus a sa juste valeur alors que son Death metal est un des meilleurs du moment. Compromis génial entre tout les genres existant, il n'y a aucune trace de repompe dans aucune de leurs chanson et autant de modernité que de classicisme.
Neuraxis - Clarity

Cryptopsy
Dernière album : Once was not
Mondialement connus pour ses membres aux capacités techniques exceptionnels, Cryptopsy réside en haut de la pile de groupes favoris de ceux qui aiment se faire retourner la tête par un trente huit tonne en furie qui ferait des tonneaux dans tout les sens. Et le pire c'est qu'ils font des émules. Bientot le metal extrême sera encore plus effrayant et l'on n'aura qu'a les en remercier.
Cryptopsy - We bleed

Ion Dissonance
Dernière album : Solace
Curieusement aimé par une grande part des fans de Deathcore (le nouveau courant préféré des emokids), Ion Dissonance n'en est pas moins inaccessible pour quiconque chercherait une faille dans le mur de béton armé en mouvement qu'est ce groupe. Déjà surpuissant sur leur premier album, "Solace" pousse la bar encore plus haut et fout au panier tout les clichés du genre pour plonger a pied joints dans une musique d'une rigidité exceptionnel et gonflé par une rythmique marteau pilon. Meshuggah dans une version grind ?
Ion Dissonance - Bud Dwyer effect

the End
Dernière album : Within dividia
Surement pas les plus inventifs de leur compatriotes mais pas des moins virulents. the End s'approprie le metal chaotique pour en retirer quelque chose d'encore plus violent mais surtout de beaucoup plus noir. Cris déchirés et explosion de distorsion succède de rare moments plus calme mais pas moins nuageux. La pluie n'a pas cessé de tomber sur ce groupe.
the End - Fetesque

Despised Icon
Dernière album : the Healing process
Quand on enregistre son album avec le batteur de Neuraxis ce n'est pas pour interpreter des bleuettes. Par contre, alors que les anciens sont plus subtiles, Despised Icon s'approprie la violence des fosses de hardcore pour les marier a des riffs death metal tout aussi coriaces. Beaucoup moins cérébrale et aussi plus distrayant que leurs camarades de the End ou de Ion Dissonance, Despised Icon est une machine de guerre en ce qui concerne le deathcore. Peut être même le meilleur groupe du genre.
Despised Icon - Silver platted advocate

Beneath the Massacre
Dernière album : Evidence of inequity
Encore jeune mais déjà bourré de talent, Beneath the Massacre enchaine des riffs death metal bien technique avec des mosh parts bien violente. C'est simple et très bien executés et assez agréable pour que leur premier 5 titres passent et repassent sur votre chaine. Tout comme Despised Icon, la violence est mis au service de la fosse et c'est bien la seule chose que l'on peut leur "reprocher".
Beneath the Massacre - Comforting prejudice

Ce n'est que le début


Je me souviens qu'a la sortie de l'album de the End, Relapse, leur label, qui devait quand même bien connaître la musique du groupe, les décrivait comme "the Dillinger Escape Plan meets Neurosis". Et tout les chroniqueurs ont suivis, cherchant le Neurosis là ou il y avait surtout un bon groupe de metal chaotique dans la même veine que the DEP mais sans les interludes jazzy et sans les parties chantés qui n'étaient pas encore là. Et oui, c'était avant la deferlante "Miss machine" et avant que tout le monde se déclare fan de ce groupe et achète des ceintures blanches par camion entier. Pourtant, ce serait faire fausse route que de taxer the End de clone "un peu en avance sur la mode" et d'occulter cette fameuse influence Neurosis. Il y a que quand un publiciste vous pond une equation pour expliquer un groupe, il passe obligatoirement a coté de la plaque et rend le groupe concerné sujet des assauts de ceux qui ne sont pas d'accord. Le groupe non plus n'est surement pas d'accord, mais qu'importe, ce qui compte c'est ce qu'il y avait marqué dans le magazine. L'opinion, et la musique du groupe, suis ensuite dans la foulée.

