Tuesday, November 24, 2009

Electromeca

Electromeca vit à Rennes et habite dans un territoire possédé par le breakcore et le dub step. Le principe du breakcore est d'inciter à danser de manière désordonné tout en bousillant chaque neurones, par paquet de mille, du public venu prendre sa dose en concert. Le principe du breakcore est aussi de brisé totalement l'attente de l'auditoire et se foutant de sa gueule de manière évite, ou non. J'ai un jour vu Bong-Ra mixé lors d'une soirée londonienne. Arrivé en avant dernière position durant la soirée après une nuée de Dj venu remuer les pieds agités de chacun, il s'est posé à ses platines et a commencé à mixer un mélanger d'indus, de dub et de breakbeat dont il connait le secret. Le public a ralentit le mouvement, a commencé à se trémousser doucement et aurait pu s'endormir si le set n'avait pas duré seulement quarante cinq minutes. Je me suis assis, j'ai écouté mais je n'ai pas autant dansé que sur les artistes que je n'étais pas venu voir. Bong-Ra, tout comme Venetian Snares, ignore la notion de continuité et de progression dans sa discographie. Il assemble des disques autour d'un thème ou d'une sonorité et compile cela sous la forme d'un cliché d'une époque que l'on appelle un disque. Electromeca en revanche mixe toutes ses influences à la manière d'un Dj breakcore mais avec l'obsession du groove que procure le dub step. Ce qui n'est par contre absolument pas dub step chez lui c'est la débauche de break et de beats variés. En conclusion, Electromeca habite dans un territoire où deux clans s'affrontent et n'a d'amis que dans les camps métissés.

Friday, October 30, 2009

Music for George part 3

Troisième et dernière partie du feuilleton de la matinée : les recommandations musicales de George. Je passe donc maintenant à un tout autre genre, car on a vite fait de se lasser d'entendre que de la grosse guitare dans une vie, d'autant plus quand il y a tant à écouter ailleurs. Mon attention se porte donc maintenant sur la musique électronique et le rap.

Le nom de Aaron Spectre (aka Drumcorps) ayant été prononcé hier, il me semble essentiel de parler du parrain de ce que l'on prénomme vulgairement le breakcore : Venetian Snares. Aaron Funk compose sous ce pseudonyme depuis plus d'une dizaine d'année et se fait un devoir de sortir au moins un album et un EP par an depuis son arrivée. Sa recette est un mélange d'influences electroniques variés formant une tambouille que l'on prénomme breakcore pour faciliter la vie de tout le monde. La réalité des choses est que les artistes assimilés à cette "scène" (Otto Von Schirach, Duran Duran Duran, Dj Donna Summer, Bong-Ra ...) ont tous un son vraiment unique et quelqu'un a trouvé de bon ton de mettre tout cela dans le même panier. Le seul point commun entre ces artistes et dont l'eclectisme dont ils font preuve et Venetian Snares en fait preuve à longueur de disque.

Son album le plus connu, et le plus applaudis par la critique, est sans conteste Rossz Scillag Alatt születt où les compositions du chef d'orchestre esthonien Arvo Pärt se retrouvent confrontés aux rythmiques destructurés du canadien. Un chef d'oeuvre auquel il faut aussi ajouter son pendant plus ambiant, My downfall (original soundtrack), moins apprécié mais tout aussi puissant par son atmosphère pesante et mélancholique.

Venetian Snares - Szamar Madar


La palette musicale de Funk n'est donc pas limité à l'electro et se renouvelle constamment de disques en disques en employant des samples aussi inattendus que des grognement de cochons (dans "Pig dync" sur le EP Horsey noises) ou la voix de Uma Thurman dans Kill bill dans "Where's Bill?" (sur le EP Infotainment)

Venetian Snares - Where's Bill?


Parlons maintenant un peu de rap. Mon spectre de connaissance dans le domaine est en construction constante et je me fais donc progressivement une discographie digne de ce nom dans le domaine. Je me focaliserais donc sur deux entités inévitable : Eric B and Rakim et El-P. Deux entités avant-gardiste dont la musique a eu une influence sur des centaines d'artistes dans le milieu rap et bien en dehors, grâce à un travail du son unique et novateur.

