Monday, August 28, 2006

Pleine lune


Depuis "the Beyond", je n'ai pas réussis a me plonger dans un album de Cult of Luna. Et a vrai dire, le seul album de ce groupe que j'ai aimé était "the Beyond". Le premier album eponyme ne m'a pas touché particulièrement, bien que les chansons soient de qualités et assez energiques. et puis, "Salvation", leur départ vers des territoires plus aériens et moins lourds, m'a intéréssé sans réussir à m'accrocher. Ou peut être etait ce le trop plein d'emotions que contenait ce disque ? Surement un peu des deux. Je n'ai pas réussis a me débarasser de ce sentiment de malaise qui m'étraignait a chaque écoute et me poussait a laisser de coté cet album pendant de très longs mois. Et puis, "Somewhere along the highway" est apparut, et je n'ai pas vraiment eu envie d'acquérir ce disque. Le peuple était derrière le groupe, la bataille était gagné d'avance, même pas besoin de découvrir le disque. Mais voilà que contrairement a ce que j'attendais de la part des fans et des critiques, les coeurs se firent moins enjoués et un peu maussade. On ne l'aimait pas trop ce nouvel album. Une reditte disait on. Un petit manque d'originalité. Voilà qui piquait ma curiosité. Quand un disque est rejetté, c'est qu'il y a anguille sous roche.

Alors une fois l'album trouvé dans un bac de soldeur, j'ai acqueris l'objet et j'ai commencé a l'écouter. Ou était le problême ? Je n'en suis qu'a la deuxième écoute, donc je ne peux pas encore trop m'avancer, mais par rapport à "Salvation", je le trouve plus riche et aussi plus lourd. Donc finalement, de problême, il n'y en a pas. L'émotion qui m'habitait durant mes écoutes de "Salvation" ne m'a pas quitté mais ne m'obsède pas encore une fois. Je ne meurs pas d'envie d'entendre souvent ce disque, mais je ne le denigre pas. Hey, ce n'est que ma deuxième écoute, peut être vais je revenir sur ma parole. Mais là, sur le moment, rien ne me dérange vraiment. Ce qu'il y a, a mon avis, c'est que le saut entre "Salvation" et "Somewhere along the highway", n'est pas aussi grand que celui entre "the Beyond" et "Salvation", ou même entre l'album éponyme et "Salvation". Cult of Luna se cherchait jusqu'a présent. Mais ils se sont finalement trouvés, et capitalise maintenant sur leurs univers pour le developper et l'enrichir. D'ou les qualités susnommés.

Quand je pense a cet album, j'imagine le groupe en train de l'enregistrer dans leur grange. Cette pensée me réchauffe un peu le coeur, je suis plus en phase avec le groupe, et j'apprecie d'autant plus leur musique. Rien qu'en ce moment, alors que le disque s'est conclus, je pourrais le relancer. Gardons ça pour plus tard. Mais mon sentiment de malaise est encore un peu présent. Cult of Luna n'est plus vraiment MON groupe mais une part d'une grande scène un peu trop encombrante aujourd'hui. Et pourtant j'écoute Isis. Alors peut être que cela viens de cet engouement trop intense qui me rebute. Et puis aussi cet atmosphère introspective qui invite a un voyage interieur. Pas vraiment ce a quoi j'aspire en matière de musique. Mais je me repasserais cet album encore, encore et encore. Peut être pas tout de suite mais prochainement. Il y a, et c'est evident, beaucoup de talent dans les doigts et les cordes vocales de ces musiciens. Une richesse instrumental qui demande de se concentrer a chaque instant et de ne pas se laisser prendre par l'atmosphère ainsi crée comme l'on pourrait le faire avec des chansons ambiantes. "Somewhere along the highway" emmène sur une autre route que celle traditionnelement emprunté et il y a de quoi être déséquilibré. Donc malgrès cette "redite", Cult of Luna poursuis son chemin et, une nouvelle fois, ma curiosité est piqué et j'aimerais en savoir plus. A suivre.
Cult of Luna sur Myspace