"Within dividia" est autrement plus complexe que cela. Dissimulé dans un luxueux digipack, l'album a pour concept le roman noir et détaille, à l'aide de très belles photographies, une ville fantöme rongé par le temps. Le grain des images est superbe et s'adapte parfaitement à l'atmosphère rugueuse et ténébreuse de la musique. Bien qu'emprunté aux parrains de la scène metallico chaotique, il n'y a pourtant pas de vol a constater mais uniquement une manière de jouer similaire puisqu'alambiqué. Quelques passages semi tribaux sont aussi a noté, et c'est là qu'interviens cette fameuse "influence" Neurosis (qui pourrait en fait venir de n'importe quel musique un peu ambiante) mais les blasts furieux reviennent bien souvent déchirés le ciel noir et orageux de cette fameuse ville, théatre d'une colision entre quelques canadiens qui ne font que prendre racine sur une scène pour s'élancer un peu plus loin encore. Pas auteur d'une oeuvre revolutionnaire mais déjà bien capable de tenir sur leurs deux jambes. Un nouvel album est attendus pour cet année.

Monday, July 17, 2006

Unholy children ...



D'apparence très sous estimé par les fans de metal français, ZAO est pourtant une pointure du metal hardcore, genre tellement décrié aujourd'hui par le virus du refrain epique/emo et de la mosh part bien placé transmis par Killswitch Engage et qui a entrainé ensuite chez les agents de recrutements une douteuse envie de signer tout ce qui bouge. Marrant, Relapse fait exactement la même chose en ce moment mais en signant tout ce qui n'est pas metalcore. ZAO par contre n'a pas été la cible des agents aux dents longues et aux chequiers nymphomanes et continue de produire des albums toujours surprenant dans une discographie ethéroclite pourtant placé sous le même style mais jamais redondant. Le fan que je suis se vois donc, afin de rétablir la vérité, et d'écrire encore un peu plus sur un de ses groupes favoris, obligé de passer en revue chaque album qu'il possède pour vous inciter (qui que vous soyez) a prendre le temps d'écouter celui du lot qui vous apparaitra comme le plus interessant :

ZAO - Where blood and fire brings rest
Première album avec les membres qui reviendront ensuite d'une manière assez aléatoire au cours des albums suivant. Le premier véritable album de ZAO étant enregistré avec un groupe presque totalement différent (a l'exception du batteur qui restera le seul membre "originel" jusqu'a il y a deux albums). Dès le début de l'album la voix annonce la mesure, frenetique et déchiré entre la mélodie a fleur de peau et l'explosion de rage sous la forme de riffs lacérant les airs et d'une voix de lézard qui classera Daniel Weyandt au pantheon des hurleurs habités capable de transmettre une emotion pure et jamais surfaite. Chef d'oeuvre metal hardcore mais aussi album de reference pour toute la scène metal chrétienne. Un pavé dans la mare pour un genre qui s'est toujours vanté de cracher sur le petit Jesus.

ZAO - (self titled)
Après un "Liberate te ex inferis (save yourself from hell)" un peu en dessous de la moyenne par rapport au precedent (et aussi parce que je ne le connais que très mal), ZAO compose son deuxième chef d'oeuvre et s'éloigne assez radicalement du metal hardcore bien que ses racines soient encore bien apparentes. Guitares acoustique, avalanche de mélodie encore plus mélancholique et première trace d'experimentation electronique, ZAO est l'auteur d'un album puissant autant d'un point de vue écriture que du coté de l'émotion. Un album difficile qui fait preuve de la rage la plus demesuré mais aussi de mélodie mesuré et superbe. Petite precision, contrairement a ce que l'on peut s'imaginer en voyant le titre, l'album ne s'appelle pas "ZAO" mais vraiment "(self titled)" et n'est donc pas un album eponyme. De toute façon le groupe n'expose pas ici les bases de son style mais explose tout simplement dans tout les sens.

ZAO - Parade of chaos
Censé être l'album postume, "Parade of chaos" est plutôt une exploration de plus de tout les registres exposés au cours de "(self titled)". Sauf que, au lieu de tout mélanger, les titres sont plus distincts et c'est une compilation beaucoup plus etheroclite qui se déroule tout au long de l'album. "Man in the womb" est une petite ballade acoustique appuyé par un battement electronique tandis que sur "Free the three", Weyandt fait preuve d'une demesure en matière de rage puisqu'il s'agit de defendre la cause du West Memphis Three - trois enfants (maintenant adolescents) accusés a tort d'une meurtre crapuleux car ils étaient les seuls fans de metal du coin (donc suspect). Encore une fois, ZAO, pourtant signé sur label chrétien, et assimilé a cette scène, n'est pas pourtant aveugle quand aux excès de la morale des catholique de son pays.