Eric B and Rakim - Eric B is the president


Ecouter Eric B and Rakim aujourd'hui revient a s'écrier toute les deux secondes "Ah c'est de là d'où vient ce sample !". "I ain't no joke !", "Pump up the volume !". Tant de phrases entendus des dizaines de fois ailleurs qui font parti de la culture musicale contemporaine et de la culture populaire que l'on doit à ce duo. Le phrasé de Rakim est en lui même une référence dans le genre et a influencé des dizaines de rappeur, tout comme ses rimes imparables. Le travail des samples et des basses de Eric B est quand à lui une source d'émerveillement constant quand on le compare à d'autres genres musicaux. La musique de Godflesh, par exemple, référence ultime de la scène "metal" indé actuel, doit énormement à Eric B and Rakim dans son atmosphère urbaine et son interaction entre le rythme et les riffs de guitares.

Godflesh - Circle of shit


Plus proche de nous se trouve un autre génie de la musique dont les racines sont plantés dans la culture hip-hop : El-P. Membre essentiel du trio Company Flow, El-P a d'abord fait ses armes en tant que producteur (El-P est le diminutif de el producto) et rappeur dans Company Flow avant que le groupe ne se sépare totalement après deux albums et ne parte fonder le label Definitive Jux (Def Jux pour les intimes) et commencer sa carrière solo. Il continue aussi de produire des titres ou des disques qu'il sort sur son label, véritable référence de la scène rap indépendante. On parle beaucoup de "rap de blanc" quand on parle de la musique de El-P, ce qui n'est pas faux, mais est très réducteur vu le champ des influences et la porté de sa musique.

Sur les deux disques de Company Flow, le premier est le plus essentiel. Funcrusher plus est encore et toujours un album unique et novateur, autant dans le travail des instrus que dans le flow déjà très riche de El-P et de son compagnon Bigg Jus.

Company Flow - 8 steps to perfection


Par la suite, sa carrière solo l'a vu emprunter des allées electronique et moins de sample traditionnels. Le résultat est un disque incroyablement riche et complet appelé Fantastic damage où le flow de El-P se fait encore plus complexe sur des instrus originale et dense.

El-P - Deep space 9mm


Aujourd'hui, ses compositions ont une culture rock, electronique, rap et toujours aussi unique. Son dernier et deuxième album (un troisième est en préparation) l'a vu accueillir Trent Reznor (Nine Inch Nails) ou Cedric Bixler (At the Drive-In, the Mars Volta) parmis des guest venus de son propre label comme Aesop Rock, autre concurrent de El-P dans la catégorie des rappeurs aux paroles extrémement bien écrite et originales. L'un de mes artistes favoris, soit dit en passant.

El-P - Flyentology (feat. Trent Reznor)


El-P @Myspace

Ceci conclut donc le feuilleton du jour. J'espère avoir apportés quelques bonnes recommandations à George et peut être à d'autres personnes par la même occasion. Bonne écoute et n'hésitez pas a laisser vos impressions dans les commentaires !

Music for George part 2

Le hardcore est un genre, et plus spécialement une culture, qui n'a franchement rien contre les influences metal. Bien que distincts de l'attitude et du son des groupes de metal, bon nombre de groupes de hardcore emprunte pléthore de riffs au genre et leur donne une coloration très différente. Un bon exemple de cet assimilation est a mon sens la scène dite "holy terror" dont l'un des plus fier représentant est Integrity.

Issu de la ville de Cleveland, Integrity a fait sa réputation avec des concerts réputés très dangereux si l'on voulait ressortir avec des membres dans le même état qu'en entrant dans la salle. Toutefois, au delà de la brutalité des concerts et de la stupidité de certains de leurs fans, il y a surtout un groupe aux chansons incroyablement efficace, une atmosphère vraiment particulière et un chanteur, Dwid Helyon, qui a su perdurer à travers les changements de line up pour que la flamme de Integrity continue de bruler.

