Parti dans l'idée de voir un groupe plus jazzy, j'ai d'abord été déçu par le début du concert de Shining (14H40), avant de me rappeler que ce que j'avais entendu de leur musique était, avant-tout, progressive. Une fois habitué à leur mélange prog/metal avec des touches de saxophone (interprété par le chanteur/guitariste), leur musique devint progressivement plus intéressante à mesure que je m'habituais au mixage du concert qui ne mettait pas particulièrement bien en valeur le jeu entre les instruments (deux guitares, une basse, une batterie, un clavier et un saxophone occasionnel). La raison en était que leur ingénieur du son était resté bloqué en Pologne, pour des raisons que le groupe lui-même ignorait. Bref, un concert dans des circonstances problématiques et pourtant bien exécuté, malgré tout, et aussi bien accueilli avec pas mal d'enthousiasme dans le public. Le succès critique de leur dernier disque, Black jazz, semble prendre feu et consumer de plus en plus de monde. A redécouvrir dans de meilleurs conditions.
Caché derrière des lunettes noirs et une coupe de cheveux, les yeux des deux membres de Moon Duo ((15H25) semblent ignorer le public. C'est d'autant plus approprié que très peu de personnes se trouvent devant cette trop grande scène pour deux musiciens, un guitariste/chanteur et une claviériste, tout deux accompagné par une petite boite à rythme. Rien d'impressionnant ou de mémorable dans la prestation, ou dans la musique. Juste du rock très éthéré, limite shoegaze, interprété juste assez longtemps pour ne pas lasser. Distrayant et approprié pour ce moment de la journée.
Même chose pour Melissa Auf Der Maur (16H10), bien que son groupe soit un peu plus actif que le couple de Moon Duo. Ancien membre des Smashing Pumpkins, de Hole et d'A Perfect Circle, son pop rock, un poil saturé, n'emprunte rien à ses anciens groupes. En revanche, l'influence de Black Sabbath se fait sentir par moment et pousse même jusqu'à une reprise, lente et assez originale, de "Paranoid". La banalité du reste de son set emporte par contre tout autre souvenir la concernant.
L'effet de surprise des concerts de Monotix (18H) est maintenant passé mais ça n'empêche pas leur prestation d'être toujours aussi festive et enthousiasmante. Le trio israélien a donc déjà installé sa batterie et ses amplis à côté de la scène et fait se rapprocher de suite le public, de tel façon que toutes les personnes éloignés de deux ou trois rangs ne peuvent voir grand chose. Sauf que, le groupe se déplace, batterie y compris, et apporte la bonne parole de leur rock and roll à travers la salle. Grimpé en haut d'un pilonne, le chanteur se tient d'un bras et continue de chanter, puis monopolise l'attention du public avant de se laisser tomber et d'aller chercher un bout de batterie pour en interpréter, soutenu par le public. La longueur du câble de la guitare l'empêchera de se rendre au bout de la salle, malgré les envies de bougeotte du groupe qui iront jusqu'à sortir de la salle en portant une partie du matériel, jusqu'à faire revenir tout le monde pour un sursaut final jouissif devant la scène.
Quatrième et dernier groupe important pour ma venue à Dour, Anti-pop Consortium (19H) se présente sur scène amputé d'un membre, Beans, interdit de voyager pour des raisons médicales. High priest et M. Sayid ne semble pourtant pas ressentir ce manque de leur compagnon, grâce aussi à la participation de Earl Blaize, aux machines et aux backing vocals, durant un set dédié principalement à leur dernier disque, Fluorescent black, plus "pop", malgré le patronyme du groupe, et à de nouveaux titres où M. Sayid chante avec quelques effets d'échos. L'enthousiasme des musiciens à jouer de nouveaux titres est contagieuse et prévoit de superbes concerts à venir lors de leur prochain double concert parisien au Point FMR.
Enfin, le dernier concert que j'attendais de la journée se présente quand Steve Von Till (20H), chanteur et guitariste des mythiques Neurosis, arrive sur scène. Très préoccupé à manipuler ses effets et sa tête d'ampli, l'homme ne communique avec le public que par son instrument, manifestement fait maison si j'en juge par son apparence et son absence de marque, dont il tire des sons pures et unique. Parfois plus proche de l'orgue que de la guitare, Steve Von Till compense bien largement l'absence de musiciens pour l'accompagner, et crée rapidement une atmosphère introspective dans une salle pourtant ouverte vers tout les débordements possible du public du festival. Aux accents folk, étiré par des effets et un travail du son, sa musique contraste seulement avec Neurosis dans son volume. On y retrouve par contre toute l'émotion et la sincérité du groupe qui ont fait de leurs concerts une expérience aussi prisé. La conclusion du concert avec une montée en puissance prodigieuse où il extrait de sa guitare l'équivalent du double de décibels, plus d'une basse, amène son set à une conclusion approprié et catharsique.
Je passe ensuite sur ma tentative de découvrir ce qui peut bien plaire autant dans la musqiue de Ghinzu (22H). Ils sont belges, certes, mais ça ne force personne à venir écouter leur pop rock? John Stargasm mérite, quand à lui, son pseudonyme de rock star vu son comportement scénique qui apporte, certes, un peu d'entrain au spectacle, sans sauver pour autant cette musique qui réussit, même si ce n'est pas un exploit, à avoir la peau sur les os alors que le groupe compte six musiciens!
Devendra Banhart et son indie rock a largement plus d'intérêt et ses mélodies me rappelle à quel point on peut faire une musique riche sans avoir besoin de faire des morceaux complexes et/ou expérimentaux. L'anti-thèse pourtant de ce que j'écoute généralement. Je n'écouterais surement sa musique chez moi mais pour une découverte scénique dans un festival c'est un très bon moment a passé. Le bonhomme est attachant avec ses airs maniérés de grande folle de San Fransisco (j'étais même étonné d'apprendre après qu'il n'était en fait pas gay). Facile de comprendre pourquoi il a trouvé chez Björk une collaboratrice approprié à ses histoires pop.
J'entends ensuite de loin les paroles de Sexy Sushi et je cours me réfugier vers Foreign Beggars dont le rap/electro fonctionne très bien en concert. Bon groupe de scène et grosse synthèse des dernières tendances electro gonflé par deux flows speed, le public réagit bien mais je me fatigue vite de leur manque de subtilité.
Ma dernière découverte sera donc The Glitch Mob (1H). Trio derrière des percussions et des boites à rythme tactiles, l'un des trois venant jouer de la basse sur le devant de temps en temps, leur electro manipule des rythmiques new wave, sans trace de guitare, bien accrocheuse, accompagné par des mélodies synthétique. Entrainant, et tout aussi intéressant sur disque, j'aurais du rester devant leur set plutôt que de me déplacer pour voir la petite déception que fut la prestation de Dj Kentaro (1H30).
Une vidéo d'introduction en l'honneur du défunt Roc Raïda des X-Cutionners me laissait présager d'un set de deejaying hip hop bien senti. L'option club est pourtant choisit par le japonais qui satisfait totalement les attentes de son public avec des beat dansant mais trop simple pour m'entrainer à suivre le pas. L'écran vidéo montrant sa technique ne trahit pas la technique du bonhomme mais mis au service d'un concert aussi plat, je préfère rentrer me coucher et finir ce festival de Dour avec de bons souvenirs en tête.
Le dernier mot sera toutefois pour une préoccupation extra musicale qui m'a dégouté de remettre les pieds là bas. Ayant logé dans le camping, j'eus donc la primeur du spectacle des festivaliers qui, ayant logé quatre jours (voir cinq jours pour ceux qui arrivaient un jour avant l'ouverture), abandonnés leurs détritus, leurs affaires, leurs chaussures sur le terrain. Un océan de détritus laissé à l'abandon pour que les bénévoles se chargent du nettoyage à leur place. Tout le monde s'en fous, tout le monde se casse. A l'année prochaine et on oublie pas de se dire enevoire avec le sourire.
Affligeant, dégueulasse. Les adjectifs s'accumulent et n'arrivent pas à la cheville de ce spectacle dont on aurait pas cru capable une bande de jeunes pourtant ultra sensibilisé au respect d'un minimum de propreté. Les organisateurs laissent faire les bénévoles et laissent tout ce petit monde repartir sans rien leur dire. Alors où est le respect? Un beau majeur laissé en guise de conclusion à un festival dont les groupes véhiculent une idéologie communautaire. Il est donc nécessaire de tirer un trait dans cet article, entre les groupes, l'organisation et une partie des festivaliers pour qui tout cela n'est qu'un prétexte à se bourrer la gueule, fumer et déconner avec les potes en hurlant à tue tête pendant quatre jours. Le quotidien des festivals? Pas dans ceux que j'ai pu faire (Hellfest ou Brutal Assault, deux festivals metal) et où je retournerais.
Thursday, July 29, 2010
Tuesday, July 27, 2010
Dour, live report de la journée du 17 juillet
Ce n'est ni le travail de commentateur pour Fow News du chanteur, ni le statut d'ex/ No Warning qui remplit le chapiteau pour la venue de Fucked up (15H25). Peut être la curiosité du nom ou la seule envie de nourrir un besoin en punk/hardcore? Fucked Up n'est pas encore très connu par ici mais les personnes présentes seront reparties avec le souvenir d'un concert ahurissant. Un chanteur rondouillard et câlin parcourt le public, suivit de trop roadie soulevant le fil de son micro (il faudrait lui parler des micros sans fils) pour qu'il continue à chanter tandis qu'il prend dans ses bras des spectateurs, les soulève (de leur plein gré) du sol et les porte sur ses épaules, danse le houla hoop, s'allonge à côté d'un type fatigué ou remonte le moral à un gars accroupi sur un côté pourtant éloigné de la scène. Rien ne lui échappe et tous repartent avec le sourire. La musique? Et bien la musique est tout aussi mémorable et intéressante, c'est à dire à quel point je vous encourage à écouter les disques et à payer de vos deniers quand ces derniers repasseront dans votre coin avec leur punk/hardcore intelligent.