Sunday, August 27, 2006

Seconde vague après le Tsunami


En écoutant Khoma, j'attends la redemption. J'espère que mon esprit cessera de me faire tourner encore et encore ces chansons obsédantes mais la fin n'arrive pas. Alors, je cède, je mets l'album dans ma playlist et j'écoute. De belles chansons, très belles, tellement belles. En fait, je suis désensibilisé a force d'entendre des musiques qui tourne tellement dans des emotions semblables. La fragilité des lignes mélodies et la douceurs des instruments me ramènent sur terre et j'ai du mal a supporter ce rétablissement même si je ne peut y trouver aucun désagremment. Pire encore, je sais que j'y reviendrais encore. C'est là le défaut de ce groupe. Il est trop bon, trop efficace et foutrement excellent sur tout les aspects. Que l'on le retourne comme un rubixcube, rien ne changera. Ou plutot tout changera. Une galerie d'emotions vous emmène en haut dans les nuages, vous relaxent, puis vous rétablit dans les profondeurs aquatiques et vous amènent a suffoquer sous la force de l'émotion. Vous reprenez votre souffle quelques instants, le temps que l'ambiance s'installe, et voilà que tout recommence.

D'écoutes en écoute j'espère ne plus avoir a subir autant de remoue mais je me demande franchement si cela cessera un jour. Peut être aurais je un jour moins envie de faire passer ce disque dans ma playlists ? Surement, cela se passe toujours ainsi. Mon coeur balance tout de même plus vers un son plus lourd, et je ne peux pas subir continuellement les assauts de ces emotions qui me troublent tant. Mais j'aime. Et je vous invite a en faire autant. Laissez vous bercer, prenez votre envol et appreciez la descente. Ce n'est pas une drogue, ce n'est qu'un disque. Mais un bien bel objet, et une bien belle musique. Rock, lourde et mélodique. Des rythmiques tribales, des notes de piano, des ambiances vaporeuse. Des riffs de guitares qui evoluent dans les chansons comme les remuent des vagues contre les rochers. Les references sont là mais Khoma est tout de même unique et aucun paliatif ne vous empechera de revenir les écouter.

Alors oui, il y a un membre de Cult of Luna dans ce groupe, et quelques autres qui vont et viennent au grès des chansons. D'accord c'est peut être cette géométrie variable qui confère tant de mouvements a la musique présente sur "the Second wave" ? En tout cas, sur leur label, Roadrunner, ils representent une alternative merveilleuse a pléthore de banalités que l'on aimerait nous faire enfiler dans nos rangements a CD sans que l'on dise le contraire. Dommage pour eux, ils viennent de signer l'antidote. Peu de chance que ça marche par chez nous, trop d'emotions, trop de conflits dans ces chansons. Mais de quoi plaire a un large public d'amoureux de la musique. Je vois déjà les cris des fans aux concerts, les visages concentrés et les yeux fermés dans une transe admirative quand les musiciens joueront. Et puis une fois le concert finis, ou le disque, tout simplement, les larmes sortiront un peu et ont entendra des souffles soulagés. La tempête est passé, nous pouvons reprendre un peu de notre vie que cette musique avait emporté. Mais nul doute que le desir d'y replonger reviendra. Car il est là le plaisir, de se sentir comblé et pas juste abandonné. Un voyage avec une destination, un début et une fin, puis un renouveau a chaque écoute. Que demander de plus a un disque ?
Khoma - Stop making speeches

Thursday, August 24, 2006

Car j'aime beaucoup son travail

Ce n'est pas bien de ma part, je devrais plutot écrire, mais voila tout de même un lien interessant. Le site officiel de Seldon Hunt.
Le type qui a fait beaucoup de flyers pour Isis et Hydrahead d'une manière général et qui a aussi contribué a un album de SunnO))) avec un texte des plus mysterieux (mais très bien écrit, juste ... étrange).

Thursday, August 17, 2006

le Petit monde de Aaron

Turner, Aaron de son prénom, est un homme occupé. Artiste a plein temps, il ne pert pas une occasion de faire de la musique avec ses amis et de repousser ses limites personnels. Surtout attirés par les sons lourds et répétés, mais pas obligatoirement en même temps, Aaron Turner est un artiste dont le nom possède un aura de qualité, que ce sois dans sa musique ou dans les pochettes d'albums et autres designs qu'il réalise pour, entre autre, les artistes de chez HydraHead. Gérant d'un label de renom, artiste connus de toute la scène underground et possèdant même une hype certaine dans le millieu rock independant, Aaron Turner continue d'influencer un grand nombre d'artistes tout en ne semblant pas vraiment intéréssé par l'impact que Isis ou Old Man Gloom, ou son label, a sur la generation de musiciens dans laquelle nous vivons. Le but de mon petit article est uniquement de passer en revus l'ensemble des projets ou Aaron Turner s'associe et donc de dresser un panorama exhaustif de son travail musical.