ZAO - Funeral of God
Depart du label chrétien Solid State et atterissage chez le label metal hardcore hype par excellent, Ferret. Et comme pour signaler ce départ d'une scène trop religieuse, ZAO compose un album concept centré sur la mort de Dieu. Loin d'être blasphematoire, ce recit n'est pas pour autant une ode aveugle a l'être immaterielle auquel bon nombre confit leur vie mais une ode a leur propre foi (pour certains, le groupe entier n'étant plus maintenant complètement catholique). Beaucoup plus lent et un peu inegale, il y a tout de même de très belle perles sur ce disque bien que les experimentations aient partiellement disparut pour faire place a un son plus sec et donc un peu decevant. Plus de mélodies vocales tout de même et surtout un final tout en cordes pour un morçeau magnifique ou se mèle violon et choeur de gospel pour rendre un dernier hommage au cerceuil du très haut que l'on emmène dans son dernier voyage. Un album inspiré mais qui ne démontre pas tout ce dont le groupe est capable.

ZAO - the Fear is what keep us here
Enregistré par Steve Albini (Neurosis, Pixies, Nirvana ...) et donc beaucoup moins digital que "(self titled)" et "Parade of chaos", l'energie et la rage sont de retour en force mais les compositions sont toutes originale et aussi éloigné du reste de la discographie qu'elle reste pour autant des chansons automatiquement identifiable comme celle de ZAO. Je n'ai pas encore assez écouté cet album pour me faire une idée général dessus mais a première vue le groupe n'a pas perdus en puissance avec les années et reste encore et toujours imprévisible. Je n'ai définitivement pas finit de faire tourner cet album sur ma platine.

Thursday, July 13, 2006

Dans les rues bordés de neon


En matière de rap en ce moment, je n'écoute plus que du rap japonaise. Pas par amour des mangas. Pas pour me faire passer pour plus original que je ne le suis. Le rap japonais, malgrès la barrière du language, possède une atmosphère particulière et un sens du rythme et du chant que le rap americain ou français ne présente pas. Dans ces syllabes que je ne comprends pas il y a une rythmique encore plus poussé. Le son n'est alors plus survolé par des paroles mais un ensemble de sonorités toute plus originales les unes que les autres du fait de la différence de phonème entre la langue française et le japonais. Les instrumentaux aussi n'ont pas le même ton car bien que Paris ou New York soient des villes aussi mythiques que Tokyo ou Osaka elles n'ont pas le même language que les rues bordés de neons qui forment le decors urbain de ces villes que je ne peut que m'imaginer, faute de les avoir traversé. Alors pour mieux apprehender cette scène, si l'on peut parler d'une étant donné que ce n'est que ma perception exterieur de français qui voit un lien entre tout ces artistes, je propose une sorte de résumé de mes connaissances dans ce domaine.

Populaire et americain, Zeebra et Dabo sont les deux noms qui me reviennent le plus en matière de rap passant sur les ondes japonaise. Surproduit et préoccupé par les mêmes filles et les mêmes billets verts que leur camarades a travers les oceans, ce sont les deux types qui representent le plus l'aspect bariolés de Tokyo dans mon esprit. Beaucoup de flash de couleurs, des accroches enormes mais un sentiment de passer a coté de l'essentiel pour plonger a pied joint dans l'artificiel. "Gimme the money, gimme the money" nous chantonne Zeebra dans "Children's story" et l'on comprends alors que la jeunesse japonaise apprecie finalement la même rengaine que les jeunes americains ou les petits français que nous croisons tous dans le metro. Pas desagreable pour autant mais pas vraiment exceptionnel.
Zeebra - Children's story (sur Youtube)

Toujours un peu americain, et pour cause, ils sont signés chez Def Jam (le fameux label de rap americain), Nitro Microphone Underground a tout un niveau bien plus elevé que les deux urluberlus precedemment cités. Regroupe en collectif a la manière du Wu Tang Clan, au moins une dizaine de rappeur se passe le micro dans le morçeau d'introduction eponyme de leur premier album (N.M.U.) et l'on a vite fait de se rendre compte que l'esprit est ici beaucoup plus familiale et agréable que les ephemères sujets du rap d'apprentis gangster. Peu de precision sur la thématique mais une ambiance générale qui donne envie de sourire et des refrains ultra efficace et très energique ou l'on s'imagine sauter a pied joints en repetant ces paroles que l'on ne comprends pas mais que l'on a vite fait d'apprendre. Un seul album est arrivé dans mes oreilles mais c'est une reference inevitable dans le registre, japonais ou non.
Nitro Microphone Underground - Nitro Microphone Underground (sur You Tube)

