Isis tout d'abord
est le premier groupe auquel on pense en parlant de Aaron Turner. D'abord considéré comme un clone de Neurosis, bien que beaucoup plus sludge a leur début selon mon avis, leur expansion dans des ambiances moins etouffantes et plus emotionnels les a progressivement mené vers un son qui a crée un grand pont entre la scène post rock et l'ensemble des artistes qui suivent dans le sillage de Isis. D'un point de vue musicale, Isis est un groupe que je me surprends aujourd'hui a considerer comme faisant partie de mes favoris mais qui, indubitablement, possède une qualité constante depuis ses origines jusqu'a aujourd'hui, et cela même si leurs chansons d'hier sont bien moins dévéloppés que les chefs d'oeuvres d'aujourd'hui. Isis, entre lourdeur et legereté des mélodies, crée des courts métrages sonores hypnotiques et superbes sans se perdre dans un surplus d'experimentation. Un groupe qui joue sur la corde raide mais ne s'effondre jamais.En compagnie de quelques pôtes associés à HydraHead, Mr Turner joue aussi d
ans Old Man Gloom afin de laisser libre court a des instincts peut être plus primaires que ceux de Isis. Alors que le premier de ses projets joue entre legereté et puissance, Old Man Gloom a un aspect des plus primaires par moment mais peut être aussi sombre, ironique et reposant tout à la fois. La Ligue de Defense Simienne, tel qu'ils se definissent, est un rempart a l'ennuie des albums trop prévisible et efface toute possibilité de compromis. Trois albums et une chansons de 21 minutes sont disponibles sur CD et d'autres sorties plus confidentiels sur vynil ont été édités mais ne cherchez pas, la plupart de ces objets ne sont plus disponibles dans le commerce. Suivis de prêt par une horde de fans, l'entité indefinissable qu'est Old Man Gloom ne se laisse pas attraper. Lourd et energique, drone et sourd, amusant ou sinistre, il n'y a pas une extrême que Old Man Gloom ne cotoie pas. Un defouloir complexe pour des artistes qui ne le sont pas moins.House of Low Culture est par contre beaucoup plus personnel et presque unidimensionel par rapport aux d
eux autres groupes. Déjà car la composition de cette entité n'est pas vraiment fixe, hormis la figure centrale de Turner qui reste present sur tout les albums, semble t'il, et effectue les performances seul. Mais surtout car House of Low Culture ne joue presque pas entre les dynamiques, ou alors si peu, en restant dans un registre drone assez sourd qui agassera certain et adoucira les tympans des autres. "Edward's lament", le dernier album en date, s'écoutait comme une sorte de film interieur, introspectif et difficile. A la manière d'un film d'auteur, il faut a la fois être attentif aux moindres détails et se laisser porter par le flux de l'album pour l'apprecier a sa juste valeur. Essentiellement experimental, House of Low Culture est un de ces projets que l'on qualifiera d'"interessant" faute de savoir mieux l'apprehender.Enfin, Lotus Eater, groupe partagé avec James Plotkin (Atomsmacher, Phantomsmacher et bon nombre d'autres projets experimentaux orientés noise) et Stephen O'Malley
(SunnO)))), surement plus une affaire entre pôte qu'un groupe aux horizons bien définis. "Mind control for infants", seul album disponible pour le moment, car un autre est en projet, reste un mystère a mes oreilles tellement les chansons se perdent dans un silence ennuyeux entrecoupés de curieux bruits finalement assez commun. Peut être est ce l'album favoris de quelques personnes, de mon point de vue je n'y vois pas un grand interet hormis celui de montrer encore une fois que trop de cuisiniers peuvent parfois gâcher la soupe. Enfin, Neurot Recording, l'a tout de même publié, donc quelqu'un doit bien y voir quelque chose. Un album bien sombre, mais dans le sens attendus.
No comments:
Post a Comment