Arrive Arkangel (17H), et là, le public hardcore réagit. Toute la subtilité du hardcore belge pour un concert bovin sous le signe du développement durable. Branché le public sur un générateur et vous aurez de quoi faire tourner la baraque a fritte pour la journée. La violence assumé de certain (on pouvait lire sur des tee shirt, outre Arkangel is your enemy, un slogan des plus fins: I'm only there for the violence) n'empêche pourtant pas trois jeune femme de venir se remuer le derrière pendant que vole les moulinet au rythme des parties beatdown. L'amour que porte la Belgique pour le hardcore le plus violent n'a pas été trahis.
Dix ans a en entendre parler avant d'écouter et la musique de Chokebore (17H45) ne déçoit pas. L'émotion du charismatique chanteur/guitariste et les mélodies distordus de son frère d'instrument suffit à convaincre. Propageant des mélodies amer et mélancoliques, le cœur se serre tendrement au fil du concert et la tête de suivre le mouvement en hochant d'appréciation. Dix à attendre, dix années à rattraper.
Après tant d'émotion, le hardcore metallique des bostoniens de Death Before Dishonor (19H) est largement plus terre à terre mais aussi plus fédérateur. Pour autant, la réaction du public diffère tellement quand un morceau de leur premier album est joué par rapport à celui d'un second qu'il parait évident qu'aussi sympathique soit le concert, Death Before Dishonor pourrait bien être sur la pente descendante. Leur concert n'est pourtant pas mauvais, loin s'en faut, mais par rapport à ce que j'attendais je ne fut qu'à moitié contenté.
D'autant plus que mon souvenir du concert, fut teinté par le set suivant des Spudmonsters (21H) que je n'attendais pourtant pas du tout. Après avoir entendu moultes recommandations de la part d'amis plus avisés en matière de hardcore je m'étais mis a espérer à un concert sympa mais nostalgique. Loin d'imaginer le déferlement d'énergie venant de la scène dès la première note quand le chanteur commence a sauter de toute part ou la qualité de ces titres tenant plus du new york hardcore que de la scène de Cleveland d'où ils viennent. L'ambiance est donc beaucoup plus positive qu'à un concert d'Integrity et le chanteur d'encourager le public à monter sur scène, au grand dam de la sécurité, qui fera toutefois évacuer les danseurs avant la fin du morceau. Dommage mais l'énergie et les titres continuent de pleuvoir sur le public, constitué de plus de curieux que de fans enthousiastes, sans manquer de détermination. Distribution de CD gratuit et de stickers pour promouvoir les projets de chacun des membres. Le statut de groupe culte des Spudmonsters n'est pas volé et avec un peu de chance ils reviendront dans de meilleurs conditions (outre que sonore, car tout était parfait de ce point de vue) sans attendre quatorze ans. Sans hésité le meilleur concert de hardcore du festival.
Ce concert de De La Soul aurait pu être fabuleux sans qu'un problème de micro, rendant la voix de l'un des rappeurs complètement inaudible, ne vienne ruiner l'énergie du trio, accompagné pour l'occasion de musiciens venu reproduire les arrangements de leur album culte, 3 feet high and rising. La bonne humeur déployé par le groupe, et leur talent de show man, suffit pourtant à relever largement le niveau de la déception permanente qu'était ce supplice de voir un type s'excrimer, sans s'en rendre compte, à rapper devant un par terre qui n'entendait rien de ce qu'il chantait. Un concert, même frustrant, conclu par "Ring ring ring" ne peut cependant pas être totalement décevant. Alors à quand un retour de De La Soul dans de meilleurs conditions?
Heureusement, encore sous l'effet des regret de De La Soul, le duo Pete Rock & CL Smooth vient remonter le moral des fans de rap. La réputation de production de Pete Rock (Nas, Wu-Tang Clan, Blakroc), le flow irréprochable de CL Smooth et la relation conflictuel qu'entretiennent les deux hommes rendaient ce concert d'autant plus exceptionnel et ils ne décevèrent pas. Du groove, du dynamisme et tout ce qu'il faut d'entertainment pour maintenir l'attention du public a bloc pendant une bonne heure de concert de rap comme seul des gros calibres du milieu en sont capable. Les amateurs de rap 90's n'auront pas pu être déçu et ceux qui, comme moi, ont constatés l'ampleur du trou qui figurait dans leur discothèque, sont repartis avec la ferme attention de le reboucher.
Arrive Arkangel (17H), et là, le public hardcore réagit. Toute la subtilité du hardcore belge pour un concert bovin sous le signe du développement durable. Branché le public sur un générateur et vous aurez de quoi faire tourner la baraque a fritte pour la journée. La violence assumé de certain (on pouvait lire sur des tee shirt, outre Arkangel is your enemy, un slogan des plus fins: I'm only there for the violence) n'empêche pourtant pas trois jeune femme de venir se remuer le derrière pendant que vole les moulinet au rythme des parties beatdown. L'amour que porte la Belgique pour le hardcore le plus violent n'a pas été trahis.
Dix ans a en entendre parler avant d'écouter et la musique de Chokebore (17H45) ne déçoit pas. L'émotion du charismatique chanteur/guitariste et les mélodies distordus de son frère d'instrument suffit à convaincre. Propageant des mélodies amer et mélancoliques, le cœur se serre tendrement au fil du concert et la tête de suivre le mouvement en hochant d'appréciation. Dix à attendre, dix années à rattraper.
Après tant d'émotion, le hardcore metallique des bostoniens de Death Before Dishonor (19H) est largement plus terre à terre mais aussi plus fédérateur. Pour autant, la réaction du public diffère tellement quand un morceau de leur premier album est joué par rapport à celui d'un second qu'il parait évident qu'aussi sympathique soit le concert, Death Before Dishonor pourrait bien être sur la pente descendante. Leur concert n'est pourtant pas mauvais, loin s'en faut, mais par rapport à ce que j'attendais je ne fut qu'à moitié contenté.
D'autant plus que mon souvenir du concert, fut teinté par le set suivant des Spudmonsters (21H) que je n'attendais pourtant pas du tout. Après avoir entendu moultes recommandations de la part d'amis plus avisés en matière de hardcore je m'étais mis a espérer à un concert sympa mais nostalgique. Loin d'imaginer le déferlement d'énergie venant de la scène dès la première note quand le chanteur commence a sauter de toute part ou la qualité de ces titres tenant plus du new york hardcore que de la scène de Cleveland d'où ils viennent. L'ambiance est donc beaucoup plus positive qu'à un concert d'Integrity et le chanteur d'encourager le public à monter sur scène, au grand dam de la sécurité, qui fera toutefois évacuer les danseurs avant la fin du morceau. Dommage mais l'énergie et les titres continuent de pleuvoir sur le public, constitué de plus de curieux que de fans enthousiastes, sans manquer de détermination. Distribution de CD gratuit et de stickers pour promouvoir les projets de chacun des membres. Le statut de groupe culte des Spudmonsters n'est pas volé et avec un peu de chance ils reviendront dans de meilleurs conditions (outre que sonore, car tout était parfait de ce point de vue) sans attendre quatorze ans. Sans hésité le meilleur concert de hardcore du festival.
Ce concert de De La Soul aurait pu être fabuleux sans qu'un problème de micro, rendant la voix de l'un des rappeurs complètement inaudible, ne vienne ruiner l'énergie du trio, accompagné pour l'occasion de musiciens venu reproduire les arrangements de leur album culte, 3 feet high and rising. La bonne humeur déployé par le groupe, et leur talent de show man, suffit pourtant à relever largement le niveau de la déception permanente qu'était ce supplice de voir un type s'excrimer, sans s'en rendre compte, à rapper devant un par terre qui n'entendait rien de ce qu'il chantait. Un concert, même frustrant, conclu par "Ring ring ring" ne peut cependant pas être totalement décevant. Alors à quand un retour de De La Soul dans de meilleurs conditions?
Heureusement, encore sous l'effet des regret de De La Soul, le duo Pete Rock & CL Smooth vient remonter le moral des fans de rap. La réputation de production de Pete Rock (Nas, Wu-Tang Clan, Blakroc), le flow irréprochable de CL Smooth et la relation conflictuel qu'entretiennent les deux hommes rendaient ce concert d'autant plus exceptionnel et ils ne décevèrent pas. Du groove, du dynamisme et tout ce qu'il faut d'entertainment pour maintenir l'attention du public a bloc pendant une bonne heure de concert de rap comme seul des gros calibres du milieu en sont capable. Les amateurs de rap 90's n'auront pas pu être déçu et ceux qui, comme moi, ont constatés l'ampleur du trou qui figurait dans leur discothèque, sont repartis avec la ferme attention de le reboucher.
Monday, July 26, 2010
Dour 2010, live report de la journée du 16 juillet
La deuxième journée débute de nouveau avec un groupe de hardcore, Wisdom in Chains (15H), aussi seul dans le genre a être à l'affiche pour la journée. Le public Par conséquent, l'auditoire est encore plus clairsemé que pour Hoods alors qu'il s'agit d'un des meilleurs représentant de la synthèse de l'énergie du hardcore et des mélodies punk. Pour autant, les quelque gouttes de pluie ne feront pas fuir le peu de public que ces américains auront réussit à tirer de leur camping et de leurs voitures. Pas beaucoup de monde pour reprendre en choeur les paroles ou même danser. Bref, pas d'ambiance alors que les concerts de Wisdom in Chains, à leur meilleur, peuvent déchainer les attroupement devant le micro et les poings levés. Malgré tout, leur set est consistant et m'a donné envie d'acquérir très prochainement leurs disques.