Enfin, plus personnel et plus caracthéristique du Japon, Tha Blue Herb et Shing02 ont chacun un son très différent mais tout aussi interessant. Shing02 est un producteur / rappeur qui a pas mal voyagés et laisse s'exprimer dans ses instrumentaux des influences très diverses ce qui rend son album assez difficile d'accès mais auréoler d'une qualité exceptionnel. 21 chansons divisés entre plages rappés et instrumentaux ou rien n'est a jetté si ce n'est parfois l'envie de faire voir a l'éponge comment il fait dehors tellement il y a dans cet album un flot ininterromput de nouveauté qui vous donne envie parfois de vous arrêter pour reprendre votre souffle. Mais une fois le puzzle maitrisé, il y a dans ce "400" une richesse qui donne ses lettres de noblesses au rap a la japonaise.
Shing02 sur Myspace

Tha Blue Herb par contre est un produit typique du Japon mais pas de la ville que l'on attends. Saporo est le leur lieu de residence et il ne cesse de le clamer dans leurs chansons. Plus personnel et surtout beaucoup plus introspectif, il y a dans le flow de Boss the MC une qualité indeniable que l'on ne peut nier même si l'on n'entrave absolument rien a ses paroles. L'envie de comprendre vous prends et ce desir se devra de rassasier avec l'achat des albums ou figurent des traductions anglaises des textes. Preuve que le besoin de communiquer est une préoccupation de ce groupe et pas juste un petit plus accrocheur. Designé par Dj Krush comme étant les meilleurs rappeurs du japon, leur besoin de faire vivre le rap au Japon ne s'arrête pas a leur propre musique et ils ont même fondé un label afin de soutenir les autres artistes issuent de leurs villes. Shuren the Fire est un de ceux qui beneficie de leur appuie et son talent est egale a celui de ses mentor. Rappeur multiformes, il expose son talent de rimeurs sur des instrumentales jazz complexe et un jeu de rythme entrainant mais loin d'être evident. Trop peu de chansons et assez difficile a trouver, Shuren the Fire fera sans nul doute parler de lui.
Tha Blue Herb - Ame Ni Mo Makeze
Shuren the Fire - Punk

Wednesday, July 12, 2006

A l'interieur du Nautilus



L'analogie entre la musique et le nom du groupe est facile et pourtant il y a peu de monde qui tente de créer un vrai concept autour de son propre nom. Ocean n'echappe surement pas a la régle et c'est surement nos petits esprits en quête de métaphore qui vois un rapport direct entre la musique du groupe et son nom. Mais a quoi nous reduirions nous alors ? A des titres alambiqués de genre musicaux que seuls les puristes reconnaissent ? Alors non, il faut passer par les comparaisons et les métaphores. Un peu de tout ce que la langue française nous a donner pour donner du volume aux mots et rendre le texte plus vivant qu'une revue en détail d'une simple formule mathématique ou les influences s'additionnent pour former l'alchimie parfaite. Ocean ne tiens pas encore la formule de la transformation du charbon en or mais ils connaissent bien le charbon, et pour cause, les murs des appartements ou leur musique s'echappe se retrouve invariablement encrassé de noir pendant toute la durée de l'écoute.

Le post quelque chose est pourtant plutot aerien et l'influence de Isis au lieu de Neurosis semblait donner un peu de fraicheur. Ocean par contre oublie totalement de nettoyer derrière eux et profitent de l'ouverture pour proposer une evolution encore plus sombre et lugubre de la recette de la post hardcore/metal/metalcore/artmetal/ce que vous voulez du jour. 3 longues chansons de 20 minutes et peu de secondes de repis avant que les guitares ne reviennent s'ecraser contre les enceintes et continuent a les faire resonner comme des bêtes qui tenteraient de s'echapper de la boite ou elles sont prisionnières depuis trop longtemps. Les métaphores vous disais je donc. Les metaphores sont la création absolut de tout les chroniqueurs, romanciers ou même de tout les amoureux du monde car elle procure une sensation poetique a un texte pourtant simple. par contre n'a rien de poétique mais a tout d'artistique. Cerebral et en même temps très physique, Ocean pose un pied determiner dans le grand jeu des chaises musicales et s'assoie au millieu de tous au risque de se faire rejetter par chacun, même les plus aguerris. On ne s'expose pas a des chansons de cette taille et de cette structure par hasard. On les vit et on les experimente heures après heures. Jours après jours. On reviens sur ce disque et on le ressent encore un peu differemment. C'est pour cela que Ocean vaut le temps que vous y passerez. Et c'est aussi pour cela qu'au millieu de là ou rien ne pousse il jaillira encore plus d'inspiration.
Ocean sur Myspace