Isis tout d'abord est le premier groupe auquel on pense en parlant de Aaron Turner. D'abord considéré comme un clone de Neurosis, bien que beaucoup plus sludge a leur début selon mon avis, leur expansion dans des ambiances moins etouffantes et plus emotionnels les a progressivement mené vers un son qui a crée un grand pont entre la scène post rock et l'ensemble des artistes qui suivent dans le sillage de Isis. D'un point de vue musicale, Isis est un groupe que je me surprends aujourd'hui a considerer comme faisant partie de mes favoris mais qui, indubitablement, possède une qualité constante depuis ses origines jusqu'a aujourd'hui, et cela même si leurs chansons d'hier sont bien moins dévéloppés que les chefs d'oeuvres d'aujourd'hui. Isis, entre lourdeur et legereté des mélodies, crée des courts métrages sonores hypnotiques et superbes sans se perdre dans un surplus d'experimentation. Un groupe qui joue sur la corde raide mais ne s'effondre jamais.

En compagnie de quelques pôtes associés à HydraHead, Mr Turner joue aussi dans Old Man Gloom afin de laisser libre court a des instincts peut être plus primaires que ceux de Isis. Alors que le premier de ses projets joue entre legereté et puissance, Old Man Gloom a un aspect des plus primaires par moment mais peut être aussi sombre, ironique et reposant tout à la fois. La Ligue de Defense Simienne, tel qu'ils se definissent, est un rempart a l'ennuie des albums trop prévisible et efface toute possibilité de compromis. Trois albums et une chansons de 21 minutes sont disponibles sur CD et d'autres sorties plus confidentiels sur vynil ont été édités mais ne cherchez pas, la plupart de ces objets ne sont plus disponibles dans le commerce. Suivis de prêt par une horde de fans, l'entité indefinissable qu'est Old Man Gloom ne se laisse pas attraper. Lourd et energique, drone et sourd, amusant ou sinistre, il n'y a pas une extrême que Old Man Gloom ne cotoie pas. Un defouloir complexe pour des artistes qui ne le sont pas moins.

House of Low Culture est par contre beaucoup plus personnel et presque unidimensionel par rapport aux deux autres groupes. Déjà car la composition de cette entité n'est pas vraiment fixe, hormis la figure centrale de Turner qui reste present sur tout les albums, semble t'il, et effectue les performances seul. Mais surtout car House of Low Culture ne joue presque pas entre les dynamiques, ou alors si peu, en restant dans un registre drone assez sourd qui agassera certain et adoucira les tympans des autres. "Edward's lament", le dernier album en date, s'écoutait comme une sorte de film interieur, introspectif et difficile. A la manière d'un film d'auteur, il faut a la fois être attentif aux moindres détails et se laisser porter par le flux de l'album pour l'apprecier a sa juste valeur. Essentiellement experimental, House of Low Culture est un de ces projets que l'on qualifiera d'"interessant" faute de savoir mieux l'apprehender.

Enfin, Lotus Eater, groupe partagé avec James Plotkin (Atomsmacher, Phantomsmacher et bon nombre d'autres projets experimentaux orientés noise) et Stephen O'Malley (SunnO)))), surement plus une affaire entre pôte qu'un groupe aux horizons bien définis. "Mind control for infants", seul album disponible pour le moment, car un autre est en projet, reste un mystère a mes oreilles tellement les chansons se perdent dans un silence ennuyeux entrecoupés de curieux bruits finalement assez commun. Peut être est ce l'album favoris de quelques personnes, de mon point de vue je n'y vois pas un grand interet hormis celui de montrer encore une fois que trop de cuisiniers peuvent parfois gâcher la soupe. Enfin, Neurot Recording, l'a tout de même publié, donc quelqu'un doit bien y voir quelque chose. Un album bien sombre, mais dans le sens attendus.

Monday, August 14, 2006

Def Jux motherfucker ?

Ce n'est pas neuf mais une chanson du nouvel album de El P est dispo sur sa Myspace avec en guest Mr Lif et Aesop Rock. Mon opinion par rapport au travail de l'ex. Company Flow viens de remonter en flèche. Ce n'est pas sa meilleur chanson mais alors que je m'attendais a être déçus je me retrouve avec un El P de nouveau en forme. Bonne nouvelle.
Aesop Rock quand à lui prépare un nouvel album et propose aussi sur sa Myspace une chanson bonus enregistré pour son dernier EP qui était une grosse deception. La chanson n'est pas formidable mais laisse toujours enretrevoir le talent de cet homme qui mine tout de même son propre travail en incluant des samples inutiles très Rap mais très chiant et inutile. Heureusement, ils sont rare et le reste de la chanson tiens bien la route. Pour un EP qui m'avais donné la nausée, ça me remonte aussi le morale. Et puis de toute manière je suis dans une enorme phase Aesop Rock donc je suis remonté a bloc pour ce nouvel album.

