Sunday, April 29, 2007

Moi aussi j'ai écouté Linkin Park fiston.

J'ai suivis la mode du néo metal avec la ferveur d'un adolescent gonflé aux hormones qui croit voir des amis dans des groupes californiens. Identification avec le mode de vie, les problêmes des membres et explosion d'énergie grâce aux riffs gras et simpliste. J'ai fait partie de cette génération et la suivante a embrassé la même mode jusqu'a son épuisement. Là on tombe dans les gosses maigre comme des clous qui se serrent le ventre avec une ceinture blanche argenté et des cheveux ramenés sur le coté gauche pour dissimuler leur oeil. L'oeil qui pleurt car leur copine les a quitté. Ou alors car ils n'ont pas de petite amie. Ou bien ils souffrent pour leurs amis qui n'ont pas encore eu de petites amis. Les variantes sont multiples et je ne suis pas sur de vouloir savoir ce qui amène un être humain à se dire que se coiffer de cette manière va ameliorer son look.

Le metalcore, c'est la marche a suivre. Rajouter une petite voix mélodique sur vos deux riffs gras répétitifs et apprenez a manier assez votre manche pour que de petites notes aigus sortent un peu du lot de temps en temps, et hop, vous aurez une chanson de metalcore. Ce n'est pas compliqué, de toute façon tout est dans le look. Comme le neo metal donc. Mais le neo metal c'est mort. Non ? En théorie seulement.

De ces vagues de groupes clonés a la douzaine ressortent quelques types capable de produire des albums qui satisfairont leur base de fan. Dope continue de tourner inexplicablement. American Head charge promet de sortir un DVD live pour un public réduit mais encore curieux de savoir ce que la machine peut vomir. Taproot a encore une carrière aussi mais se tourne vers le rock indépendant avec assez peu de succès. Etrange pour des musiciens autrefois capable de composer des mélodies pop agréable. Dommage aussi que le chanteur n'ai toujour pas compris que gueuler avec une voix de porc ne convient vraiment que quand l'intensité est suffisante. Lui gueule un petit peu encore avec sa voix chiante et bousille sa ligne mélodique. Faudrait peut être que le reste du groupe lui dise un de ces jours.

Et en plus de tout cela, vous avez Static-X. Static-X. Je les ai bien aimé ceux là. Leur première album était bien foutus et recelait quelques titres différents de la norme Ministry version light. Après on s'embarquait pour un disque beaucoup plus agressif avec un acordage carrement plus lourd mais déjà un membre en moins. Et puis, troisième album, je me desinteresse mais eux continue a courir pour rattraper le succès. Rajout de chant mélodique alors que Wayne Static (pseudonyme) n'arrive pas a tenir plus d'une note différente. Des refrains censé être accrocheur chantés avec une voix monocorde. Je vous laisse imaginer le desastre.

Après cela, je crois qu'ils ont sortis quatrième album mais je ne me souviens plus trop. De toute façon Static-X ne fleurtait plus qu'avec les desastres depuis que leur guitariste récuperer après le première album, et ancien membre de Dope, avait été coincé pour pédophilie. Ah tout de suite ça le fait moins. On ramène les cols roulés et on écrit vite fait un petit mot pour dire du mal du vieux pote de tourné afin de l'éloigner le plus possible. Le premier guitariste refait surface et se rajoute. Le batteur se taille, remplacé par un type, puis un autre. Ce n'est pas Spinal Tap mais c'est du grand spectacle pour tabloid quand même.

Et maintenant, en 2007, alors que même la France acceuille des gamins a frange format playmobile dans ses rues, Static-X continue de sortir un album. Une tête de mort avec un os dans la boucbe et des piques qui ressortent du crâne. Subtilité, quand tu nous tiens. Le nouveau bidule s'appelle Cannibal et tente surement de profiter du retour du metal sur les ondes pour jouer avec un style un peu moins gentillet. Serait ce un retour vers le son du deuxième album ? Pas que je sois vraiment en train de baver d'impatience. Static-X rime maintenant avec tout ce qui a été fait dans le cadre d'une mode qui est resté un peu trop longtemps pour que l'on y voit un interet nostalgique a revenir dessus après si peu de temps.

Ah, peut être que dans quelques années j'irais rechercher des albums de Papa Roach et je me dirais que je n'étais pas si con. Mais, non, je ne suis pas encore sénile, alors vous m'excuserez mais je garde encore mon temps libre pour privilegier de bons albums. Cela ne m'empeche tout de même pas de donner quelques instants de mon temps pour ces bon vieux Static-X. Je satisfait ma curiosité sur leur page myspace et découvre donc le nouveau produit disponible sur les ondes. C'est un single ? J'ai du mal a le croire. C'est l'accroche ça ? Le petit riffs simplet placé sur une rythmique binaire enregistré sur guitar pro ? Pas assez de financement pour l'album, tout dans le marketing et dans les photos, alors on enregistre comme on peut. Ah si, un lead un peu plus dynamique. Passer deux secondes il se répète cinq ou six fois et puis s'en va. Pfiou, quel innovation !