Saturday, July 08, 2006

Roll call

Je remarque que le nombre de visite est très varié et je n'ai pas pourtant pas l'impression, au vu des commentaires, que beaucoup de gens lisent ce blog. Pas que cela me gène, j'écris surtout pour moi. Mais si vous lisez ce blog assez régulièrement (a partir du moment ou c'est la deuxième fois que vous venez, donc que ce n'est pas par erreur que vos pas vous ont guidés ici), pourriez vous poster dans les commentaires. Merci.

Thursday, July 06, 2006

Leviathan is Wrest


En presence d'artiste avec un caractère très fort, je me demande si je suis vraiment "apte" a comprendre leur musique et si je ne suis pas juste un autre type qui suis mais ne comprends rien. L'art est ouvert a interpretaton mais on peut tout de même être completement a coté de la plaque, comme ces sociologues qui voient dans des disques des appels aux meurtres alors que ce ne sont que des divagations de mômes cherchant a choquer le premier cretin venus. Leviathan ne cherche pas a choquer quiconque car sa musique ne s'adresse a personne en particulier. Personnel et cathartique, l'atmosphère lourde de sa musique est gonflé de sueur et de larme afin d'exorciser ce qu'il ressent. Car il n'y a honnêtement pas de doute a avoir sur l'honeteté d'un tel disque. Un artiste comme Leviathan qui reçois autant d'attention de personnes d'horizons tellement differents sans jamais répondre a un seul interview ou promouvoir sa musique de quelques manières que ce sois est une incohérence complète dans le millieu de l'industrie musicale. Bien sur, je doute qu'il vende beaucoup de disque.

Ce n'est pas vraiment le problême de toute manière. Si il voulait se faire de la tune grace a son talent de compositeur, je pense qu'il aurait emprunté bien plus de voies autrement plus facile. La sincérité par contre ne fait pas vraiment vendre. Ou alors plus maintenant, ou on attends d'un artiste qu'il sois proche de nous. Leviathan au contraire ne fait rien pour ressembler a son auditeur, que ce sois par la noirceur de sa musique ou par les couleurs traditionnels du black metal qu'il peint sur son visage. En prenant du recul avec ce qui l'entoure, sa musique deviens intemporel et d'autant plus fascinante. Mais surtout, et je reviens a ce que je disais en premier, en manifestant autant de rejet a l'egard de tout, Wrest (le pseudonyme qu'il utilise en tant que seul compositeur du groupe) me fait m'interroger sur ma véritable nature. Quand on peut autant s'éloigner de tout et manifester une haine tel a l'egard de tout, qu'en est il des protestations vaines que tout chacun, moi inclue, peut formuler vis a vis de ce que je renie. Lui au moins ne fait pas de quartier. Il ne se compromet pas. Il est uniquement lui même. Ce n'est pas un héros ou un exemple a suivre. C'est juste un homme. Amusant tout de même qu'en s'éloignant de l'humanité ou en manifestant en tout cas le desir de rejetter tout, cela le rende finalement plus unique et donc plus humain que les autres.
Leviathan - Fucking your ghost in chains of ice
Leviathan - Cut with the night, into my heart

Nouvelle mode, nouvelle coupe de cheveux

Je ne voudrais pas me vanter mais j'ai l'impression de preceder régulièrement les modes dans le millieu metallique. A défaut d'être fringué en accord avec les dernières tendances, au moins je peux me rassurer en me disant que je ne suis pas si influencé par les mouvements des magazines et les phrases dythirambiques des labels qui essayent de vendre des clones de clones. D'abord il y a eu la deuxième vague néo metal, avec Linkin Park ou Taproot. Rien de bien exceptionnel au final mais de bons moments passés avec des groupes qui illustraient parfaitement mes gouts musicaux et mes sentiments de l'époque. De la pure musique instantanné. Après ça se fut le metalcore et je me souviens avoir professé et colporté la bonne nouvelle a plus d'un ! "Oui mes amis, écoutez donc ce nouveau groupe qui est si inventif en mélangeant le hardcore metal avec une super chanteur capable de cri et de chant tout aussi puissant, Killswitch Engage que ça s'appelle !". Oui, j'étais encore un petit con à l'époque. Mais peut être le suis je encore. Et puis maintenant c'est le tour du deathcore. Despised Icon, Job for a Cowboy, Beneath the Massacre.