Integrity - Micha


Le premier titre incontournable du groupe est bien entendu le single "Micha", première chanson, passé l'intro, du cultissime For those who fear tomorrow où chaque chanson fait preuve d'une originalité rare dans le milieu hardcore plus traditionnel (Converge et consort étant en bordure du genre et finalement assez différent du reste). L'influence de Slayer est inévitable et bien revendiqué par le groupe, comme ils le prouvent d'ailleurs dans le reste de leur discographie. Celle-ci est d'ailleurs piable à souhait puisque les disques ne sont pas réédités pour le moment (hormis For those who fear tomorrow) à cause de problèmes avec leur ancien label, Victory Records, et sa tête à claque de directeur. Des liens se trouvent sur leur page myspace pour télécharger les disques et je vous engage à ne pas vous priver.

Integrity @Myspace

A la même époque, d'autres groupe s'inspiraient aussi grandement de Slayer pour un résultat beaucoup plus metal. Je parle, bien évidemment, de All Out War qui, sous couvert d'être un groupe de hardcore grâce à quelque mosh part, fait surtout du Slayer avec dix fois plus de hargne que l'original. Du fait de problême avec le même label, la discographie d'All Out War est un peu perdus dans les limbes, ainsi que leur statut en tant que groupe actif ou non. Les derniers disques sur Victory sont toutefois encore disponible et mérite largement le déplacement quand on aime la musique rageuse et les riffs incisifs.

All Out War - Soaked in torment


All Out War @Myspace

Ainsi se conclut la deuxième partie des recommandations musicales de George pour passer ensuite à un tout autre espace musicale.

Music for George part 1

Hier soir, lors de l'anniversaire d'un dénommé Julian (il se reconnaitra),, j'ai eu l'opportunité de rencontre différentes personnes dont une a qui je consacre aujourd'hui ce post. Cette personne se prénomme George et a récemment découvert Converge. De la part de quelqu'un qui a écouté Anthrax, Suicidal Tendencies quand il était ado (un homme de gout donc) et continue d'écouter Slayer, ce n'est pas si étonnant que ça puisque les deux scènes, "hardcore" (même si le terme est plus que limité les concernant aujourd'hui) et metal ne se rejoignaient que dans une poignée de groupe de crossover (SOD, DRI ...). Aujourd'hui encore, ce que l'on vend comme du hardcore aux metalleux est plus que jamais du Slayer avec des mosh part, voir même du Slayer. Reste donc Converge, fier défenseur du "hardcore chaotique", dont l'évolution a été applaudis par la critique et par les fans, qui ne s'est jamais arrêté de produire des disques avec une porgression constante.

Cependant, commencer par la fin, c'est passer a coté de choses fantastiques, comme la vidéo qui suis le prouve, mais aussi une occasion de revenir sur le triptique Coalesce, Botch, Converge et leurs influences. Ce post n'est pas non plus consacrer qu'à Converge et aux groupes affiliés aux Bostonien et se veut surtout l'occasion de présenter plusieurs groupes et artistes qui pourraient intéresser les gouts éclectiques de ce fameux George. Hey oh, let's go !

The Saddest day


A mon sens, quand on parle de Converge, il ne faut pas passer a coté de ce premier "hit" du groupe. L'influence de Slayer y est vive, concassé entre des envollés de violence et des rythmiques brisés chère au groupe et dont ils feront leur marque de fabrique. Cette vidéo est aussi une bonne occasion de montrer à quel point les concerts de Converge sont des occasions de voir des gens voler dans tout les sens, autant sur scène que dans le public. Pour avoir vu le, désormais, quatuor sur scène l'année dernière, je peux affirmer que même si ils se sont assagis par rapport à leurs débuts, la force et l'énergie déployé pourraient toujours alimenter une petite ville pendant une semaine en électricité.