Je ne vous mets pas en garde, vous êtes déjà au courant. Static-X est de retour. Vous ne laisserez pas pieger de toute façon, le single ne vous accrochera pas. Mais je me pose quand même la question. Comment un groupe avec un petit peu de talent ne peut pas réfléchir assez longtemps pour sortir un album un peu plus honnête. Oh oui, le bénéfice du doute, le reste n'est peut être pas aussi minable. Pardon de présumer de la qualité mais je ne pense pas avoir besoin de vérifier un peu plus. Un numéro dessiné par Rob Liefeld est mauvais par définition. Un album de Static-X, voir même de neo metal pur et dur, en 2007, suit la même logique. Alors comment mettre de l'argent là dedans. Pas quand on est fan, mais quand on a un label a faire tourner ? Pourquoi donner une chance de plus a ces loosers ? Car ils vous ont donné de la coke ? Car ils ont un air de chien battus ? Car il y a encore un public pour eux ? Oui. Il y en a encore un.

La détermination ça paye. Le neo metal n'est plus a la mode alors on se distingue en allant voir les vieux de la vieille. Ils ont pris du galon dans l'inconscient des mômes. Des idoles encore ? Non, surement pas. Pas pour tout le monde. Les cheveux dressés a la verticale de Wayne Static n'impressionne plus depuis des lustres. Mais le gimmick est là. Static-X et ses riffs Ministry light, son chanteur bougeant de droite a gauche de manière robotique. Sa voix monocorde. Oh et les cheveux bien sur. Static-X est le caniche a poil court du neo metal. On aime a le voir de temps en temps car on peut leur filer des coups de pieds. Les fans quant a eux s'insurgeront comme si on leur reprenait la bastille. Un symbole de plus. Je m'arrête là dans mon analyse et vous laisse a votre imagination. Une mode, basé sur rien, qui provoque l'imagination, se construit un mythe et une réputation et continue de rameuter des fans. Comme en France avec nos vielles idoles yéyés censé representer la crème de la créativité à la française.
Static-X sur myspace

Friday, April 20, 2007

Here comes the Mastodon


Ca m'etonne moi même de voir a quel point je peux aimer Mastodon pendant un moment et puis délaissé leurs albums jusqu'a ce que je me demande comment cela se fait que j'ai put en écouter autant. C'est positif en même temps vu que je ne me lasse pas d'entendre les albums et que j'apprecie maintenant beaucoup leur deuxième album, "Leviathan", alors que je ne lui trouvais que des défauts il y a moins d'un an. Mais peut être est ce aussi due au fait que Mastodon est un groupe très populaire et qu'il m'échappe un peu. Comme une entité que le monde entier possederait, sans critère d'appartenance a une classe particulier, rendant le groupe moins attirant car moins personnel. Les personnes qui écoutent Meshuggah ou Ulver ont beaucoup en commun musicalement finalement. Les fans de Mastodon par contre sont dispersés dans des genres très différents. Même des lecteurs de rock and folk peuvent écouter Mastodon ! La honte suprême pour un metalleux se targuant de dire merde même a la presse metal française en lisant les concurrents outre atlantique. Mastodon ne m'appartient plus. Voilà la vérité.

A la sortie de "Remission" je me souviens encore avoir entendu parler du groupe comme d'un petit trésor caché. Un quatuor a la musique interessante déguisé derrière une magnifique pochette très personnel. Je me souviens encore du moment ou j'ai trouvé ce fameuse albums dans les bacs de Jussieu Music en fouillant en compagnie d'un pote. J'avais pris le disque, était charmé par la pochette et me suis peut être même dit que si l'album n'était pas bon j'avais tout de même un très beau disque en ma possession. De toute façon, en même temps j'avais déniché un album de Supermachiner, un side project de Jacob Bannon de Converge, alors le groupe inconnu était partis dans mon sac sans que ce soit la star de la journée. En rentrant j'avais placé le Roi de la soirée dans ma chaine hi fi et après avoir éteint les lumières je m'étais allongé en position foetale sur mon lit pour profiter de la musique de Supermachiner. Le deuxième disque était mis a la suite sur la platine mais je préférais d'abord me passer ce petit trésor rare avant de passer a mon autre découverte. Très bon album que ce disque de Supermachiner soit dit en passsant, le genre de chose que l'on peut se targuer d'avoir entendu une fois dans sa vie. Très ambiant, inquiétant même et original. L'album avait finis, m'avait marqué et laissé le souffle coupé sur mon lit douillet. Je reprenais lentement mes esprits quand soudain le premier riff se dégagea avec violence de mes enceintes pour me sortir de mon errance.