Wednesday, August 09, 2006

Grime but not TRVE

Petit lien interessant. Un reportage photo sur la jeunesse anglais, et plus precisement la scène Grime (Dizze Raskal, Kano, Wiley ...) qui fait fureur en ce moment.
Magnum in Motion

Monday, August 07, 2006

Mog vs Last fm

J'ai fait tout un tas de promotion autour de Last fm auprès de toutes les personnes que je croisais Pratique, facile d'accès et me permettant de garder contacts facilement avec un certains nombre de personnes, j'en ai brossé un portrait avantageux. La population très indé et remplis de mini mosheurs (en ce qui concerne le metal) mis de coté, ce site est effectivement très interessant, ou en tout cas se révèle être un gadget que le fan de musique que je suis apprécie tout particulièrement pour mieux analyser ses habitudes d'écoutes. Et influencer aussi ce que j'écoute, mais honnetement je pense que cette attitude va aller décroissant dès que je me serais un peu plus éloigné de la communauté du site. Mon envie première en m'inscrivant dans un site comme last fm n'était pas de garder contact avec des potes mais surtout de connaître plus de monde. Et plus de musique aussi. En arrivant, j'ai tout de même assez vite déchanté a cause de la moyenne d'age des personnes et du manque de communication possible et existant entre les membres. Last fm est un beau projet mais dont le potentiel n'est pas exploité par la plupart des gens.

Il n'y a qu'a voir le grand jeux des stats et des "fans" qui écoutent un maximum, même pendant leur sommeil, un artiste particulier, pour se retrouver nommé sur la page de l'artiste. Et moi qui me croyais pathétique avec mes attitudes d'écoutes pour faire progresser certains artistes, je reprends du poil de la bête en voyant ce que je ne fais pas. Fier le thieuthieu, fier.
C'est pour cela que quand l'on m'a parlé de Mog j'ai été interessé et je me suis inscrit de suite. D'un principe un peu plus complexe et ne se centrant pas sur le principe des stats et des artistes les plus écoutés en fonction du nombre de chansons, Mog ressemble de plus en plus a une veritable communauté musicale que Last fm. Chaque pages proposent de conseiller des artistes a ceux qui passeront dessus, ce qui est tout de même plus personnalisé que le principe des recommendations pour un groupe donné. Ensuite, il n'y a pas de questions de nombre et seuls sont affichés les artistes et leurs albums. La notion d'album, une variable que Last fm ne prend pas assez en compte a mon avis.

Ensuite, la page personnel de l'utilisateur peut être customisé. Les options sont encore limités mais le site n'en est encore qu'a une version beta et il y a fort a parié que le succès aidant, le site deviendra surement beaucoup plus complet. De plus, il est possible de créer des petits encarts sur le thême que l'on veut. Par exemple, je suis allé sur une page ou l'utilisateur proposait son avis sur les derniers films qu'il était allé voir. Beaucoup plus interessants que les informations basiques de Last fm ou de Myspace. Et puis finalement, ce qui me rend si joyeux par rapport a ce site, ce sont les articles. Les petits textes que vous ecrivez, et qui peuvent être accompagné de videos ou de photos, sont placés au centre de votre page et les utilisateurs peuvent laissé des messages. Même moyen que sur Last fm pour attirer le chalan, les tags et les liens. Ainsi vous pouvez discuter avec des fans de tout les horizons musicaux d'artistes variés car, et c'est ça qui rend Last fm presque obsolète d'un point de vue commentaire, la population de Mog est très ouverte d'esprit.