Converge @Myspace

En dehors de ce groupe, les membres hyper actifs s'occupent à d'autres activités. Jacob Bannon (chant) a son propre label, Deathwish, dont les signatures sont très souvent un gage de qualité (The Hope Conspiracy, Starkweather, Killing the Dream ...). Kurt Ballou (guitare) se charge généralement de produire tout ces groupes dans son propre studio et de leur donner un son massif et riche, autre gage de qualité du label, et pas des moindres. Bannon est aussi un artiste peintre dont l'oeuvre s'illustre aussi sur les pochettes des disques de son label. Il exerce aussi son gout pour une musique plus atmosphérique dans un projet nommé Supermachiner, qu'il partage avec Kurt Ballou, dont le premier album (Rise of the great machine) est un vrai bonheur si l'on aime les ambiances opressante. Enfin, avant de rejoindre Converge, Nate Newton (basse) jouait dans un petit projet personnel, entre punk et metal, appelé Doomriders. Cet excellent groupe, auteur de brulots comme "Darkness come alive" ou "Black thunder", a sorti deux très bon disques que George appréciera surement.

Doomriders @Myspace

Mais, avant Converge, qui avait il ? Et bien il y avait Deadguy. Je ne suis pas un fin connaisseur dans la scène hardcore du début des années 90 mais si il y a un nom qui revient constamment dans les chroniques des groupes de cet époque, c'est bien lui. Converge en était fan (et le sont encore, je présume) et n'ont jamais cachés leurs gouts pour Deadguy et leur unique album, Fixation on a co-worker. Par ailleurs, de la même époque, il me semble aussi important de connaitre Bloodlet.

Deadguy en concert


Mais avant Deadguy ? Et bien, il y avait Today is the Day. Ou, tout du moins, le Today is the Day du label Amphetamine Reptile. Etant fan de ce groupe qui est essentiellement le projet de son guitariste / chanteur / compositeur / producteur, Steve Austin, je suis plus familié avec leur discographie à partir de leur signature sur Relapse Record. In the eyes of God et Temple of the morning star sont aussi des pamps important de la musique moderne (Bill Kelliher et Brann Dailor de Mastodon ont d'ailleurs fait parti de TISD pour l'album In the eyes of God). Plus metal que leurs prédécesseurs, Supernova et Willpower, ce sont vers ces deux premiers disques qu'il se tourner si l'ont cherche à retracer la génèse du son Deadguy qui, eux-même, avouait n'être pratiquement qu'un "groupe de reprise de Today is the Day" (je ne me souviens plus où j'ai lu cette phrase mais je peux jurer, ce qui n'est certes, pas grand chose, de son authenticité).

Today is the Day a inspiré Deadguy qui ont ensuite inspiré Converge ce qui a ensuite donné lieu à ce que l'on appelle le hardcore chaotique. Or, qu'est ce que le hardcore chaotique ? Pour cela, point besoin de longues définition, mais juste de deux autres noms de groupes essentiels : Botch et Coalesce. Botch est le pendant "artificier du son" dans le genre grâce à un guitariste tout simplement incroyable et une gallerie de riffs immortelles.

Concert complet de Botch (en ouverture : St Thomas Howell as the "Soul man")



Coalesce en contreparti à un côté quasi jazz / blues dans son approche. Point d'improvisation et de solo mais une interaction ahurissante entre les quatres musiciens. Leur album de reformation, Ox, sorti cet année, est un parfait exemple de leur capacité à jouer ensemble et a créer un son unique à travers des touches, hardcore, metal, jazz et blues.

Coalesce - A disgust for details



Voici donc la première partie de ces recommandations musicales destinés à George. Je vais de suite m'atteler à l'écriture d'un deuxième post, par soucis de clareté, pour la suite.

