Saturday, September 29, 2007

A beast cage in the heart of a city

Grésillant sur le rythme lanscinant, les vagues fantomatiques syncopés glissent sous les va et viens des scratchs pour envelopper la voix lourde de Dälek. Les mots forment le fil conducteur de l'expérience. La distorsion ennivrante ne pénètre pas votre corps, elle l'habite et en prends le contrôle pour remplacer le rythme accéléré de vos batiments par le développement lent et douloureux de l'urbanisme ambiant.

C'est simple de le dire mais Dälek est le son de la ville qui respire. Resonant au rythme des marteaux piqueurs et des briques que l'on entasse sous les cris des fleurs que l'on arrache sur Absence, plus insidieux et lourd quand il se met a reproduire le rythme des milliers de coeurs qui battent le pavé quotidiennement, mais toujours et encore urbain.

Dälek, bien qu'unique résidant de son propre univers d'étincelles et de watts, n'utilise pas l'énergie du hip hop pour se projeter ailleurs. Dälek est l'esprit du hip hop. La communauté deadverse qui les accompagne, le rythme de la ville et l'esprit politique des textes, toujours proche de l'homme et de sa cohabitation avec ses semblables. La musique n'est pas là pour habiter mais pour faire avancer. Dynamo de toute une attitude et d'un mouvement de pensés, le duo Dälek / Oktopus ne s'agitte pas dans le vide mais propulse le public dans son sens.

Vivante, ambiante mais surtout pas souriante, la musique ne s'inscrit pas dans un shéma de collectionneur passif de sonorités étranges mais d'avancées culturels et personnels. Exactement comme tout les groupes véritables de rap. Ceux qui marquent leurs auditeurs et pas forcement leur époque avec une attitude et des textes plus provoquants.

On ne marque pas au fer rouge ici, on place sa bouche au creux de l'oreille de l'auditeur et on lui énonce ce que l'on a lui dire. Physique, le son affaiblit le corps et lance le mouvement. La voix déclenche ensuite l'oscillation du corps en passant par les tympans pour atteindre très vite le reste des neurones et intimer au reste du corps ce qu'il doit faire. Avancer, se developper et composer son propre rythme. Obtenir sa propre voix. Ne lever le bras qu'avec le reste du monde que dans le cas où l'on demandera qui se sent vivre ? Qui se sent être soit même ? Qui n'a plus envie d'être un nom de plus sur l'annuaire ?

Bien qu'imperméable au public rap classique si j'en juge par le nombre de têtes blanches qui s'agitent a leur prestation, Dälek prouve avec ses prestations que la culture n'a pas de culture mais un esprit. Si l'on se reconnait dans leurs intentions, alors on se sentira proche d'eux. Mais si votre seul envie est de poser avec vos fringues et de lever votre bras en l'air en rythme, alors vous vous êtes trompés d'adresse. Pas de chance pour votre attitude, elle disparaitra peut être a la fin de la soirée. Armé d'une masse, le duo défonce les murs symboliques tout comme les pierres du mur de Berlin marquait la fin d'une époque. Ce n'est qu'un symbolisme, tout comme la chute de ce mur était une mise en scène, mais c'est peut-être aussi le début d'une nouvelle époque ?

Tuesday, September 18, 2007

Random electronic links

De la musique electronique ambiante recommandé aujourd'hui sur Reeelapse
http://www.myspace.com/therealshpongle
http://www.myspace.com/somersettler
http://www.myspace.com/youngerbrothertwisted

Saturday, September 08, 2007

Le bateau continue de voguer

Je crois que j'écris bien trop souvent sur Isis alors que c'est un des groupes que j'écoute le plus occasionellement de tout ceux qui constituent le noyau dur de mes écoutes. Le fait est que contrairement a la plupart des groupes qui tournent dans ma playlist et viennent s'ajouter au compte de mes écoutes sur last fm, Isis est le groupe que je redécouvre peut être a chaque fois avec le plus de plaisir.

