Quand on vit à Sacramento on n'en sort que de deux manières : les pieds devant ou dans un van. La profusion de groupe s'explique ainsi parfaitement et l'on peut remercier le vortex qui semble habiter cette partie des états-unis de nous avoir fait profiter d'aussi bon groupe que les Deftones, Trash Talk, Far ou Will Haven. Ces derniers n'ont malheureusement jamais eu une existence facile entre un chanteur charismatique, Grady Avenell, incapable de se décider entre sa carrière de chanteur dans un groupe fantastique mais ignoré par le public américain (alors qu'ils sont vénérés en Angleterre (comme le prouve des groupes comme Earthtone 9, Mahumodo, Charger massivement influencés par ces américains) et celle de shérif, à laquelle il s'est tout de même consacré le temps que le groupe enregistre "The hyerophant" avec l'ancien chanteur de Red Tape, Jeff Jaworsky.
Avant que Will Haven ne redevienne Will Haven suite au départ de Grady Avenell, il y eu tout de même une période troublé pendant laquelle ils se séparèrent pour mieux se retrouver avec un autre chanteur, sous un autre nom, celui de Ghostride. Ce fut, Rey Osburn de Tinfed, autre groupe de Sacramento, qui saisit le micro et emporta ces nouvelles compositions, a mi chemin entre un stoner boosté et le noisecore de Will Haven vers des territoires bien plus mélodiques que ceux que le groupe explorait avec le néanmoins fantastique hurleur qu'est Grady Avenell.
Les lignes mélodiques, a mi chemin entre le post rock et noise, de Jeff Irwin interviennent dans pratiquement tout les morceaux comme l'un des points d'orgue de ceux-ci tandis que toute la cohésion du groupe est soutenu par la voix de Rey Osburn (très influencé par celle de Chino Moreno des Deftones dans un registre plus grave). Toutes les marques du son de Sacramento sont donc massivement présentes sur tout ce disque pourtant visiblement méconnus car très loin de la puissance des disques de Will Haven, déchiré par les hurlements de Avenell et les riffs titanesque de Irwin.
Ghostride est pourtant non seulement un disque remplis de titres formidables, alternant entre des rythmes entrainant ("Star magic", "Diamond hawk") et des semi ballades au rythme à la doux et lourd doté d'une mélancolie légère ("White wings of death", "Snowflakes that kill"). "Cobra sunrise" est aussi le chainon manquant dans la discographie de Will Haven qui permet d'expliquer le revirement de production entre un "Carpe diem" saturé et massif, et un "The hyerophant" plus dynamique et plus proche du son des Deftones que de Crowbar. A découvrir ou a redécouvrir. De plus, Will Haven semble, enfin, être de retour avec Avenell au chant et il serait dommage de passer à côté de l'un des chapîtres les moins célébrés, à tort, de leur discographie.
Sunday, February 14, 2010
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