Wednesday, August 26, 2009

Dernières acquisitions


Nihill - Krach (2007)
Nihill @Myspace
Un disque de black metal que l'on trouve en plusieurs exemplaires dans les occasions d'un grand magasin du disque n'est pas un bon signe. De plus, Nihill est un nom que se partage d'autres formations dont une de neo metal à la Tool dont je me souvenais depuis mes jeunes années de lecteur de Rock Sound. De quoi me faire éviter ce disque depuis sa sorti. Il a fallu donc que la formation sorte un nouvel album et que le label HydraHead se décide à les distribuer aux Etats-Unis pour que je relève le nez vers ce disque. Le black metal pratiqué ici est, en effet, dans la catégorie post, entre Blut Aus Nord et Spektr pour le travail du son. D'origine norvégienne, et non française comme les groupes cités pourraient le laisser pensé, Krach est tout aussi étouffant, corrosif que la moyenne française, sans atteindre le même niveau que les meilleurs albums de ses ainés pour autant. N'en reste pas moins une bonne pioche et un disque à explorer encore.

Darkane - Demonic art Nuclear Blast (2008)
Darkane @Myspace
Attendu au Brutal Assault en République Tchèque pour finalement délivrer un concert moyen desservis par des guitares largement trop en arrière et un lead guitariste qui avait tout l'air de se faire chier, Darkane n'en reste pas moins un bon groupe de thrash mélodique. Certains disent Soilwork des débuts, moi je dis surtout technicités, agressions et mélodie dans des doses suffisantes pour faire une série de hit metal croustillant. Après avoir perdu Andreas Sydow dont la voix s'était posé sur mes deux albums favoris, Expanding senses et Layers of lies, Jens Broman prend le relais et ne change strictement rien. Sa voix est sensiblement la même et il convient à merveille pour les refrains mélodiques qui se succèdent sans pour autant faire dans le pop metal de Soilwork. Rien de vraiment différent finalement si ce n'est une couverture absurde (des femmes plantés dans le sable ?! en quoi est ce une œuvre d'art démoniaque ?).



Autopsy - Severed survival (Peaceville) 1989
Autopsy @Myspace
En vingts ans le son d'Autopsy sera resté unique et inégalé. La scène death metal des débuts était largement plus variés que celle d'aujourd'hui car l'atmosphère prévalait devant la brutalité. Les solos bourrés de feeling, les changements de rythme alternant blast, ralentissement pachidermique ou rythmique rock entrainante, la voix caverneuse et éraillé de Chris Reifert (batteur et chanteur !), la somme de ces éléments est loin d'expliquer tout ce qui fait l'originalité de Autopsy mais c'est déjà bien plus que ce que les centaines de groupes modernes proposent. Bien sur, si on rajoute Steve Digorgio (Sadus) à la basse alors on atteint facilement la stratosphère du genre mais Autopsy va encore plus loin. Trouvé à 5 euros dans les bacs d'occasions !



Melvins - The maggot (Ipecac) 1999
Melvins @Myspace
Il y a dix ans paraissait ce disque et je me souviens encore de la chronique peu enthousiaste que j'avais lu dans Rock sound à l'époque. C'est peut être d'ailleurs la première fois que j'entendais parler des Melvins et j'avais du mal à comprendre pourquoi Tool et Mike Patton (des artistes que je ne connaissais pas très bien non plus) pouvait s'associer à ces types. Une écoute de The Maggot plus tard, je ne suis pas sur de comprendre mais pour m'être amplement renseigné sur eux, j'ai de toute manière la réponse à ma question. Je franchis donc aujourd'hui le pas avec cette première approche du groupe qui donnera lieu à de nombreuses écoutes attentives suivis par une investigation lente mais méthodique du reste de la discographie. Il était temps, dirons certains, et ils n'auront pas tort.



Katatonia - Last fair deal gone down (Peaceville) 2001
Katatonia @Myspace
Après avoir dansé avec les albums de Katatonia pendant deux bonnes années, je commence a acheter le reste de la discographie de ce fameux groupe qui m'a fortement séduit avec The great cold distance. Ce fut Andrew de Aversionline pour qui Katatonia est une religion qui me décida a connaitre ce groupe car il a bon gout et ne se laisse pas avoir par n'importe quoi (il faut toujours faire confiance à un fan de Starkweather). Last fair deal gone down est l'album le plus rock que j'ai entendu pour l'instant de ces suédois là (la Suède domine effectivement ma liste d'achat) et déjà, deux titres transpirent comme étant des morceaux de choix, "We must bury you" et "Tear gas". Katatonia sait écrire des accroches mélodiques comme aucun autre groupe avec comme seul constante une mélancolie sincère et prononcé atténué par le rythme entrainant du disque qui ne demande que d'être réécouté inlassablement.