Qu'est ce que ... ? A peine avais je eu le temps de me reprendre que je réalisais ce qui était dans ma chaine hi fi. Ce fameux deuxième album, le disque de ce groupe au nom déjà marquant, Mastodon. Je ne sais plus trop ensuite si j'ai pris conscience de l'immensité de la bestiole que j'avais alors découvert. Je ne crois pas avoir écouté tout le disque sur le coup en fait. Mais les souvenirs vivace que j'ai par contre de mes écoutes de l'album sur mon balladeur cassette restent par contre encore bien gravés dans mon esprit. En marchant dans le hall d'un étage de ma fac, la ligne mélodique envoutante de "Trainwreck" s'imprimant dans mon corps, ou le premier commentaire d'un pote a qui j'ai plus tard donné mon disque quand je l'ai racheté avec l'édition DVD, "Mastodon, c'est le seul groupe qui a le droit de s'appeler comme ça". Beaucoup de souvenir heureux sont associés a cet album et bien que je ne pense pas pouvoir le créditer d'une grande influence dans mes gouts musicaux, c'est un album qui m'a marqué a une époque et est synonyme de beaucoup de bons moments. C'était aussi mon groupe. Pas encore très connus, victime d'un succès confidentiel, chaque mention du groupe dans les pages d'un magazine me rechauffait le coeur. Oui, le monde prenait conscience de la qualité de ce groupe. Enfin, les gens allait les entendre.

Et puis le deuxième album parut, et sans même que j'eu a convaincre grand monde, la presse entière et les fans se ruèrent vers le phénomène pour se les approprier. Mastodon était devenu un véritable groupe, un profil de réussite parfaite où la presse avait fait son travail en parlant méthodiquement et en des termes assez élogieux pour que tous se passent le mots et acceuillent le monstre pour que la mystique grandisse. L'album en lui même était très bon mais il ne me convint pas. Les riffs restaient, chacun possédant les marques de qualité qui font d'un album plus qu'une collection de chanson mais surtout un événement peu commun, un disque de l'année. Le monstre n'était donc plus le mien et il naviguait sans que je puisse rien y faire. Les chansons du première album me restaient encore et elles hantaient aussi mes souvenirs en écoutant ce deuxième album. Plus direct, plus mélodique, moins menacant. Le monstre avait crée son mythe et pouvait maintenant être connu de tous. Les riffs titantesque et gresillant comme des crocs sur la surface d'une caverne, près a s'extraire de l'ombre, était maintenant pleinement exposés a la vue de tous et n'effrayait plus et me transcendait moins. J'ai encore, en écrivant maintenant, un petit problême vis à vis de "Leviathan". Il me plait, il est indubitablement très bon, mais ne me convient pas autant que le premier opus.

Et cela, alors que le petit dernier, l'album de la consecration médiatique qui auraient put achever la crédibilité du groupe en le rendant victime de tout les cris de dégout des fans de la première heure, me plait plus et n'affaiblit pas leur statut. Mieux encore, Mastodon s'affirme et reste sur toutes les lèvres des journalistes, contaminant l'esprit des autres magazines pour les rendre les nouveaux "sauveurs du Metal". La formule typique de la presse rock cherchant a se justifier quand les cris de victoire deviennent trop fort et percent les oreilles des lecteurs. Le Metal n'a jamais eu besoin d'être sauvé, mais ce n'est pas grave, le groupe ne perd pas son calme et apparait toujours souriant sur les photos. Jetez donc un oeil aux photos de Ryan Russel, sur son site officiel, quand il les a accompagné en tournée, ont peut voir derrière les sourires ou les poses scénique toute l'honneteté des premiers jours dans un quatuor qui étend maintenant son registre musical au terme envié par les amateurs de rock plus intelligent que groovy : le rock progressif. Celui qui rime avec King Crimson et Rush, Yes et Camel, tout ces noms mythiques inscrit sur des vynils de collectionneur qui hantent les oreilles des convertit comme des experiences mystique. "Blood mountain" est maintenant insrit dans cette liste comme un digne héritier de ses influences. Aujourd'hui digéré et près pour partir encore plus loin a l'aventure, le bateau vogue pourtant sur des eaux turbulente mais maintient son cap grace a quatre musiciens talentueux. Le monstre m'échappe encore mais je le rattrape maintenant. En fait, ce n'est pas le groupe qui devait revenir vers moi, mais moi qui devait finir par les reconnaitre de nouveau comme les miens tel des fils prodigue partit avec fierté sur les routes mais revenus encore plus riche qu'en partant.
Mastodon on myspace