Monday, July 17, 2006

Unholy children ...



D'apparence très sous estimé par les fans de metal français, ZAO est pourtant une pointure du metal hardcore, genre tellement décrié aujourd'hui par le virus du refrain epique/emo et de la mosh part bien placé transmis par Killswitch Engage et qui a entrainé ensuite chez les agents de recrutements une douteuse envie de signer tout ce qui bouge. Marrant, Relapse fait exactement la même chose en ce moment mais en signant tout ce qui n'est pas metalcore. ZAO par contre n'a pas été la cible des agents aux dents longues et aux chequiers nymphomanes et continue de produire des albums toujours surprenant dans une discographie ethéroclite pourtant placé sous le même style mais jamais redondant. Le fan que je suis se vois donc, afin de rétablir la vérité, et d'écrire encore un peu plus sur un de ses groupes favoris, obligé de passer en revue chaque album qu'il possède pour vous inciter (qui que vous soyez) a prendre le temps d'écouter celui du lot qui vous apparaitra comme le plus interessant :

ZAO - Where blood and fire brings rest
Première album avec les membres qui reviendront ensuite d'une manière assez aléatoire au cours des albums suivant. Le premier véritable album de ZAO étant enregistré avec un groupe presque totalement différent (a l'exception du batteur qui restera le seul membre "originel" jusqu'a il y a deux albums). Dès le début de l'album la voix annonce la mesure, frenetique et déchiré entre la mélodie a fleur de peau et l'explosion de rage sous la forme de riffs lacérant les airs et d'une voix de lézard qui classera Daniel Weyandt au pantheon des hurleurs habités capable de transmettre une emotion pure et jamais surfaite. Chef d'oeuvre metal hardcore mais aussi album de reference pour toute la scène metal chrétienne. Un pavé dans la mare pour un genre qui s'est toujours vanté de cracher sur le petit Jesus.

ZAO - (self titled)
Après un "Liberate te ex inferis (save yourself from hell)" un peu en dessous de la moyenne par rapport au precedent (et aussi parce que je ne le connais que très mal), ZAO compose son deuxième chef d'oeuvre et s'éloigne assez radicalement du metal hardcore bien que ses racines soient encore bien apparentes. Guitares acoustique, avalanche de mélodie encore plus mélancholique et première trace d'experimentation electronique, ZAO est l'auteur d'un album puissant autant d'un point de vue écriture que du coté de l'émotion. Un album difficile qui fait preuve de la rage la plus demesuré mais aussi de mélodie mesuré et superbe. Petite precision, contrairement a ce que l'on peut s'imaginer en voyant le titre, l'album ne s'appelle pas "ZAO" mais vraiment "(self titled)" et n'est donc pas un album eponyme. De toute façon le groupe n'expose pas ici les bases de son style mais explose tout simplement dans tout les sens.

ZAO - Parade of chaos
Censé être l'album postume, "Parade of chaos" est plutôt une exploration de plus de tout les registres exposés au cours de "(self titled)". Sauf que, au lieu de tout mélanger, les titres sont plus distincts et c'est une compilation beaucoup plus etheroclite qui se déroule tout au long de l'album. "Man in the womb" est une petite ballade acoustique appuyé par un battement electronique tandis que sur "Free the three", Weyandt fait preuve d'une demesure en matière de rage puisqu'il s'agit de defendre la cause du West Memphis Three - trois enfants (maintenant adolescents) accusés a tort d'une meurtre crapuleux car ils étaient les seuls fans de metal du coin (donc suspect). Encore une fois, ZAO, pourtant signé sur label chrétien, et assimilé a cette scène, n'est pas pourtant aveugle quand aux excès de la morale des catholique de son pays.

ZAO - Funeral of God
Depart du label chrétien Solid State et atterissage chez le label metal hardcore hype par excellent, Ferret. Et comme pour signaler ce départ d'une scène trop religieuse, ZAO compose un album concept centré sur la mort de Dieu. Loin d'être blasphematoire, ce recit n'est pas pour autant une ode aveugle a l'être immaterielle auquel bon nombre confit leur vie mais une ode a leur propre foi (pour certains, le groupe entier n'étant plus maintenant complètement catholique). Beaucoup plus lent et un peu inegale, il y a tout de même de très belle perles sur ce disque bien que les experimentations aient partiellement disparut pour faire place a un son plus sec et donc un peu decevant. Plus de mélodies vocales tout de même et surtout un final tout en cordes pour un morçeau magnifique ou se mèle violon et choeur de gospel pour rendre un dernier hommage au cerceuil du très haut que l'on emmène dans son dernier voyage. Un album inspiré mais qui ne démontre pas tout ce dont le groupe est capable.

ZAO - the Fear is what keep us here
Enregistré par Steve Albini (Neurosis, Pixies, Nirvana ...) et donc beaucoup moins digital que "(self titled)" et "Parade of chaos", l'energie et la rage sont de retour en force mais les compositions sont toutes originale et aussi éloigné du reste de la discographie qu'elle reste pour autant des chansons automatiquement identifiable comme celle de ZAO. Je n'ai pas encore assez écouté cet album pour me faire une idée général dessus mais a première vue le groupe n'a pas perdus en puissance avec les années et reste encore et toujours imprévisible. Je n'ai définitivement pas finit de faire tourner cet album sur ma platine.

2 comments:

Anonymous said...

Zao est un des premeirs groupe de metal hardcore que j'ai écouté avec "Where blood and fire brings rest" et c'etait une bonne claque. Je suis pas fan du groupe mais j'aime bien d'une facon générale.

L'album que je préfere est surment the Funeral of God, quoique ca fait longtemps que j'ai pas écoué WBAFBR. Parade of Chaos m'a un peu décu en fait, mais faudrait que je le réécoute.
Le dernier ne m'interessait pas beaucoup jusque là mais si j'ai l'occasion de l'écouter je me priverai pas.
-faya-

Hororo said...

Et t'as pas interêt. De toute manière je vais tellement te taner a son sujet que tu arriveras bien à l'écouter a un moment ou un autre ^^.