Hail of Bullets - ...of frost and war (Metal Blade) 2008
Hail of Bullets @Myspace
Je découvrais l'année dernière, pendant mon stage, Hail of Bullets et jurait alors de commander ce disque. Trop cher, manque de motivation. Je laisse passer l'occasion plusieurs fois mais aujourd'hui, le disque s'est présenté devant moi et je n'ai pas pu dire non. Le death metal est ici suédois jusqu'au bout des ongles. Le meilleur du genre ! Le grain monstrueux de la production de Dan Swanö (Edge of Sanity, Nightingale ...) explose des enceintes et les riffs finissent d'achever le travail. Je n'ai pas de bière à la main mais si c'était le cas elle aurait été brandis vers le ciel pendant toute la durée du disque. La guerre, la guerre, la guerre. Voilà le seul sujet que traite ce disque (à la fois Bolt Thrower donc). Pas de raison de ce réjouir donc. Pourtant, tout cela est tellement puissant et épique que l'on a envie de lever le point et d'accompagner le groupe durant toute la durée du disque. Facile de comprendre ensuite pourquoi tant de gens ont été enthousiasmés par ce disque et continue de l'être. Un futur petit classique du genre !



Mayhem - Ordo ad chao (Season of Mist) 2007
Mayhem @Myspace
J'ai, encore une fois, pris mon temps, pour découvrir ce nouvel opus de Mayhem. Pourtant convaincu par la qualité du disque d'après tout ce que j'ai pu lire et entendre, Ordo ad chao était toujours trop cher et jamais là quand je voulais l'acheter. Je pose enfin mes oreilles dessus et je comprends maintenant les raisons des paroles du batteur, Hellhammer, pourtant pas très finaux, sur la volonté du groupe de refaire un album sans compromis. Le retour de Attila Csihar sonne effectivement le retour de l'atmosphère poisseuse des débuts mais décuplés jusqu'à rendre gris la compétition de projets solo enregistrés dans la cave de papa et maman. Mayhem continue de faire un metal noir et tellement sombre qu'il méritera d'être écouter plusieurs fois avant d'en comprendre toute la complexité.

Saturday, August 22, 2009

Master Musicians of Bukkake


Ma proposition du jour est les Master Musicians of Bukkake. Master car ce sont de très bons musiciens et qu'ils excellent dans la voix qu'ils ont choisit. Une voix que personne d'autre n'a encore jamais choisit auparavant. Produire une musique traditionnelle japonaise drone. Je pourrais rajouter de nombreux adjectifs derrière ce petit descriptif de leur style mais ce serait perdre mon auditoire et brouiller les pistes pour rien. D'ailleurs, si il fallait se fier aux mots alors le nom du groupe, les Master Musicians devraient faire une sorte de musique érotique ou pornographique. En effet, le bukkake désigne en japonais les éjaculations faciale groupés.

Le fait est que les Master Musiciens forme un groupe hors norme. Leurs représentations live se font avec une minutie, dans la mise en scène et l'exécution de la musique, que seuls des artistes, avec une vision accomplis de leurs désirs et et une maitrise de leurs instrument, peuvent réaliser sans se prendre les pieds dans le tapis. Habillés de tuniques rouge, coiffés de chapeau de sorcier et dissimulé derrière de petit grillage, les six musiciens forment la toile de fond nécessaire a l'invocation du dernier membre. Le chanteur n'intervient, en effet, qu'une fois la trompette rituel sonnée, sous son costume de créature des marais, pour interpréter une sorte de kabuki ancestrale.