Les passions commencent à se déchainer un peu plus tard, sur la même scène, avec l'arrivée du trio Peter Pan Speedrock (16H15). Rien de plus qu'un power trio jouant un hard rock bluesy mais rien de moins non plus. A cet heure encore matinale pour le festival la proposition est distrayante quand on a rien de mieux à faire. Aucune subtilité, comme en témoigne la sangle pendante du bassiste qui lui permet de jouer de son instrument sans plier le bras, et aucune raison de trop s'attarder pour aller se placer devant la scène où jouera Chrome Hoof (17H).
Les neuf membres de l'orchestre anglais sont on ne peut plus atypique, même dans un festival aussi varié que Dour. Une chanteuse au look et à l'attitude entre Jospehine Baker et Grace Jones, une saxophoniste jouant aussi des percussions et du basson, une violoniste, une trompettiste officiant aussi derrière un synthétiseur, un guitariste, un bassiste, un batteur, un claviériste (vraisemblablement derrière un Moog) et un dernier déguisé dans un costume géant de dieu à tête d'antilope. Le tout costumé de vêtement similaire à ce que pourrait porter des vulcanologues si ils avaient de tenus de soirée. Évidemment, une telle profusion de musicien ne peut créer une musique commune et le résultat se situe entre le funk, le prog et le kraut rock. Moi qui était venu voir une simple bizarrerie fondée par un ancien bassiste du groupe de doom Cathedral, je suis reparti les yeux et les oreilles émerveillés par un groupe original et intelligent aux rythmes aussi entrainant pour les pieds que pour les neurones. Les années 70 ne se sont jamais terminés pour certain et c'est tant mieux.
La proposition de l'Hypnotic Brass Ensemble (18H) aurait pu être tout aussi alléchante mais malheureusement, le manque de basse rend l'alliance de ces huit instruments à vent (trois trompettes, deux trombones, un soubassophone (qui est censé jouer le rôle de la basse) et un baritone, intriguant sans suffisamment de liant pour soutenir le groove de la batterie qui se perd dans les mélodies.
Passage à une séquence nostalgie pour le concert de Dog Eat Dog (19H) dont j'étais surpris d'apprendre qu'il ne s'agissait pas d'un concert de reformation. Oui, Dog Eat Dog a continué d'exister dix ans après que j'ai cessé de m'intéresser à leur mélange punk/hardcore ska et n'a pas non plus évoluer. Le nouveau morceau interprété s'intitule MILF et m'a démontré qu'en dehors leurs "meilleurs" titres, "Rocky", "Who's the king" et "No fronts", rien ne s'est amélioré. Les même musiciens jouent les même riffs à un public qui ne rajeunit pas. Vingt ans d'existence et des concerts correct pour une fusion nostalgique où seul le saxophone continue d'apporter des accroches mémorables. Serait peut-être temps d'arrêter, non?
Le temps de constater que je ne peux rentrer ni physiquement, ni mentalement, dans le concert de High Tone et de prendre mes jambes à mon cou en laissant une demi chanson de chance au rock-français de Eté 67 et l'attraction du jour arrive sur scène, Gwar (21H).
Je n'étais pourtant pas venu spécialement pour eux. Pour autant, manquer l'occasion de découvrir sur scène un phénomène dont on me vante les mérites depuis aussi longtemps ne pouvait se refuser. Et pour cause, le public s'est réunit en masse grâce à la publicité de la photo de groupe qui figure en couverture du programme du jour. Tout le monde est venu voir les américains déguisés en barbare de l'espace mais personne ne s'attend trop à la suite. Dommage... Le concert commence et un premier costume se fait décapiter pour commencer a arroser de faux sang le public. Certain cours pour éviter le jet, qui atteint quand même les quatre mètres de long, et d'autre restent en place pour s'amuser. Le suite sera autant du meilleur mauvais gout avec un Jésus / Hitler, une version nazi du pape Joseph Ratzinger, une rock star héroïnomane à qui l'on injecte sa dose avec une seringue géante... Si votre sens de l'humour est limité par certain tabou alors ne vous rendez pas à un concert de Gwar. Si, par contre, vous aimez le thrash et rigolez comme un idiot avec des plaisanteries gore, Gwar est fait pour vous!
La seconde raison de ma venue était ensuite Atari Teenage Riot. La reformation du mythique groupe d'electro punk et son passage à Dour avait été des plus décisifs pour mon achat du billet et j'en eu pour mon argent, et surtout pour mon enthousiasme. Qu'à cela ne tienne, le groupe peut jouer parfaitement mais si l'énergie n'est pas là, alors autant tout laisser tomber. Chez Atari Teenage Riot, l'engagement passe heureusement par une puissance scénique incroyable que beaucoup doivent leur envier. Alec Empire ne cesse de sauter et de raisonner avec toutes les pulsations du mix de speedcore et de punk qu'il manipule en trio avec Nic Endo et CX Kidtronic (nouveau membre recruté avec la mort de Carl Crack, peu après leur séparation). Le concert brosse tout les titres marquant de leurs albums avec en introduction leur nouveau titre, "Aktivate" et ensuite leur collaboration avec Slayer pour la BO de Spawn, "No remorse (I wanna die)". Passé ces deux titres, ce seront "Destroy 2000 years of culture", "Atari Teenage Riot", "Sick to death", "Get up while you can", "Speed", "Revolution action" et "Too dead for me" que je retiendrais et sur lesquels je danserais à en perdre le souffle. Mon plaisir d'avoir pu enfin les voir n'est égalé que par l'enthousiasme que j'aurais à les revoir sur Paris au Bus Paladium.
La soirée peut donc maintenant commencer pour les danseurs avec tout d'abord une présentation vidéo des oeuvres de Chris Cunningham. Le réalisateur a surtout travaillé avec Aphex Twin et présente ici sur trois écrans géant des extraits de ses vidéos dans un montage tout particulier mélangeant sexe, violence et cauchemar. Je m'attendais toutefois à une présence plus importante de la musique, et à en juger par les mouvements de la foule, je n'étais pas le seul. Son installation est toutefois suffisamment intéressante pour retenir l'attention d'un festival musicale avide de gros beat. Pour autant, je regrette de ne pas avoir pu apprécier de ce même spectacle dans des conditions différentes et plus approprié à une projection.
Otto Von Schirach correspond beaucoup plus à ce sur quoi j'étais prêt a danser et rien que ses acolytes déguisés avec un masque de veau et une cagoule de bourreau corresponde à ce que j'attends de la part d'un concert. De la folie, de l'étrange et des gros beats! Otto, le visage habillé par des lunettes 3D s'impose comme l'extra terrestre qu'il est avec un micro sur lequel on a implanté tant d'effet que l'on a du mal a deviner qu'il y a réellement une voix humaine derrière. Les projections fluo de gribouillis ou de forme géométrique finisse de dresser le portrait du breakcore jeté des enceintes par ce trio de tortionnaire des conventions musicales. Ce n'est plus la même planète, plus la même dimension, plus la même époque. Otto Von Schirach a pris possession des verticales et des horizontales pendant une heure de concert et aura fait danser contre leur gré un par terre de clubbers innocent.
En comparaison, Bong Ra est presque plus courtois. Il laisse la place à un duo de MC, un rappeur et un toasteur (aucun rapport avec le pain grillé), pendant qu'il balance beat et riff de guitare avec un batteur jouant sur des pods. Oui, tout cela sonne comme du déjà vu en mode Techno Animal. Sauf que, il y a un "sauf", un type aussi expérimenté dans la fusion que Bong Ra ne pouvait pas faire du déjà vu. Les battements breakcore de son set précédent, dont il n'existe pas à ma connaissance de version studio, entre indus, dub et drum and bass est maintenant enrichi d'une haute dose de pulsations que l'on ressent parcourir depuis les rimes des MC aux visages peint en noir, que dans la frappe des pods du batteur. De tout les coins du microcosme breakcore, la fusion entre les artistes metal donnent lieu à des fusions vraiment effervescentes. Entre End.user et Submerged pour le projet The Blood of Heroes et Drumcorps, Bong Ra fait de nouveau appel à son héritage metal et son expérience dans ces projets parallèle (The Mount Fuji Doomjazz Corporation, The Kilimanjaro Darjazz Ensemble notamment) pour un set accompagné de projection d'extrait de film (Le Bon, la Brute et le Truand dans un version psychédélique ainsi qu'une sorte de combat de boxe entre des femmes légèrement vêtus) où il bastonne de toute part avec riffs et beat. Le nouveau disque s'appelle Monster et le projet s'intitule Wormskull. Vous en entendrez parler.
Les passions commencent à se déchainer un peu plus tard, sur la même scène, avec l'arrivée du trio Peter Pan Speedrock (16H15). Rien de plus qu'un power trio jouant un hard rock bluesy mais rien de moins non plus. A cet heure encore matinale pour le festival la proposition est distrayante quand on a rien de mieux à faire. Aucune subtilité, comme en témoigne la sangle pendante du bassiste qui lui permet de jouer de son instrument sans plier le bras, et aucune raison de trop s'attarder pour aller se placer devant la scène où jouera Chrome Hoof (17H).
