Sunday, October 03, 2010

The Dillinger Escape Plan + Cancer Bats + The Ocean @Trabendo le 01/10

Après avoir accueilli le plateau de groupe mené par Converge, voilà que le Trabendo héberge un autre leader de ce que l'on a appelé le hardcore chaotique et qui, dans le cas de the Dillinger Escape Plan, est maintenant du metal chaotique et progressif. Deux groupes ayant tracés leur propre route qui se sont transformés et modifiés le paysage musical par leur attitude. Aujourd'hui avec seulement un membre originel, après quatorze années d'activités, ils sont accueillis comme des héros par un public hétéroclite qui s'est presque intégralement renouvelé depuis leur début, à en juger par les têtes de vingtenaires qui m'entouraient.

The Ocean aussi aura bien changé au fil du temps. Depuis leur mythique passage au Batofar avec sept membre, il ne reste plus que le seul compositeur Robin Staps aux commandes avec quatre autre membres pour jouer un metal progressif matiné de post hardcore ne portant plus que des traces des arrangements classiques du collectif à l'époque de Fluxxion ou du son massif et complexe d'Aeolian. Pire encore, l'interprétation de The City in the sea de ce même disque passerait presque pour une reprise tant le son et le jeu n'a plus rien à voir avec ce dont The Ocean était capables à l'époque. La chute continue donc pour The Ocean, tout du moins dans mon estime. Le mythique concert du Batofar est bien loin devant une prestation propre et efficace, correct au regard des nouveaux objectifs fixés par cette nouvelle formation au chanteur à la voix claire maitrisé, mais dénué de force et de présence vocale quand il s'agit des growls. Reste toutefois des interprétations très satisfaisante de titre de Protezoroic (Orosirian - For the great blue cold now reigns) et une formation des plus compétente pour une ouverture de concert devant un public encore très clairsemé.

Cancer Bats rassemble des fans beaucoup plus enthousiaste pour une ration de mélange stoner servis avec l'énergie d'un groupe de hardcore. La subtilité est rangé dans un coin, attendant le concert de Dillinger Escape Plan, pendant que les quatre canadiens prennent possession de la scène et du public avec une attitude de metalleux en furie pour un concert croisant le carré et le cradingue avec des riffs groovy et des paroles que l'on a plaisir en reprenant en choeur en levant le poing. Rare sont les occasions de voir une fosse aussi bon enfant s'amuser sans que les attitudes de gros lourd prennent le pas sur l'enthousiasme des fans.. Pas de reprise des Beastie Boys ou de Dead wrong mais pas de déception non plus quand sont joués We aer the undead, Sleep this way, Trust no one, Lucifer's rocking chair et Hail destroyer en conclusion.

Le public est maintenant suffisamment chauffé pour que The Dillinger Escape Plan viennent achever le travail. La salle est alors bien remplit et une bonne partie a pris position dans la fosse maintenant blindé à rabord. La musique d'introduction retentit et le premier titre déçoit tout en mettant la barre haute niveau énergie. Déception car les guitares ne se font tout simplement pas entendre! Pourtant, un début avec juste en basse, batterie et voix n'empêche le public de reprendre les paroles et de lancer la machine. Le son se rétablit ensuite sur le titre suivant et tout ira mieux par la suite. Je ne résiste ensuite pas plus longtemps et je rejoint le public dans la large fosse du Trabendo pour me remuer de concert et réceptionné tout les slammeurs, dont Ben Weinman et Greg Pucciato a plusieurs reprises.

Les titres de Option paralysis (Farewell Mona Lisa, Gold teeth on a bum et même Parasitic twins) ressortent encore mieux en concert que sur disque et se distinguent bien des précédentes avec leur jeu plus metal et leurs refrains mélodiques bien plus travaillés que ceux d'Ire works, toujours aussi rock et entrainant par rapport au reste de la discographie. Sugar coated sour rend épileptique ceux qui ont assez de places pour bouger, l'enchainement Panasonic youth et Sunshine the werewolf me rappelle à quel point Miss machine est toujours un excellent disque. d'Ire works, ce seront Fix your face, Milk lizard, Black bubblegum et Mouth of the ghost auxquels nous aurons droit. La set list n'a donc pas grande différence avec celle de la Maroquinerie et pourtant le concert en ressort bien plus impressionnant et imprévisible. Si les années de monte en l'air et d'agression sont derrière eux, Dillinger reste une machine bien huilé et surtout très enthousiaste à jouer sur scène. Peut-être est ce aussi parce qu'il s'agit de la première date de leur tournée européenne, mais les cinq semblent bien plus en forme qu'en début d'année.

Enfin, alors que le concert s'achève avec l'habituel 43% burnt, une demoiselle monte sur scène pour rouler un patin à Greg Pucciato. Celui-ci repousse un peu la dame comme un gentleman, pensant surement à ce que penserait sa compagne si elle le voyait sur youtube ou en photo dans une telle situation. Il est toutefois amusant de penser qu'un groupe qui a écrit deux albums portant sur des ruptures difficiles, bien qu'écrit par deux chanteurs différents (Calculating infinity et Miss machine) a maintenant droit aux faveurs d'une adolescente. Après une performance en février où j'aurais juré que le groupe était trop rempli d'automatisme pour être surprenant, je suis maintenant impatient de les revoir encore quand le public et le groupe se conjugue autant pour faire d'un bon concert une expérience des plus mémorables.

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