Par exemple, je viens de rajouter a mes contacts un fan de Meshuggah qui adore aussi le Rap. AMI ! Et hop, voila qu'en lisant sa page j'ai eu envie d'écouter de nouveaux artistes et que la suite de ma playlist viens d'être influencé par sa page. Exactement, ce que je recherchais, des gens qui puissent m'ouvrir de nouveaux horizons et dont les gouts musicaux sont parallèle a leur culture. Je commence donc juste a comprendre le grand interet de ce site et c'est pour cela que je voulais absolument écrire un article dessus. Par contre, malheureusement pour les non anglophiles, le site est encore uniquement centré sur la langue anglaise donc si vous ne savez pas ecrire et parler dans cette langue, ce n'est peut être pas l'endroit rêvé pour vous. Quand aux autres, je vous engage a vous y inscrire et a telecharger le logiciel. Le seul défaut est que vous aurez a penser a lancer la communication entre le logiciel et le site a chaque fois que vous allumerez votre ordinateur. Mais ce n'est qu'un reflexe a prendre et les avantages dont vous beneficiez sont tellement plus interessants que je ne pense pas que cela mérite d'être mentionné comme défaut. Pour visiter Mog et vous inscrire, ou simplement voir a quoi ressemble l'objet, cliquez sur le lien que j'ai mis sur le coté de cette page.

Quoi de neuf chez les rostbeafs ?

C'est un plus petit que la France, c'est assez proche de notre pays quand on aime nager et on ne les a pas aimer pendant un bon bout de temps. L'angleterre, la perfide albion, pays du brouillard, de la pluie et de la gelée est un territoire mythique pour les guitares lourdes et vrombissante du rock and roll et de tout ce qui a suivis cette revolution musical. les Beatles ? C'est là bas. Judas Priest ? C'est encore eux. Et Napalm Death ou Godflesh ? Ben merde, en fait ce ne sont pas les Etats Unis a qui l'ont doit les révolutions sonores mais à la Grande Bretagne, ce pays si proche mais dont la scène independante est tout de même assez peu médiatisé du coté des bouffeurs de champignons que nous sommes. Je vous propose donc un petit passage en revue rapide mais essentiel de quelques uns des grands noms actuels, ou du moins de ceux qu'il faut retenir et que j'apprecie le plus.

Sikth tout d'abord est un de ces groupes moderne qui a tout ingurgité d'une bonne partie des revolutions musicales des années 90 pour faire son beurre et s'approprier une identité sonore qui a autant en commun avec the Dillinger Escape Plan, Faith no More et Tex Avery. Deux voix mènent la danse et s'échangent des lignes mélodiques ou des phrasés criés tels des conteurs de village a qui l'on aurait injecté une bonne dose d'hallucinogène et que l'on aurait ensuite monté sur ressors. Derrière ce mur de répliques, les musiciens suivent la mesure et se lancent aussi des piques permettant ainsi aux guitariste, au bassiste et au batteur de se répondre à travers une même chanson et donc de crée une effervescence constante fait en changements de riffs et en déploiement de tempos variés au seins d'une même partie. Ce ne sont pas des jeux inconnus aux oreilles de ceux qui ont prétés attention aux groupes precedemment cité (et même a tout ce qui se fait maintenant en "math metal" et autre "core" du même genre) mais peu arrivent a se forger une identité et et un son aussi reconnaissable et unique que celui de Sikth. Déjà sujet d'un fanatisme impressionant de la part de certains de leurs fans anglais (une bonne dizaine était present, semble t'il, sur toutes les dâtes de leur tournée européenne), il n'y a pas a douter que cette obsession se transmette bientôt a notre pays.
Sikth sur Myspace

Anaal Nathrakh est aussi au centre de pas mal d'attention depuis leur premier véritable album, "the Codex necro", mais n'est surement pas partis pour avoir un succès identique a celui des fous furieux de Sikth. Pourtant tout aussi originaux mais operant dans une version moderne, mais pourtant assez "pure" (si l'on se tiens aux régles du genre), de Mayhem, Anaal Nathrakh (nommé ainsi car ce sont les premiers paroles que prononcent Merlin dans le film Legend) redonne au genre une claque qui lui manquait cruellement depuis ses débuts en étant tout simplement bien plus violent mais tout aussi divers et bien composé que les grands noms du genre (c'est à dire autant Mayhem que les débuts de Emperor). Délaissant en partie l' ambiance malsaine et la production dépouillé des disques de black metal, l'hydre à deux têtes (Irrumator et V.I.T.R.I.O.L.) est autant un homme aux groupes legendaire norvegiens qu'un majeur fièrement levé en direction des conventions. Pas besoin de batteur, prenons une boite à rythme. Pas besoin d'aller dans une cave pour avoir une ambiance malsaine, poussons tout au maximum et usons de couches multiples de guitares pour faire l'effet d'une succession de bombe pour les oreilles de tout ceux qui s'approcheront de nous. Pas de concept, très peu d'interviews et pas de paroles dans le livret. Anaal Nathrakh refuserait surement le succès si il venait frapper a leur porte mais ne se mure pas dans un mutisme exagéré mais use avec parcimonie d'un humour typique de leur patrie d'origine. Encore faut il y gouter.
Anaal Nathrakh sur Myspace