Les neuf membres de l'orchestre anglais sont on ne peut plus atypique, même dans un festival aussi varié que Dour. Une chanteuse au look et à l'attitude entre Jospehine Baker et Grace Jones, une saxophoniste jouant aussi des percussions et du basson, une violoniste, une trompettiste officiant aussi derrière un synthétiseur, un guitariste, un bassiste, un batteur, un claviériste (vraisemblablement derrière un Moog) et un dernier déguisé dans un costume géant de dieu à tête d'antilope. Le tout costumé de vêtement similaire à ce que pourrait porter des vulcanologues si ils avaient de tenus de soirée. Évidemment, une telle profusion de musicien ne peut créer une musique commune et le résultat se situe entre le funk, le prog et le kraut rock. Moi qui était venu voir une simple bizarrerie fondée par un ancien bassiste du groupe de doom Cathedral, je suis reparti les yeux et les oreilles émerveillés par un groupe original et intelligent aux rythmes aussi entrainant pour les pieds que pour les neurones. Les années 70 ne se sont jamais terminés pour certain et c'est tant mieux.
La proposition de l'Hypnotic Brass Ensemble (18H) aurait pu être tout aussi alléchante mais malheureusement, le manque de basse rend l'alliance de ces huit instruments à vent (trois trompettes, deux trombones, un soubassophone (qui est censé jouer le rôle de la basse) et un baritone, intriguant sans suffisamment de liant pour soutenir le groove de la batterie qui se perd dans les mélodies.
Passage à une séquence nostalgie pour le concert de Dog Eat Dog (19H) dont j'étais surpris d'apprendre qu'il ne s'agissait pas d'un concert de reformation. Oui, Dog Eat Dog a continué d'exister dix ans après que j'ai cessé de m'intéresser à leur mélange punk/hardcore ska et n'a pas non plus évoluer. Le nouveau morceau interprété s'intitule MILF et m'a démontré qu'en dehors leurs "meilleurs" titres, "Rocky", "Who's the king" et "No fronts", rien ne s'est amélioré. Les même musiciens jouent les même riffs à un public qui ne rajeunit pas. Vingt ans d'existence et des concerts correct pour une fusion nostalgique où seul le saxophone continue d'apporter des accroches mémorables. Serait peut-être temps d'arrêter, non?
Le temps de constater que je ne peux rentrer ni physiquement, ni mentalement, dans le concert de High Tone et de prendre mes jambes à mon cou en laissant une demi chanson de chance au rock-français de Eté 67 et l'attraction du jour arrive sur scène, Gwar (21H).
Je n'étais pourtant pas venu spécialement pour eux. Pour autant, manquer l'occasion de découvrir sur scène un phénomène dont on me vante les mérites depuis aussi longtemps ne pouvait se refuser. Et pour cause, le public s'est réunit en masse grâce à la publicité de la photo de groupe qui figure en couverture du programme du jour. Tout le monde est venu voir les américains déguisés en barbare de l'espace mais personne ne s'attend trop à la suite. Dommage... Le concert commence et un premier costume se fait décapiter pour commencer a arroser de faux sang le public. Certain cours pour éviter le jet, qui atteint quand même les quatre mètres de long, et d'autre restent en place pour s'amuser. Le suite sera autant du meilleur mauvais gout avec un Jésus / Hitler, une version nazi du pape Joseph Ratzinger, une rock star héroïnomane à qui l'on injecte sa dose avec une seringue géante... Si votre sens de l'humour est limité par certain tabou alors ne vous rendez pas à un concert de Gwar. Si, par contre, vous aimez le thrash et rigolez comme un idiot avec des plaisanteries gore, Gwar est fait pour vous!
La seconde raison de ma venue était ensuite Atari Teenage Riot. La reformation du mythique groupe d'electro punk et son passage à Dour avait été des plus décisifs pour mon achat du billet et j'en eu pour mon argent, et surtout pour mon enthousiasme. Qu'à cela ne tienne, le groupe peut jouer parfaitement mais si l'énergie n'est pas là, alors autant tout laisser tomber. Chez Atari Teenage Riot, l'engagement passe heureusement par une puissance scénique incroyable que beaucoup doivent leur envier. Alec Empire ne cesse de sauter et de raisonner avec toutes les pulsations du mix de speedcore et de punk qu'il manipule en trio avec Nic Endo et CX Kidtronic (nouveau membre recruté avec la mort de Carl Crack, peu après leur séparation). Le concert brosse tout les titres marquant de leurs albums avec en introduction leur nouveau titre, "Aktivate" et ensuite leur collaboration avec Slayer pour la BO de Spawn, "No remorse (I wanna die)". Passé ces deux titres, ce seront "Destroy 2000 years of culture", "Atari Teenage Riot", "Sick to death", "Get up while you can", "Speed", "Revolution action" et "Too dead for me" que je retiendrais et sur lesquels je danserais à en perdre le souffle. Mon plaisir d'avoir pu enfin les voir n'est égalé que par l'enthousiasme que j'aurais à les revoir sur Paris au Bus Paladium.
La soirée peut donc maintenant commencer pour les danseurs avec tout d'abord une présentation vidéo des oeuvres de Chris Cunningham. Le réalisateur a surtout travaillé avec Aphex Twin et présente ici sur trois écrans géant des extraits de ses vidéos dans un montage tout particulier mélangeant sexe, violence et cauchemar. Je m'attendais toutefois à une présence plus importante de la musique, et à en juger par les mouvements de la foule, je n'étais pas le seul. Son installation est toutefois suffisamment intéressante pour retenir l'attention d'un festival musicale avide de gros beat. Pour autant, je regrette de ne pas avoir pu apprécier de ce même spectacle dans des conditions différentes et plus approprié à une projection.
Otto Von Schirach correspond beaucoup plus à ce sur quoi j'étais prêt a danser et rien que ses acolytes déguisés avec un masque de veau et une cagoule de bourreau corresponde à ce que j'attends de la part d'un concert. De la folie, de l'étrange et des gros beats! Otto, le visage habillé par des lunettes 3D s'impose comme l'extra terrestre qu'il est avec un micro sur lequel on a implanté tant d'effet que l'on a du mal a deviner qu'il y a réellement une voix humaine derrière. Les projections fluo de gribouillis ou de forme géométrique finisse de dresser le portrait du breakcore jeté des enceintes par ce trio de tortionnaire des conventions musicales. Ce n'est plus la même planète, plus la même dimension, plus la même époque. Otto Von Schirach a pris possession des verticales et des horizontales pendant une heure de concert et aura fait danser contre leur gré un par terre de clubbers innocent.
En comparaison, Bong Ra est presque plus courtois. Il laisse la place à un duo de MC, un rappeur et un toasteur (aucun rapport avec le pain grillé), pendant qu'il balance beat et riff de guitare avec un batteur jouant sur des pods. Oui, tout cela sonne comme du déjà vu en mode Techno Animal. Sauf que, il y a un "sauf", un type aussi expérimenté dans la fusion que Bong Ra ne pouvait pas faire du déjà vu. Les battements breakcore de son set précédent, dont il n'existe pas à ma connaissance de version studio, entre indus, dub et drum and bass est maintenant enrichi d'une haute dose de pulsations que l'on ressent parcourir depuis les rimes des MC aux visages peint en noir, que dans la frappe des pods du batteur. De tout les coins du microcosme breakcore, la fusion entre les artistes metal donnent lieu à des fusions vraiment effervescentes. Entre End.user et Submerged pour le projet The Blood of Heroes et Drumcorps, Bong Ra fait de nouveau appel à son héritage metal et son expérience dans ces projets parallèle (The Mount Fuji Doomjazz Corporation, The Kilimanjaro Darjazz Ensemble notamment) pour un set accompagné de projection d'extrait de film (Le Bon, la Brute et le Truand dans un version psychédélique ainsi qu'une sorte de combat de boxe entre des femmes légèrement vêtus) où il bastonne de toute part avec riffs et beat. Le nouveau disque s'appelle Monster et le projet s'intitule Wormskull. Vous en entendrez parler.
Saturday, July 24, 2010
Dour, compte rendu de la première journée
Faith no More le jeudi, Atari Teenage Riot le vendredi, De La Soul le samedi et Anti-pop Consortium le dimanche. Le programme s'annonçait appétissant mais peu chargé. De bons artistes aux quatres coins de l'affiches me faisaient de l'œil, certains plus que d'autres, mais il y aurait-il de quoi combler les journées passées sur les lieux? Mission à peu près accomplit pour les organisateurs, et bravo à eux sois-dit en passant, pour avoir satisfait la curiosité d'un amateur ouvert d'esprit qui n'a pourtant rien à voir avec "l'ambiance" du festival.
A mon arrivée sur les terres du festival, j'ai d'abord eu l'impression de ne pas être à ma place. Pour un festival mettant en avant une partie de la scène alternative internationale, pas un seule distro, pas un disque, aucun tee shirt de groupe (à moins que l'on ne compte les tee shirt de Bob Marley dans le lot). Rien du merchandising habituel à des festival spécialisés. Terrain de jeu de la jeunesse belge venu dépenser son énergie sur le dance floor, les artistes invités par Dour ont comme point commun de faire remuer les pieds et parfois aussi les méninges. Rien à apprécier les bras croisés et les yeux fermés, à de rares exceptions.
