
C'est à la fois tragique et heureux que de l'affrontement des personnalités de ces jeunes filles soit venu au monde ce dernier album qui figurera sans nul doute sur de nombreuses listes de fin d'années comme l'un des disques les plus enthousiasmant, originaux et mémorable. Daughters, un quatuor de quatre homme à la réputation de pédant, agressif et prétentieux, dont le mot d'ordre durant toute leur carrière fut de tromper les attentes.
Canada song, premier disque de quinze minutes, constamment interprétés integralement sur scène pour des prestations de même durée, constitué en soi un pied de nez sonore conséquent. "Pants, meet shit", "I slept with the Daughters and all I got was this lousy song written about me". Une cours de récréation musicale où l'on frappe sans prévenir pour ensuite sautiller à pied joint en chantant à tue tête sur son adversaire. "Hell songs" était en comparaison beaucoup plus sage. Les piallement du chanteur, fatigué de crier, se transforme en croner aviné et pose sur des déflagrations plus contrôlé, et parfois même atteignant les trois minutes! Daughters ne respectera pas vos attentes. Seul compte leur tronche, leurs envies et leur musique. Le reste peut aller se faire foutre!

En couverture, le portrait d'une femme épongeant ses larmes. Au dos, douze autres visages. A l'intérieur, quatre autre portrait. Où que l'on regarde sur ce disque, tout le monde pleure les Daughters. Cet épitaphe éponyme n'est pourtant pas prétexte à des epamchement lacrimale causé par une déception amoureuse adolescente que l'on tiendrait en otage pour ne pas perdre d'inspiration. Daughters, le disque, marque par sa maturité. La maturité d'un groupe qui a toujours fait de son immaturité un blason. Arrivé à l'age adulte, les egos se révoltent et tout le monde claque la porte, laissant derrière huit rejetons abandonnés que les auditeurs adopteront avec joie dans leur propre famille musicale.
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