Un disque comme Panopticon reste auréoler a mes oreilles de la même lueur apaisante que lors de mes premières écoutes et continuent de me procurer un sentiment de félicité que j'associe avec les meilleurs disques. Ceux qui parviennent a me toucher profondemment et a affecter mon émotion et ma manière de voir le jour.

Et tout cela car j'ai du composer une nouvelle compilation pour une connaissance et qu'alors que je travaillais a porter un nouveau paquet de livre jusqu'a un carton les premières notes de In fiction me sont revenu a l'esprit et m'ont fait survoler quelques instants la longue attente jusqu'a 13H30, heure de ma liberation de la routine pour en rejoindre malheureusement une autre. Dommage vous me direz mais je travaille a faire en sorte d'y echapper. Dommage que mon corps ne répondent plus aussi bien après sept heures de travails intensif.

Mais sans prendre en compte l'originalité de la musique d'Isis et ce qu'elle a apporté au climat actuel qui s'en inspire enormement jusqu'a pousser les fans a parler de post ou de avant quelque chose, la créativité palpable et la sensibilité musical des musiciens est ce qui détermine leur place dans ma collection et l'interet que je porte a leur musique, toute période confondu. Selon Aaron Turner, il ne serait qu'un amplificateur pour des idées qui feraient partie de l'environnement. Comme si l'inconscient collectif Jungien participait aussi a la création et que l'artiste ne ferait partie que d'une grande boucle d'innovation qui le dépasse et transcende le temps. Si c'était une métaphore ce serait surement très juste. Mais de là a l'appliquer comme une régle véritable, c'est un pas que je ne franchirais pas. Et de toute manière je crois que j'avais déjà aborder cette question dans un article précédent.

Pour rester dans le domaine de la magie et de l'esotérique, on pourrait cependant parler d'une alchimie particulière au sein de ce groupe de cinq musiciens dont l'union formerait l'entité nommé Isis. Ce quintet a l'orientation musical indéterminé mais déterminante pour l'évolution de la musique contemporaine. De cinq ils sont maintenant devenu un et forme donc maintenant plus qu'un groupe mais aussi un mode de pensé et de composition dont ils doivent constamment s'echapper pour renouveller leur art et ne pas répéter ce qui a déjà était dit et ce qui continue d'être dit par les musiciens qui reprennent leur vocabulaire pour former leur propre language.

C'est ainsi qu'un genre se crée et que l'on fini dans l'auto parodie et la redite. Les combinaisons de notes sont déjà entendu et ne provoquent chez l'auditeur aucun interet puisqu'il sait déjà ou le bateau va partir et dans quel mer il va s'aventurer. La musique devrait être un voyage constant, fait de vagues gigantesques et de remoues terrifiants précédant des accalmis salvatrice. Et c'est exactement pour cela que la musique d'Isis m'enchante constamment.

Sunday, September 02, 2007

Je ne crois pas dans le post hardcore


Est ce que le postcore est devenu un genre a part entière ? Pour certains groupes l'influence de Isis et de Neurosis est une religion et un mode de vie. Peut être même un mode de pensée. Comme si pour s'exprimer chacun de ces groupes passaient par le filtre des notes que ces deux groupes ont acquis au fil de leurs albums et se se constituent aujourd'hui une identité simple qui se délimite au spectre de ces deux groupes.

L'autre question serait alors de se demander si le postcore existe vraiment ou si il n'est pas un terme que les journalistes, et les auditeurs par la même occasion, adapte a leur perception de la musique en reconnaissant des influences qui n'ont pas forcement lieu d'être.
Comment être sur qu'un groupe est influencé par une formation ? Combien de fois des artists se sont retrouvés avec une liste de groupes associés comme influence alors qu'ils n'avaient encore jamais entendu parler de ceux ci ? Kyuss, par exemple, n'avait jamais écouté Black Sabbath avant de faire leurs musique, alors que les deux formations sont intimement liés musicalement parlant.