Le premier groupe de la journée correspond à cette description puisqu'il s'agit de Hoods (16H30) , un groupe de hardcore de Sacramento, amène avec lui la "haine" et le soleil. La haine des skins heads, des emos, de Metallica ("Give it up for Metallica!" applaudissement du public "Fuck Metallica !, this next one is for Ronny James Dio!"), tout y passe dans les diatribes incendiaires du chanteur à la voix puissante et possédée. La belgique et le hardcore vivent une idylle qui n'est pas encore totalement visible puisqu'Hoods est le seul groupe du genre de la journée. Pourtant, les danseurs sont présent et animent la fosse suffisamment quand il s'agit de faire un petit circle pit ou de faire des saltos. Une parfaite mise en jambe pour réveiller en début d'après-midi et trancher avec les fans de reggae qui pullulement à l'extérieur. Pas de ça chez nous et ça envoi suffisamment pour se sentir comme à la maison.
Le temps de faire la queue pour retirer de l'argent (quarante cinq minutes quand même) et de se poser et Baroness (19H15) prend la suite sur mon programme. Le son parfait et les sourires des musiciens mettent de bonne humeur pour tout le concert que j'aurais passé avec le visage éclairé du bonheur de profiter de nouveaux des morceaux du Blue album dans des conditions optimales, après pourtant un concert parisien tout aussi mémorable. Le public reprend les paroles en chœurs et ne perd pas une miette de la performance que donne le groupe sans jamais s'interrompre longuement (même quand le guitariste/chanteur pète une corde et que le reste du groupe doit prendre le relais pour une impro rock dont ils se servent ensuite pour introduire le titre suivant). L'énergie scénique du groupe est aussi au beau fixe quand le dit guitariste se roule par terre en continuant d'exécuter son numéro de contorsionnistes sur le manche de sa guitare. Armé d'un disque salué par la critique et les fans, de plus en plus nombreux, rien ne pourrait arrêter Baroness à l'heure actuel pour rejoindre Mastodon.
Je parlais en introduction de groupe a apprécier les bras croisés et Wovenhand (21H) en fait partie. Cérébrale, le folk/rock s'apprécie surtout mieux les yeux fermés tant le caractère pieux du groupe est évident dès les premières notes. Il peut donc paraitre étrange que le groupe partage la scène avec un quatuor à cordes hongrois, dont les morceaux interprétés par intermittence avec ceux de WovenHand apportent une touche festive et joyeuse, à mille lieux de l'introspection spirituel dont fait preuve le chanteur de Wovenhand par l'émotion qui suinte de sa voix et de sa performance. Pourtant, les deux atmosphères se rejoignent dans la passion des musiciens pour une célébration toute naturelle de la musique. Je regrette toutefois que leur collaboration se soit arrêté à n'apporter que quelque touches de violons à des morceaux de Wovenhand et que les américains n'aient pas rendu la pareille à ces quatre hommes que l'on croirait issu de la même famille.
La première grande attraction du festival, et l'un des deux groupes que j'attendais le plus, Faith no More (22H) arrive enfin sur scène et démarre avec une interprétation de leur reprise du thème de Midnight cowboy. Tout reste en suspend pendant quelques instants. Le calme plat. Le public reste attentif mais ne fait que se concentrer pour mieux exploser dès les premières notes de From out of nowhere. The real thing est manifestement l'album le plus populaire du groupe, même si il est aussi beaucoup moins intéressant que les suivant. Pour preuve, "Surprise, you're dead" et "Epic" inspirent eux aussi de grands mouvement de foules bien que ce soient les chansons les plus datés de leur repertoire.
Celui-ci est majoritairement tiré de Angel dust (Easy, Be aggressive, A small victory, Land of sunshine, Caffeine, Midlife crisis), comme il se doit, avec toutefois des passages surprenant vers King for a day, fool for a lifetime (The gentle art of making enemies, Evidence, Ugly in the morning et Just a man en conclusion) et un petit détour sur Album of the year (les deux singles, Ashes to ashes et Last cup of sorrow). Personne ne serait contenté avec aucune set list d'une heure et demi mais le groupe n'a pas l'air décidé à quitter la scène si j'en crois par le "See you next time" de Mike Patton en toute fin de concert.
En effet, même si les efforts désespéré de Mike Patton pour faire un venir un bébé sur scène pour la conclusion de Just a man se sont soldés par un échec, Faith no More est un groupe toujours bien vivant et son répertoire n'a rien de nostalgique (en dehors de quelque titre qui trahissent la jeunesse du groupe à l'heure de leur écriture). Le maître de cérémonie, Mike Patton, retient l'attention de tous grâce à sa voix et son interaction constante avec le public. Qu'il se moque de la techno que jouent les Dj attachés aux bars disposés à droite et à gauche de la grande scène, ou qu'il interpelle une jeune fille qui lui tire la langue en la menaçant d'appeler sa mère ("I'll tell your mother her daughter is acting like a slut at a rock concert") Patton et ses compagnons triomphe avec un spectacle qui n'a rien de nostalgique. Avec autant d'enthousiasme des deux côtés de la scène, Faith no More pourrait devenir un petit plaisir de vacance pour encore quelque temps.
Les danseurs prennent ensuite possession de la nuit. J'accompagne alors une amie pour voir le set de Moderat (23H30), la rencontre du duo de Dj Modeselektor et d'Apparat accompagné d'un quatrième larron. Les projections accompagnent les beat et les mélodies minimaliste tout au long d'une performance assez intéressante pour retenir mon attention, et celle de mes jambes. Les deux titres de conclusion, l'un avec le flow d'un rappeur et l'autre avec celui d'un toasteur, complète agréablement ce set sympathique d'un projet qui semble recevoir beaucoup plus d'approbation et d'enthousiasme dans le milieu électro que je n'en suis capable d'en dispenser à son égard.
En revanche, tout mes applaudissement reviennent à Drumcorps, accompagné de Léo Miller (ex. chanteur du groupe de death metal Animosity). La moyenne d'âge, et le look du public, laisse à penser que la présence de ce dernier aura rameuté les fans de deathcore pour voir ce qu'il en découle. J'étais moi aussi impatient de découvrir ce qu'apportait le chanteur au set polonais de Drumcorps que j'avais vu il y a quelque mois où une présence vocale faisait encore défaut à l'énergie et aux riffs efficaces de Drumcorps. Aujourd'hui comblé par la voix et l'énergie de Miller, les nouveaux morceaux de Drumcorps, mélangeant encore plus le metal et le breakcore que sur le déjà excellent Grist (où l'artiste samplait toutefois amplement des groupes de hardcore chaotique comme Cave In ou Converge) jusqu'à créer une fusion originale bien qu'encore approximative par moment. La boucherie sonore qui en ressort annihile toutefois comme il se doit le public présent et me fait repartir sur un Down toujours aussi efficace, précédé du remix d'Animosity où Miller pose avec toute l'énergie dont il est capable.
A mon arrivée sur les terres du festival, j'ai d'abord eu l'impression de ne pas être à ma place. Pour un festival mettant en avant une partie de la scène alternative internationale, pas un seule distro, pas un disque, aucun tee shirt de groupe (à moins que l'on ne compte les tee shirt de Bob Marley dans le lot). Rien du merchandising habituel à des festival spécialisés. Terrain de jeu de la jeunesse belge venu dépenser son énergie sur le dance floor, les artistes invités par Dour ont comme point commun de faire remuer les pieds et parfois aussi les méninges. Rien à apprécier les bras croisés et les yeux fermés, à de rares exceptions.
Le premier groupe de la journée correspond à cette description puisqu'il s'agit de Hoods (16H30) , un groupe de hardcore de Sacramento, amène avec lui la "haine" et le soleil. La haine des skins heads, des emos, de Metallica ("Give it up for Metallica!" applaudissement du public "Fuck Metallica !, this next one is for Ronny James Dio!"), tout y passe dans les diatribes incendiaires du chanteur à la voix puissante et possédée. La belgique et le hardcore vivent une idylle qui n'est pas encore totalement visible puisqu'Hoods est le seul groupe du genre de la journée. Pourtant, les danseurs sont présent et animent la fosse suffisamment quand il s'agit de faire un petit circle pit ou de faire des saltos. Une parfaite mise en jambe pour réveiller en début d'après-midi et trancher avec les fans de reggae qui pullulement à l'extérieur. Pas de ça chez nous et ça envoi suffisamment pour se sentir comme à la maison.
Le temps de faire la queue pour retirer de l'argent (quarante cinq minutes quand même) et de se poser et Baroness (19H15) prend la suite sur mon programme. Le son parfait et les sourires des musiciens mettent de bonne humeur pour tout le concert que j'aurais passé avec le visage éclairé du bonheur de profiter de nouveaux des morceaux du Blue album dans des conditions optimales, après pourtant un concert parisien tout aussi mémorable. Le public reprend les paroles en chœurs et ne perd pas une miette de la performance que donne le groupe sans jamais s'interrompre longuement (même quand le guitariste/chanteur pète une corde et que le reste du groupe doit prendre le relais pour une impro rock dont ils se servent ensuite pour introduire le titre suivant). L'énergie scénique du groupe est aussi au beau fixe quand le dit guitariste se roule par terre en continuant d'exécuter son numéro de contorsionnistes sur le manche de sa guitare. Armé d'un disque salué par la critique et les fans, de plus en plus nombreux, rien ne pourrait arrêter Baroness à l'heure actuel pour rejoindre Mastodon.
Je parlais en introduction de groupe a apprécier les bras croisés et Wovenhand (21H) en fait partie. Cérébrale, le folk/rock s'apprécie surtout mieux les yeux fermés tant le caractère pieux du groupe est évident dès les premières notes. Il peut donc paraitre étrange que le groupe partage la scène avec un quatuor à cordes hongrois, dont les morceaux interprétés par intermittence avec ceux de WovenHand apportent une touche festive et joyeuse, à mille lieux de l'introspection spirituel dont fait preuve le chanteur de Wovenhand par l'émotion qui suinte de sa voix et de sa performance. Pourtant, les deux atmosphères se rejoignent dans la passion des musiciens pour une célébration toute naturelle de la musique. Je regrette toutefois que leur collaboration se soit arrêté à n'apporter que quelque touches de violons à des morceaux de Wovenhand et que les américains n'aient pas rendu la pareille à ces quatre hommes que l'on croirait issu de la même famille.
