Monday, October 23, 2006

Un critère créatif mais peu orthodoxe


Le Metal n'est pas exactement le genre musical que l'on associe le plus souvent avec le Brézil. Les couleurs bariolés du carnaval, la pauvreté, le désoeuvrement, oui, ça ce sont des termes qui reviennent dans les esprits et évoquent quelque chose. Mais le Metal brézilien ? Krisiun ? Oui, et puis Sepultura bien entendu. Mais Coprofago ? Euh ouais, encore un groupe de death metal surement avec un nom pareille. Hmm, tu la connais celle du livre que l'on ne juge pas à sa couverture ? Et je vais te la refaire. Coprofago, trio brézilien, joue un Metal qui a autant de dete envers Meshuggah que Cynic et n'est pas pour autant une simple symbiose des deux mais bien plus que la somme de ses part. En fait, je suis sur que beaucoup de personnes qui n'aiment aucun des deux groupes adorerait Coprofago même si j'ai eu l'impression à la première écoute de leur dernier album, "Unorthodox creative criteria" qu'une bande de type venu d'Amerique du Sud venait de me passer "Destroy erase improve" en vitesse rapide.

Sauf que ça ne vaut que pour la première chanson. Les suivantes, bien que jouant avec ce terme que les connaisseurs aiment user pour mieux héberluer leurs interlocuteurs, la polyrythmie, vont bien plus loin grâce a un solo de de saxophone, quelques samples electroniques convenant à merveille au rythme mécanique de la musique. Mais surtout, des passages jazzy qui ne font pas qu'impressionner le connaisseur mais ennivré l'auditeur grâce a une fluidité que beaucoup de bassiste aimerait surement avoir. Le désoeuvrement et les couleurs barriolés de leur pays y sont peut être pour quelque chose dans le mélange ainsi obtenus mais ces sud americains ne doivent en tout cas rien à personne en matière de Metal. Les influences, bien que facilement nomable, ne sont pas des fins en sois, et le prochain effort de ceux ci vers un troisième opus portera surement encore des fruits neufs et juteux. Surtout quand on considère l'énergie et la complexité de ce deuxième album par rapport au précédent, "Genesis". Et comme les grands esprits se rencontrent, voilà qu'ils viennent de quitter le petit label français, Sekmet, pour une autre structure de notre petit pays, le label Appease me fondé par un membre de Blut Aus Nord. La suite sera passionnante.
Coprofago - the Inborn mechanics

Sunday, October 22, 2006

Norvège VS Floride


Mes recentes écoutes m'ont tourné vers des sonorités toujours plus extrême et plus specialement vers cet étrange sous genre que l'on nomme le Death Metal. Nommé ainsi par un gamin de 16 ans sur un cahier couvert de trace d'ennuis que d'un soupçon du cours qu'il écoutait, ce nouveau genre crée par des gamins du même age allait avoir un effet sur toutes les générations suivantes, allant même jusqu'a définir la musique extrême quand on parle a des connaissances ignorant tout du millieu. Ah ouais, les trucs qui grognent, qu'ils disent. Si l'on y regarde bien, quels sont les groupes qui marchent le mieux d'un point de vue commerciale en ce moment sinon des musiciens dont l'influence principal viens des groupes de death metal de base. Ce n'est pas un hasard si Michael Amott de Arch Enemy a joué dans Carcass et Carnage, que In Flames descend directement de la scène death metal suédoise et qu'un des guitaristes de Slipknot a un tatouage Immolation sur le bras. L'anti commercial complet donne lieu aux groupes les plus vendeurs. Le processus est interessant mais je n'ai pas le coeur ou l'inspiration de l'analyser. Ce qui m'interesse en fait aujourd'hui c'est de détailler un peu plus la différence majeur entre les deux genres fondamentaux du metal extrême : le death metal et le black metal.

J'ai dans l'idée que si je posais la question, avec musique a l'appuis, à un membre de ma classe d'IUT j'aurais un regard étonné, un peu dégouté aussi, et une constation sans appel : "Mais, c'est la même chose" ou ""Et elle est ou la différence ?". Comment faire comprendre avec des mots ce qu'une passion fait ressentir avec des sensations ? Et puis finalement, qu'est ce qui différencie un type martyrisant sa guitare d'un autre type faisant la même chose. Mon point de vue est que l'intention à la base n'est pas du tout la même. Bien que crée par deux groupes différents, venant de deux pays éloignés géographiquement, de mômes avec des aspirations encore mal définis, il y avait tout de même une différence majeur entre leurs aspirations. Le death metal représenté par la scène de Floride avait pour vocation d'être un exutoire sonore et physique a la testostérone de ces adolescents. Et bien que cette même hormone ait joué un rôle chez les norvégiens de Darkthrone ou de Mayhem, il y avait aussi une grande part de rebellion, propre aussi à l'adolescence, et une recherche de repère. Quelque chose de plus spirituel en somme. Lisez "Choosing death" de M. Mondrian et vous verrez que les mémoires de ces americains et de ces anglais au sujet des débuts de leurs groupes de death metal ou de grindcore ont en commun un besoin de faire quelque chose de leur vie et de leurs main. Seul Trey Azagoth, de Morbid Angel, témoigne d'un début de recherche plus profonde, tandis que Chuck Shildener, des révérés Death, parcourait l'Amerique pour découvrir des musiciens qui conviendraient à sa vision de la musique.

Mais aussi, qui auraient le niveau technique recquis pour repousser les limites de l'extrême dans ce genre qui cherchait d'abord a exploser tout ce qu'il y avait sur son passage en matière de violence et de vitesse. Certes, la scène death metal suedoise était tout de même un peu moins obsédé par la violence mais elle n'en regorgait pas moins de growl et de blast ahurissant pour l'époque. Le stereotype encore très présent dans le black metal est par contre celui de la production cradingue. Donc pas vraiment d'une musique violente et sans repis puisque l'enregistrement ne le permet pas par manque de basse. L'atmosphère, ce sentiment mystique que chacun recherche dans un nouveau disque de black metal. Les intentions aussi, un sens plus aigus de la recherche conceptuel. Le death metal par contre bourgeonne de jeunes groupes aux aspirations beaucoup plus physique et technique, et la florissante scène canadienne bourrés de groupes de deathcore avide de masturbations de manche, ne fera qu'appuyer mon affirmation. Les exceptions existe, nottament Immolation et Autopsy dans les rangs des premiers groupes de death, ainsi que les Marduk et autre Dark Funeral parmis les rangs des hordes black metal, mais mon intention n'était pas de soulever les exceptions mais de donner une impression général de ce qui distingue ces deux genres. L'un adore courir le cent mètre haies, l'autre préfère rester à la maison en lisant du Nietzsche.