Mistress, le deuxième (ou troisième) groupe de V.I.T.R.I.O.L. (aka Dave Cunt) et de Irrumator (aka Migg Kiney) est un projet très différent mais qui ne délaisse pas toutefois le registre bileux et agressif du projet principal. Ici les deux compères, entouré d'un groupe complet (le premier étant encore chanteur et le second au poste de batteur) jouent un grind furieux accouplés avec une distorsion et une lourdeur propre au sludge et continue leur route en se foutant des conventions. Violence des propos completement assumés dans les textes (qui sont par contre present dans le livret) et dans la musique, il y a encore ici un peu d'humour mais la rage prend le pas sur l'ensemble et l'on ressent des frissons rien qu'en entendant les premières notes de guitares tellement le gresillement des amplis dégage une couleur particulièrement devastatrice. Si Anaal Nathrakh est un hommage moderne à Mayhem alors Mistress joue en l'honneur des terroristes sonores que sont encore Napalm Death et Iron Monkey. Aujourd'hui signé sur Earache (label culte pour tout ce qui est du metal extrême anglais), Mistress n'est toutefois pas encore aussi bien connus que Anaal Nathrakh malgrès toutes les qualités du groupe (et en fait, aucun défaut), peut être a cause d'un nom moins drôle et d'une avalanche sonore plus brute, plus humaine et donc un peu plus malsaine que le son presque electronique et déshumanisé de leur projet principal.
Mistress sur Myspace

Biomechanical, réponse contemporaine et presque futuriste à Judas Priest est un peu plus typique de la production metallique de son pays natale puisque prenant ses racines dans le heavy metal de Iron Maiden et des prètres precedemment cités. Un regard est tout de même jetté outre Atlantique puisque l'influence de Pantera se fait aussi ressentir. Mais c'est encore un retour dans la perfide albion qui donne la touche finale a ce quintet metallique puisque la technicité de Dream Theater est aussi au nombre des influences que l'on peut placer dans l'equation qui formera le son de Biomechanical. Sans être un ersatz du mélange de ces trois influences, ce groupe de Heavy Metal nouvelle formule s'est forgé dans l'acier trempé une personnalité unique qui fait que tout en étant assez peu attiré par les trois quarts des groupes cités dans ce paragraphe j'adore tout de même les albums de Biomechanical. Une voix heavy est pourtant presente, mais elle est contrebalancé par une voix rauque semblable a celle de Phil Anselmo (Pantera, Down, Superjoint Ritual ...). Les solos aussi sont bien là et tout le monde fait des pieds et des mains pour démontrer ses capacités techniques pendant les chansons mais jamais le résultat ne traine en longueur et le degré de variété et le nombre de fois ou le rythme est brisé puis recomposé est proprement hallucinant si l'on s'amuse a preter attention a tout les instruments. Sans vouloir jouer les journalistes anglais, j'ose même dire que Biomechanical est peut être le meilleur pretendant capable de définir ce que sera le metal (au sens "classique" du terme) dans les années a venir. Classique et moderne a la fois, un pont entre les generations.
Biomechanical sur Myspace

Twin Zero enfin possède une moyenne d'age qui s'approche plus de celle de Sikth que de celle des trois autres groupes. Mais plus jeune ne signifie pas pour autant moins talentueux et c'est avec un premier EP formant une seule et même chanson ("Monolith") que ce groupe s'est introduit aux oreilles de tous il y a de cela deux ans déjà. Progressif dans leur attitude mais capable de très belles mélodies (grâce aussi au concours de Karl Middleton (ex. Earthtone 9, un des plus grands espoirs anglais de la fin des années 90) , Twin Zero fait groover ses riffs et use de chaques instruments pour créer une combinaison inedite qui possède déjà son identité propre malgrès un statut de débutant théorique que l'on oublie bien vite a force de se passer cet album déjà si complet alors que le projet n'en est encore qu'a ses débuts. En se séparant, Earthone 9 a laissé dans son sillage une petite nuée de graines qui donne aujourd'hui naissance a un groupe tel que Twin Zero ou le mot moderne ne s'embarasse pas de clichés mais propose un lot d'influences méconnaissable tout au long de 9 titres passionnants. Un nouvel album devrait sortir cet année et il ne passera, normalement, pas inaperçut.
Twin Zero sur Myspace