La première grande attraction du festival, et l'un des deux groupes que j'attendais le plus, Faith no More (22H) arrive enfin sur scène et démarre avec une interprétation de leur reprise du thème de Midnight cowboy. Tout reste en suspend pendant quelques instants. Le calme plat. Le public reste attentif mais ne fait que se concentrer pour mieux exploser dès les premières notes de From out of nowhere. The real thing est manifestement l'album le plus populaire du groupe, même si il est aussi beaucoup moins intéressant que les suivant. Pour preuve, "Surprise, you're dead" et "Epic" inspirent eux aussi de grands mouvement de foules bien que ce soient les chansons les plus datés de leur repertoire.
Celui-ci est majoritairement tiré de Angel dust (Easy, Be aggressive, A small victory, Land of sunshine, Caffeine, Midlife crisis), comme il se doit, avec toutefois des passages surprenant vers King for a day, fool for a lifetime (The gentle art of making enemies, Evidence, Ugly in the morning et Just a man en conclusion) et un petit détour sur Album of the year (les deux singles, Ashes to ashes et Last cup of sorrow). Personne ne serait contenté avec aucune set list d'une heure et demi mais le groupe n'a pas l'air décidé à quitter la scène si j'en crois par le "See you next time" de Mike Patton en toute fin de concert.
En effet, même si les efforts désespéré de Mike Patton pour faire un venir un bébé sur scène pour la conclusion de Just a man se sont soldés par un échec, Faith no More est un groupe toujours bien vivant et son répertoire n'a rien de nostalgique (en dehors de quelque titre qui trahissent la jeunesse du groupe à l'heure de leur écriture). Le maître de cérémonie, Mike Patton, retient l'attention de tous grâce à sa voix et son interaction constante avec le public. Qu'il se moque de la techno que jouent les Dj attachés aux bars disposés à droite et à gauche de la grande scène, ou qu'il interpelle une jeune fille qui lui tire la langue en la menaçant d'appeler sa mère ("I'll tell your mother her daughter is acting like a slut at a rock concert") Patton et ses compagnons triomphe avec un spectacle qui n'a rien de nostalgique. Avec autant d'enthousiasme des deux côtés de la scène, Faith no More pourrait devenir un petit plaisir de vacance pour encore quelque temps.
Les danseurs prennent ensuite possession de la nuit. J'accompagne alors une amie pour voir le set de Moderat (23H30), la rencontre du duo de Dj Modeselektor et d'Apparat accompagné d'un quatrième larron. Les projections accompagnent les beat et les mélodies minimaliste tout au long d'une performance assez intéressante pour retenir mon attention, et celle de mes jambes. Les deux titres de conclusion, l'un avec le flow d'un rappeur et l'autre avec celui d'un toasteur, complète agréablement ce set sympathique d'un projet qui semble recevoir beaucoup plus d'approbation et d'enthousiasme dans le milieu électro que je n'en suis capable d'en dispenser à son égard.
En revanche, tout mes applaudissement reviennent à Drumcorps, accompagné de Léo Miller (ex. chanteur du groupe de death metal Animosity). La moyenne d'âge, et le look du public, laisse à penser que la présence de ce dernier aura rameuté les fans de deathcore pour voir ce qu'il en découle. J'étais moi aussi impatient de découvrir ce qu'apportait le chanteur au set polonais de Drumcorps que j'avais vu il y a quelque mois où une présence vocale faisait encore défaut à l'énergie et aux riffs efficaces de Drumcorps. Aujourd'hui comblé par la voix et l'énergie de Miller, les nouveaux morceaux de Drumcorps, mélangeant encore plus le metal et le breakcore que sur le déjà excellent Grist (où l'artiste samplait toutefois amplement des groupes de hardcore chaotique comme Cave In ou Converge) jusqu'à créer une fusion originale bien qu'encore approximative par moment. La boucherie sonore qui en ressort annihile toutefois comme il se doit le public présent et me fait repartir sur un Down toujours aussi efficace, précédé du remix d'Animosity où Miller pose avec toute l'énergie dont il est capable.
Friday, July 23, 2010
Ozzy Osbourne est il encore le "prince des ténèbres"?
La couverture de ce dernier disque d'Ozzy le montre refait de toute part avec autant d'effet photoshop possible pour dissimuler son age avancée. L'homme qui avait effrayé les actionnaires en croquant la tête d'une colombe n'a pourtant plus rien d'un quelconque personnage mythique après être apparu dans un réality show populaire où il a pu démontré toute l'originalité de sa petite famille et de sa personne. Mais dans les cabinets des chirurgien esthétique tout comme dans les studios, tout peux être fait pour masquer les manques, les rides, les erreurs et l'âge. Crier, nous demande le bonhomme, mais en est-il toujours capable?
On en doute beaucoup quand commence le premier titre et que la voix si particulière d'Ozzy a bien du mal à ressortir de dessous un paquet d'effet. Puis, compressé et fermement encadré dans un moule synthétique et apparait dans un carcan metal moderne. Sans s'adapter à la mode deathcore ou metalcore, Ozzy Osbourne a tout de même pris des leçons chez ses confrères radiophonique et il n'y a donc rien de surprenant à voir que son compère de studio est un certain Kevin Churko. Ce canadien, producteur et songwriter, a dans son CV des noms tels que Shania Twain et Five Finger Death Punch. Des noms qui n'ont de commun que leur objectif radiophonique et télévisuel et que l'on pourrait presque mélanger pour avoir une idée de ce nouveau disque.
Surproduit à l'excès, les guitares ne claquent, ni ne résonnent. La batterie, bien plus chargé en double grosse caisse que ne pouvait laisser présager un disque a ranger dans le rayon hard-rock avec ses prédécesseurs, Blizzard of Ozz et Diary of a madman, réédités très prochainement, les deux grands classiques de Osbourne en solo, écrit avec le guitariste Randy Rhoads, disparu dans des circonstances tragiques. Remplacé ensuite notamment par Zakk Wylde de Black Label Society, le guitariste est remarquablement absent de ce nouvel album, de peur que son empreinte soit trop remarquable par rapport à celle d'Osbourne.
Ecrit et produit par le susnommé Kevin Churko, Scream présente un Obsourne moderne et aseptisé. Un produit approprié pour son époque mais dénué de titre véritablement notable sur les onze qui constitue l'album. En revanche, si aucun ne se dégage, tous sont égales dans leur mélange de gloss pop et de clichés metal. On frôle parfois le metalcore dans les échanges rythmique guitare/batterie sans pour autant attendre le At The Gateism si populaire depuis bientôt quatre/cinq ans. Avec Scream, Ozzy Osbourne ne trahit donc pas véritablement ses fans car il ne s'acoquine avec aucun style particulier. Son emprunte - ses paroles et sa voix si reconnaissable - est toutefois bien légère dans ces morceaux sans vie, ni originalité. Juste un disque de hard-rock/metal de plus avec un nom connu et beaucoup de maquillage pour faire passer la pilule.
Monday, July 12, 2010
Daughters - Pleure pas gamine, tes parents t'ont laissés quelque chose
C'est à la fois tragique et heureux que de l'affrontement des personnalités de ces jeunes filles soit venu au monde ce dernier album qui figurera sans nul doute sur de nombreuses listes de fin d'années comme l'un des disques les plus enthousiasmant, originaux et mémorable. Daughters, un quatuor de quatre homme à la réputation de pédant, agressif et prétentieux, dont le mot d'ordre durant toute leur carrière fut de tromper les attentes.
Canada song, premier disque de quinze minutes, constamment interprétés integralement sur scène pour des prestations de même durée, constitué en soi un pied de nez sonore conséquent. "Pants, meet shit", "I slept with the Daughters and all I got was this lousy song written about me". Une cours de récréation musicale où l'on frappe sans prévenir pour ensuite sautiller à pied joint en chantant à tue tête sur son adversaire. "Hell songs" était en comparaison beaucoup plus sage. Les piallement du chanteur, fatigué de crier, se transforme en croner aviné et pose sur des déflagrations plus contrôlé, et parfois même atteignant les trois minutes! Daughters ne respectera pas vos attentes. Seul compte leur tronche, leurs envies et leur musique. Le reste peut aller se faire foutre!
Il n'est donc pas étonnant que le groupe ait finit par imploser après la création de ce dernier album éponyme. Tout avait pourtant trouvé sa place. Les sales gosses avaient finis par créer une musique aussi accrocheuses que moqueuse. Les pulsations de la batterie, augmenté par une grosse dose de basse, battaient la mesure d'un rythme entrainant où hurlaient les vrombissement d'une guitare possédé par un noise rock éléphantesque mais dansant. La voix de croner aviné continuait de pousser la chansonnette et de se moquer du monde mais avait trouvé le parfait terrain de jeu pour faire valser le public.
En couverture, le portrait d'une femme épongeant ses larmes. Au dos, douze autres visages. A l'intérieur, quatre autre portrait. Où que l'on regarde sur ce disque, tout le monde pleure les Daughters. Cet épitaphe éponyme n'est pourtant pas prétexte à des epamchement lacrimale causé par une déception amoureuse adolescente que l'on tiendrait en otage pour ne pas perdre d'inspiration. Daughters, le disque, marque par sa maturité. La maturité d'un groupe qui a toujours fait de son immaturité un blason. Arrivé à l'age adulte, les egos se révoltent et tout le monde claque la porte, laissant derrière huit rejetons abandonnés que les auditeurs adopteront avec joie dans leur propre famille musicale.