Alors qu'en est il de tout ces groupes que l'on regardent comme faisant partie de cette même scène intellectuellisante et même prétentieuse ? L'image du fan de posthardcore est a lunette, un jean en bas et une chemise en haut, le tout complémenté d'un air sérieux et attentif. Cela pourrait être un fan d'émo de la première heure ou une fashion victime intellectuelle lectrice de rock and folk ? Rien de délimite plus maintenant la musique car tout se mélange. Les termes ne veulent plus vraiment dire grand chose et l'apparence extérieur de quiconque est un grand n'importe quoi d'influence musical, télévisuel et cinématographique variées. Le plateau est alors beaucoup plus riche et large. La plupart des individus trouvent bien sur plus pratique de réduire leur perception a un seul domaine, ou ignore tout simplement l'existence des autres possiblités qui sont pourtant leur disposition dans le grand ocean d'informations.

Tout comme les fringues, la musique se mélange et se perd pour éviter les terminologies qui finissent pourtant bien par les retrouver et se renouveller pour mieux les encercler dans un genre. Voilà ce qu'est le postcore aujourd'hui. Qu'en sera t'il demain ? Peut on parler d'une sensibilité commune ? D'une méthode identique. Ou alors d'un groupe de fans se reconnaissant dans un ensemble de groupe et les délimitant alors eux même dans une même scène que les artistes ne partageaient pas auparavant.

Qui est donc le coupable ? Le magazine ? Le groupe ? Le fan ? Les trois ? Surement plus les trois plutot qu'un seul. Le processus de création d'un genre n'est pas dévoué a une seule mécanique mais a un ensemble de rouage dont chacun des trois éléments fait partie intégrante de la machinerie complexe qui marche contre et pour le progrès de la musique. Des scènes emergent des leaders qui dirigent le mouvement vers d'autres territoire et contribuent a enrichir la palette de sonorités des autres tout en délimitant un nouveau territoire que bon nombre d'autres artistes n'oseront pas franchir. De peur de perdre la trace de leurs origines qui n'étaient pourtant pas déjà si claire auparavant.

La véritable crainte d'un auditeur comme moi même, qui ne devrait pas perdre mon temps avec de tels interrogations qui ont trait a la sociologie et mériterait une analyse plus complexe plutot qu'une série d'affirmations sans fondement autre qu'un pressentiment lié a une experience limité de la "scène", est de se laisser piéger a son tour et de finir que par tourner en rond. D'associations d'idées en associations d'idées, les écoutes s'enchainent et les désirs suivent des courants contraires. Pas trop de chance de retomber sur la même sauce ? Pas sur. Car vient le besoin de renouveller son stock, d'ouvrir un nouveau livret et d'apprendre a connaitre un nouveau disque.

C'est ce nouveau plaisir recurrent qui pousse l'auditeur de mon genre a retourner dans le magazin et a tourner les pages du magazines pour découvrir de quoi sera fait son lendemain. Fasciné par l'enthousiasme des musiciens pour leur musique, je me tourne vers la musique et je fais corps ou non avec ce que j'entends pour prendre ma décision de poursuivre mon investigation ou de suivre un autre groupe de musiciens. Mais quand l'émotion persiste et que l'on cherche a tout prix a l'eteindre tout en satisfaisant sa demande intérieur, on peut finir par tourner en rond. Viens alors le genre. Le terme maudit qui définira en partie la recherche. Et comme tout autre genre, le postcore evoque un ensemble d'émotions et d'images. Positives et enrichissante ou ennuyeuse et répétitive, le coeur balance toujours un peu entre les deux avant que la musique ne commence et vienne répondre a toutes les questions. Car en fait, le terme n'est pas le même pour tout le monde et les définitions ne sont jamais bien clairs. La preuve en est que le disque que j'écoute en ce moment même, A fragile hope de Devil Sold His Soul, un album que je catalogue en post hardcore sans chercher trop loin, est classer en neo metal dans un magasin de la capitale. Qui a tort et qui a raison ? Peut être bien la musique. Et elle me réponds que je ne tourne pas en rond et que je ferais mieux d'arrêter tout de sui te de tergiverser et de jouer mon intellectuel en m'interrogeant sur un problême qui n'aura jamais qu'une seule réponse : la musique.