Autant sur disque que sur scène, on a l'impression que ce groupe se drape de l'univers asiatique et découpe ensuite sa toile pour la rendre à sa mesure. De la même manière que les magiciens du chaos qui ne se réclament d'aucune culturels, ni rituels ancestrale, et crée leurs propres mythologies, les Master Musicians of Bukkake fait de la musique traditionnel japonaise comme Einsturzende Neubauten fait du punk : en prenant ce qu'ils veulent dans cette héritage musicale pour faire ce qu'ils veulent.

Ainsi, l'univers sonore crée par ces membres de Secret Chief 3 ne se réclame de personne et évolue selon ses propres règles. Propre à un rituel d'invocation d'une divinité oubliée ou imaginée, le chant incompréhensible devient une langue oubliée et se joint à la rythmique tribale, gorgée de subtilités, tandis qu'une drone enfle dans le fond et gonfle jusqu'à enivré.

La vidéo suivante devrait vous donner une bonne illustration de l'expérience live qu'invoque les Master Musicians of Bukkake. Leur nouvel album, Totem one, est sorti cet année et est disponible chez Conspiracy Records.



Friday, August 21, 2009

Download motherfucker : Bloody Panda & Portal

Peu de label continue de mettre à disposition sur leurs sites des mp3 à télécharger. La peur d'inciter les acheteurs potentiels à faire de même avec le reste de l'album ? Surement un truc comme ça ... Myspace a aussi beaucoup changé la donne et je me vois mal laisser un petit fichier prendre de la place sur mon ordinateur alors que je peux tout aussi facilement me faire une idée avec un titre ou deux en streaming.

Profound Lore n'a donc pas reçu le mémo et continue de mettre des mp3 de leurs sorties à venir. Les deux dont je veux vous parler sont Bloody Panda et Portal.



Bloody Panda est un groupe de doom américain mené par une chanteuse frêle. Leur équivalent hexagonale, si votre hexagone va jusqu'à Bayonne, serait Monarch! Chanteuse a couette, drone lancinant, terreur garantis. L'expérience live de ce groupe fait d'ailleurs partis mes meilleurs découvertes scénique.
Bloody Panda par contre n'est pas aussi drone et forme plutôt de longues plages propices aux messes noires. Le chant mélodique résonne avec une ferveur religieuse devant le fracas des instruments qui écrasent une rythmique lourde, gonflée de dissonance, qui ne s'éternise pas dans les larcens et préfèrent former des riffs, auréolés de touches de clavier.
L'expérience ainsi crée évoque les shamans du riffs gras, SunnO))), avec toutefois beaucoup plus d'attention à la mélodie. La perversion de la musique d'église placé sous le signe d'un doom extrême et incroyablement efficace.
Alan Dubin m'avait effrayé avec ses cris perçant, c'est aujourd'hui une jeune femme à la voix de prêtresse qui vient reproduire cette impression de terreur s'échappant inoffensives enceintes.

Bloody Panda - Miserere (extrait)





Portal vient de l'autre côté de la planète. L'Australie : le pays des types musclés qui font du jogging toute la journée et mangent des steaks carbonisés. Le quatuor death metal portant masques de pendus et horloge ressort donc comme un mouton noir sur toute l'île.
Même la scène locale, pourtant habitués aux groupes difficiles (Psycroptic à leurs débuts, Fuck... I'm Dead), a du être choqué en les voyant arriver. Décidément a part sur cette île écrasé par la chaleur et la lumière, Portal réussit a créer l'inverse de ce climat grâce à une musique froide et extrêmement sombre.
Leur compagnon de route de l'autre coté de la planète, en Suisse, serait Darkspace, sauf que les racines de Portal sont dans le death et non dans le black metal. L'atmosphère crée est toutefois similaire mais beaucoup plus sale et malsaine.
Leur dernière évolution va vers une influence death beaucoup moins présence. Bien qu'extrêmement complexe, leur musique met en valeur une atmosphère cohérente où la voix et la batterie ont autant d'importance que les guitares.

Portal - Larvae