Faith no More - De la poussière d'ange dans un disque
La reformation de Faith no More fit peut-être plus parler d'elle que leur séparation et continue encore d'enthousiasmer tout ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de profiter du groupe quand il était encore en activité. Je me souviens encore les avoir vu sur mon écran de télévision interprété Ashes to ashes sur le plateau de Nulle Part Ailleurs. Les costards cravatte m'avait étonné de la part d'un groupe que j'associais tout simplement à la scène metal... ce que l'on peut être ignorant quand on est gosse! Classieux, ce single d'Album of the year, aussi bon soit il, n'était qu'une toute petite partie de l'identité de ce monstre de créativité dont on retient la voix de Mike Patton alors que sans le reste de ses membres ont eu, tout, voir plus d'importance dans le son de Faith no More que ce seul chanteur de talent.
A l'heure de l'enregistrement d'Angel dust, après le succès du single rap/metal "Epic" et sa voix aux poissons sautillant en dehors de son bocal (qui n'est toutefois pas mort pour la cause, contrairement à ce que les associations de protection des animaux ont crus à l'époque), les caméras de MTV visitèrent le studio de Matt Wallace, déjà producteur de Introduce yourself et The real thing) et montrèrent bien le processus créatif du groupe.
Chaque partie était le résultat d'une discussion de groupe où les propositions fusaient à travers la pièce alors que l'on enregistrait les parties de clavier de Randy Bothum. Billy Gould apparait alors très clairement comme le sage vissé au siège à côté du producteur, cartographiant le morceau avec précision pour proposer une perspective différente au claviériste. Silencieux, Mike Bordin n'est pas en reste dans l'élaboration du chateau de carte qu'est Angel Dust. Structure soutenu par sa frappe énergique et groovy, où viennent se poser des sonorités bigarés que tout producteur censé, si il avait été au service d'une major désireuse de ne pas prendre de risque, aurait refusé d'enregistrer.
Angel Dust ne pourrait être réaliser dans les même conditions aujourd'hui. Aucun grand label n'aurait accepté de sortir une telle collection de chanson. Bien que largement moins expérimental qu'un Trout mask replica, de Captain Beefheart, ou que les albums de Mr Bungle, le premier groupe de Mike Patton (dont la musique doit beaucoup à cette fameuse réplique de masque de truite), car fondamentalement pop, Angel Dust étire le spectre des influences en allant de Godflesh jusqu'a la musique de cirque ("Malpractice", seulement interprété pour la première fois sur scène par The Dillinger Escape Plan accompagné de Patton) et s'autorisant l'emploi d'un refrain scandé par des pom pom girl pour un hymne à la fellation ("Be aggressive").
"Easy", la conclusion du disque et reprise des Commodores, permit aux disques de trouver acquéreur chez d'innocents auditeurs qui s'attendaient à autre chose qu'une parade de riffs metal, sévèrement encadrés par les embardés vocales d'un Patton usant de tout son registre pour mieux servir les refrains de tout ces morceaux qui en font des classiques intemporels, et cela de la première à la dernière note. Que ce disque ait ensuite influencé bon nombre de groupe incapable de reproduire la créativité délirante du groupe échappe totalement à leur responsabilité et ne saurait être tenu contre le groupe. C'est pourtant cela qui permit à ce disque d'atteindre la première place d'une liste des albums les plus influents des années 90, publié par le magazine Kerrang!. Aussi populaire chez les critiques qu'auprès du public (bien que les ventes n'aient pas atteint celle de son prédecesseur à l'époque, tout du moins sur le sol américain), Faith no More a réalisé avec Angel Dust une collection de morceaux implacables qui garantit à jamais leur présence dans les livres d'histoire.
Sunday, July 11, 2010
Japan Expo (ImaginR)
J'étais venu pour m'acheter une casquette. Il y a deux ans, lors du Salon du Livre, j'avais eu l'occasion d'acheter une casquette beige arborant le logo de la série Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, l'une de mes séries d'animation favorites. Depuis, je n'avais pas trouvé de nouveaux modèles à ma convenance, et je comptais bien profiter de la Japan Expo pour explorer un peu les stands à la recherche d'un couvre chef. Pourtant, malgré tout mes efforts je n'ai pas trouvé de modèle qui me convenait, ni même beaucoup de casquette! En revanche, tout ce que le fan de manga et d'animation peut espérer se trouve sur les stands des exposants.
Les participants parcouraient les allées, portant des costumes de leurs personnes favoris (des cosplays), fait mains qui, pour la plupart, montraient bien l'attention et la passion que leurs auteurs avaient donnés pour les réaliser. Les fans aux costumes les moins réussit ont toutefois pu trouver sur les stands de quoi parfaire leurs combinaisons. Entre les stands présentant goodies, mangas et DVD en tout genre on pouvait trouver un espace réservé aux jeunes créateurs (Mon père est tailleur, par exemple), et surtout créatrices, aux collections uniques. Les jeunes gothic lolitas présentent sur le salon avaient donc largement de quoi fouiner, de même que toutes celles et ceux venuent agrandir leur garde robe
Toutefois, il n'y en avait pas que pour les fringues et les mangas pour cette onzième édition. Les Etats-Unis était aussi de la fête puisque la Japan Expo habrite depuis deux ans le bien nommé Comic Con, une convention à l'Amérique offrant des occasions inédites de rencontrer des réalisateurs et des acteurs (conférences portant sur les comics, des séries comme Highlander ou des films comme La Guerre des Mondes) ainsi que des dessinateurs de bande dessinées (comme Frank Quitely (dessinateur de Batman) ou Jim Mahfood (dessinateur à la croisée du pop art, de l'animaton et de la culture hip hop) venus offrir des dédicaces.
Des univers très variés qui se sont croisés pendant quatre jours, se sont pris en photos mutuellement, ont échangés des calins gratuit (nombreuses étaient les pancartes proposant des Free Hugs) ou joués à des jeux vidéos, des jeux de cartes ou simplement pu discuter de leurs passions respectives. Ainsi, si la Convention échoue en tant que lieu de découverte d'univers inconnu aux plus curieux, les fans en tout genre, et de tout age, était au rendez-vous dans cet évènement qui ne cesse de grandir et de recevoir des célébrités toujours plus prestigieuses tel que Hideo Kojima, créateur du jeux-vidéos Metal Gear Solid, ou Tsukasa Hojo, créateur des manga Nicky Larson (City Hunter) et Angel Heart). La onzième éditon était incontestablement un succès et on peut déjà prédire le même constat pour la douzième tant les festivaliers ressortaient souriant et chargés de leurs emplettes.
Les participants parcouraient les allées, portant des costumes de leurs personnes favoris (des cosplays), fait mains qui, pour la plupart, montraient bien l'attention et la passion que leurs auteurs avaient donnés pour les réaliser. Les fans aux costumes les moins réussit ont toutefois pu trouver sur les stands de quoi parfaire leurs combinaisons. Entre les stands présentant goodies, mangas et DVD en tout genre on pouvait trouver un espace réservé aux jeunes créateurs (Mon père est tailleur, par exemple), et surtout créatrices, aux collections uniques. Les jeunes gothic lolitas présentent sur le salon avaient donc largement de quoi fouiner, de même que toutes celles et ceux venuent agrandir leur garde robe
Toutefois, il n'y en avait pas que pour les fringues et les mangas pour cette onzième édition. Les Etats-Unis était aussi de la fête puisque la Japan Expo habrite depuis deux ans le bien nommé Comic Con, une convention à l'Amérique offrant des occasions inédites de rencontrer des réalisateurs et des acteurs (conférences portant sur les comics, des séries comme Highlander ou des films comme La Guerre des Mondes) ainsi que des dessinateurs de bande dessinées (comme Frank Quitely (dessinateur de Batman) ou Jim Mahfood (dessinateur à la croisée du pop art, de l'animaton et de la culture hip hop) venus offrir des dédicaces.
Des univers très variés qui se sont croisés pendant quatre jours, se sont pris en photos mutuellement, ont échangés des calins gratuit (nombreuses étaient les pancartes proposant des Free Hugs) ou joués à des jeux vidéos, des jeux de cartes ou simplement pu discuter de leurs passions respectives. Ainsi, si la Convention échoue en tant que lieu de découverte d'univers inconnu aux plus curieux, les fans en tout genre, et de tout age, était au rendez-vous dans cet évènement qui ne cesse de grandir et de recevoir des célébrités toujours plus prestigieuses tel que Hideo Kojima, créateur du jeux-vidéos Metal Gear Solid, ou Tsukasa Hojo, créateur des manga Nicky Larson (City Hunter) et Angel Heart). La onzième éditon était incontestablement un succès et on peut déjà prédire le même constat pour la douzième tant les festivaliers ressortaient souriant et chargés de leurs emplettes.
Monday, July 05, 2010
Japan Expo, un point de vue d'ensemble
Pour une première visite à la Japan Expo, après en avoir entendu parler pendant des années, si je devais retenir seulement deux mots de cette convention ce serait FREE HUGS ! Les panneaux en carton fleurissaient dans les allées des mains de jeunes filles et de jeunes hommes, plus ou moins déguisés les uns, les autres et désireux de répandre la bonne parole du câlin sympa que l'on donne avec le sous rire sans de sous entendu graveleux. Le concept peut semblait étrange quand on l'observe brièvement mais avec un peu de persistance dans mon enquête j'ai pu constater que cette activité se déroulait dans une ambiance bon enfant, comme un prolongement de l'atmosphère de partage de ce festival.