Si si, je vous jure qu'elle est là la nouvelle tendance . Le Metalcore a déjà posé les bases de la mosh part et les petits gamins se sont amusés a bousculer leurs copains en faisant des grands mouvements dans la fosse. Mais bon, des mosh part y'en a pas tout le temps dans une chanson de metcore. Et la voix mélodique c'est juste fait pour contenter les filles ! Nous on est des grands garçons et on veux que ça bouge tout le temps. Remarquez tout de même que dans cette nouvelle scène deathcore on compte aussi pas mal de jeunes filles et aussi pas mal de gars que l'on a du mal a distinguer des filles. Alors maintenant ça growl tout le temps, et puis ça mosh ... ça mosh ... Finalement quelqu'un va bien finir par faire des chorégraphies avec tout ça et on aura droit a une véritable nouvelle danse avec des nanas en bikini qui feront des mouvements de semi KDS. Non allez, il faut esperer que l'on ne tombe pas aussi bas mais la mode des growl est bel est bien là et vous allez en entendre parler. En attendant l'armée de clone de tout ces groupes qui va obligatoirement débarquer, remarquez tout de même que ce qui est déjà proposé n'est pas trop mal. Exception fait bien sur de Job for a Cowboy, le rejeton ultime de la generation myspace, Despised Icon et Beneath the Massacre font déjà du très bon travail et, même si ils n'oublient pas de mosher, emploie une determination tel que l'on a du mal a voir le parodique dans tout cela.

Ce n'est pas du petit gamin qui essaye de faire comme les grands ça. C'est du petit gars qui sais déjà très bien déclencher une emeute avec des riffs lourds et saccadés. Mention special a Beneath the Massacre pour des riffs technique qui apporte assez de variété au growl parfois un peu monotone. Du gros potentiel a l'oeuvre, et même si l'on est pas en presence d'un Morbid Angel ou d'un Autopsy, c'est tout de même une bien bel esthetique de la violence qui est a l'oeuvre. Reste a voir ce que donnera tout ce petit monde par la suite et si l'on aura droit a une veritable revitalisation de la scène death metal mais on s'approche tout de même d'un genre assez différent. Non pas que la différence de fans fassent le renouvau musical mais que l'obsession de ces groupes pour le live et pour la violence des fosses et moins pour la qualité d'écriture et pour l'atmosphère des premiers groupes de death contribue a la surenchère de brutalité. Bientot Cannibal Corpse sera vu comme un groupe "sautillant" par tout ces jeunes. En tout cas ne vous laissez pas méprendre par les fans de ces groupes, il y a du bon dans tout cela, il faut juste laisser son cerveau a l'entrée. Un peu comme dans toutes les modes en fait.
Despised Icon - the Sunset will never charm us
Beneath the Massacre - Comforting prejudice

Wednesday, July 05, 2006

Derrière la boite se cache un monde

Une fois n'est pas coutûme, parlons de photographies. Quand j'achetais Kerrang !, ce que j'appreciais dans les articles ce n'étaient pas uniquement la franchise et le sens du détails des reporters, et leurs passions pour les faits les plus anodins, mais aussi les photos qui accompagnaient les articles. Pas besoin de se foutre un masque ou de passer a Sephora pour paraïtre interessant, il suffit d'être sois même, c'est suffisant. Un photographe qui sais saisir l'originalité d'une personne et sa nature sur l'objectif mérite tout l'or du monde. Bien cadrer, utiliser la luminosité, d'accord. Reproduire sur la pellicule quelque choqe que l'on ne vois pas a l'oeil nus, ça c'est autre chose. Certains des photographes de Kerrang ! y arrivait. Ryan Russel en fait partie. Pas un ex membre de la presse anglaise, je ne sais rien, je ne cherche pas, je m'en contrefous. Par contre l'oeil derrière l'objectif a une liaison plus que direct avec un capteur particulier se situant entre l'âme du type et son coeur et ça se sens dans ses photos. Au programme des photos de groupes plus ou moins connus comme Mastodon, Torche, Akimbo, Death Cab for Cuties (groupe se situant dans les premiers des charts globales de Last.fm) ou Mogwai. Ca et bien plus encore.
Ryan Russel