Celui-ci accueillait tout autant des attractions typiquement japonaises que des présentations de costumes de jeux de rôle, des conférences de films et de séries (Lost, Highlander) et des séances de dédicaces d'auteur de comics. C'est dans cette dernière activité que je me suis le plus retrouvé avec les deux auteurs Jim Mahfood et Mike Huddleston, offrant en début de journée des dessins aux festivaliers qui daignaient bien faire la queue, pour ensuite peindre devant public des panneaux que l'on avaient disposés près du stand de dédicace et à proximité des espaces de conférence et de rencontres avec des stars japonaises. Coutumié de l'attraction, il manquait toutefois à Mahfood et Huddleston (et à moi), un confort sonore que ne procurait pas le brouhaha des applaudissements et des hurlements de joie. De plus, peindre sans bière, c'est un peu comme faire la fête sans musique. D'ailleurs, peindre sans musique, c'est aussi comme écrire sans stylo. On peut se débrouiller autrement, mais il y a un manque. L'attraction aurait donc pu être encore plus sympathique si elle avait déplacé ailleurs ou si elle avait eu lieu dans un autre cadre.
Or, et c'est à la fois la force et le défaut de Japan Expo, tout se rencontre au même endroit. Rolisme, cosplays, projections d'anime, exposition de figurine, espaces pour jouer aux cartes (plutôt du type Magic l'Assemblée que belote ou poker) et stand d'éditeur et de magasin de goodies en tout genre et de créations originales de robes, de poupées (certaines présentait tout le nécessaire pour costumer ses poupée Blythes) et de pendentifs. A ce sujet, les fans se sont déplacés en masse avec leurs portefeuilles pleins à craquer pour se payer tout les ustensiles qu'ils avaient tant désirés. Ici, le geek parle au geek. Si l'on ne porte pas un costume ou l'on ne s'habille pas en gothic lolita, on a moins un tee shirt liés à une quelconque sous culture, ou alors on porte des oreilles de chat. Les bras et les poches se remplissaient au fur et à mesure du festival et si l'on n'avait pas de poche pour les billets alors on pouvait toujours aller faire la queue devant la distributeur (queue, soit-dit en passant, monumentale le dernier jour car seul un distributeur de billet restait opérationnel).
Japan Expo est donc le royaume du fan désireux de rencontrer ses semblables. C'est à la fois un lieu de présentation de la culture pop japonaise et de retrouvaille pour des personnes se fréquentant le reste de l'année sur un forum. Tout ce que le japon a produit comme symbole massivement reconnu à son mot à dire. Autant les chanteuses de J-Pop (le girl band Morning Musume était de passage) que les créateurs de manga (Tsukasa Hojo, créateur de City hunter [Nicky Larson] et Angel Heart en invité spécial) et de jeux vidéos (Hideo Kojima, créateur de la série Metal Gear Solid). A ce titre, rien que ces trois invités témoignent de la taille qu'à pris le festival dans le paysage culturel des fans du japon et de ses sous cultures, plus ou moins associés. A n'en pas douter, et en considérant l'espace non utilisé, le festival grandira encore l'année prochaine. Véritable thermomètre de la popularité des cultures alternatives auprès des jeunes (la moyenne d'age étant de 16/18 ans), Japan Expo est aux fans ce que Lourdes est au chrétien, un passage obligatoire pour se retrouver avec ses semblables et faire taire les critiques (quels soient justifiés ou non) de toutes ces passions. Ici, tout le monde est d'accord : FREE HUGS !
Celui-ci accueillait tout autant des attractions typiquement japonaises que des présentations de costumes de jeux de rôle, des conférences de films et de séries (Lost, Highlander) et des séances de dédicaces d'auteur de comics. C'est dans cette dernière activité que je me suis le plus retrouvé avec les deux auteurs Jim Mahfood et Mike Huddleston, offrant en début de journée des dessins aux festivaliers qui daignaient bien faire la queue, pour ensuite peindre devant public des panneaux que l'on avaient disposés près du stand de dédicace et à proximité des espaces de conférence et de rencontres avec des stars japonaises. Coutumié de l'attraction, il manquait toutefois à Mahfood et Huddleston (et à moi), un confort sonore que ne procurait pas le brouhaha des applaudissements et des hurlements de joie. De plus, peindre sans bière, c'est un peu comme faire la fête sans musique. D'ailleurs, peindre sans musique, c'est aussi comme écrire sans stylo. On peut se débrouiller autrement, mais il y a un manque. L'attraction aurait donc pu être encore plus sympathique si elle avait déplacé ailleurs ou si elle avait eu lieu dans un autre cadre.
Or, et c'est à la fois la force et le défaut de Japan Expo, tout se rencontre au même endroit. Rolisme, cosplays, projections d'anime, exposition de figurine, espaces pour jouer aux cartes (plutôt du type Magic l'Assemblée que belote ou poker) et stand d'éditeur et de magasin de goodies en tout genre et de créations originales de robes, de poupées (certaines présentait tout le nécessaire pour costumer ses poupée Blythes) et de pendentifs. A ce sujet, les fans se sont déplacés en masse avec leurs portefeuilles pleins à craquer pour se payer tout les ustensiles qu'ils avaient tant désirés. Ici, le geek parle au geek. Si l'on ne porte pas un costume ou l'on ne s'habille pas en gothic lolita, on a moins un tee shirt liés à une quelconque sous culture, ou alors on porte des oreilles de chat. Les bras et les poches se remplissaient au fur et à mesure du festival et si l'on n'avait pas de poche pour les billets alors on pouvait toujours aller faire la queue devant la distributeur (queue, soit-dit en passant, monumentale le dernier jour car seul un distributeur de billet restait opérationnel).
Japan Expo est donc le royaume du fan désireux de rencontrer ses semblables. C'est à la fois un lieu de présentation de la culture pop japonaise et de retrouvaille pour des personnes se fréquentant le reste de l'année sur un forum. Tout ce que le japon a produit comme symbole massivement reconnu à son mot à dire. Autant les chanteuses de J-Pop (le girl band Morning Musume était de passage) que les créateurs de manga (Tsukasa Hojo, créateur de City hunter [Nicky Larson] et Angel Heart en invité spécial) et de jeux vidéos (Hideo Kojima, créateur de la série Metal Gear Solid). A ce titre, rien que ces trois invités témoignent de la taille qu'à pris le festival dans le paysage culturel des fans du japon et de ses sous cultures, plus ou moins associés. A n'en pas douter, et en considérant l'espace non utilisé, le festival grandira encore l'année prochaine. Véritable thermomètre de la popularité des cultures alternatives auprès des jeunes (la moyenne d'age étant de 16/18 ans), Japan Expo est aux fans ce que Lourdes est au chrétien, un passage obligatoire pour se retrouver avec ses semblables et faire taire les critiques (quels soient justifiés ou non) de toutes ces passions. Ici, tout le monde est d'accord : FREE HUGS !
Jacques Higelin - Champagne pour tous de Colette Piat (ed. Alphée)
De la carrière de Jacques Higelin, je ne connaissais que son affiliation, Arthur H, dont la voix avait toujours surnagé dans le flot radiophonique des chanteurs français. La variété de mon pays natale ne m'a jamais convaincu et bien que j'éprouve un certains respects pour des chanteurs comme Jacques Bref ou George Brassens, je n'ai jamais ressenti le besoin d'en écouter. La carrière musicale de Jacques Higelin ne m'intéressait donc pas outre mesure si ce n'est pour découvrir la vie de ce bonhomme dont la musique et la personnalité m'a toujours semblé hors norme, pour le peu que je connaissais alors.
L'histoire que raconte Colette Piat est celle d'Higelin vu par les yeux d'une fan . Passionné par les évènements et la personnalité de l'artiste, sa prise de position en faveur de toute la carrière du livre écarte tout regard critique sur sa production et son engagement. En revanche, ce que l'on perd en objectivité, on le gagne en détail sur la jeunesse de Jacques Higelin, sa participation à la guerre d'Algérie et son regard sur la condition de soldat. Il y apprend que la musique permet d'échapper au quotidien et de transmettre des idées et des sentiments que tous peuvent comprendre. Un outil dont il se servira tout au long de sa carrière.
Bien qu'en dent de scie, la carrière de l'artiste aura toujours pu le nourrir. Une qualité dont ne peuvent se vanter beaucoup des artistes que j'écoute. J'ai donc un regard un peu détaché par rapport à cette époque et cette partie de l'industrie musicale à laquelle je ne suis jamais intéressé. Et pour cause. La musique d'Higelin c'est avant tout le texte. C'est celui-ci que Colette Piat souligne et décrit en terme plus qu'élogieux. Une passion pour le mot dont elle parvient, sans peine, à souligner l'originalité. Elle ne s'intéresse toutefois que très peu au processus créatif, contrairement à Vertige de la vie (biographie d'Alain Bashung, paru chez le même éditeur), de Pierre Mikaïloff, qui détaillait autant les choix artistiques que personnels de cette autre grande figure de "l'autre" chanson française.
Décrit comme un "Johnny Halliday de l'underground", Higelin est un personnage qui échappe totalement à mes références musicales et à mes centres d'intérêt. "Champagne pour tous" aura donc pu me faire découvrir la vie d'un artiste emblématique d'une chanson française bien plus inspiré que celle que projette les chaines de télévision. Un média dans lequel Higelin ne fait que se promener de temps à autre pour revenir toujours sur la scène, devant son public, là où il peut continuer de communiquer avec sa musique et ses mots.
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