Sunday, October 10, 2010
Floor nettoie du sol au plafond et tes oreilles aussi par-dessus le marché
Le manque d'inspiration pour les noms de groupes devient gravissime, peut-être même le problème le plus insoupçonné de ce début de siècle. Pneu, Peur, le Pègne (rien encore d'enregistrer pour ces derniers, c'est même surement la première fois que le groupe est mentionné) ou Floor, Sol en français. Quand on en arrive a ne pas avoir assez d'imagination pour en être réduit a prendre comme nom ce qui nous tombe sous les yeux quand on les baisse, on en arrive à être nostalgique de l'époque où nos ancetres prenait trop de drogue, se plongeait dans des bains d'éther finissait par choisir de s'appeler Creedence Skywater Revival pour aucune autre raison que "tu vois, ça sonne cool mec ... tu peux me passer la bière ?".
Floor n'a donc pas eu pour lui d'être un groupe au nom iconique et imaginatif. Pour autant, son choix était on ne peut plus raisonné car ils ont surement fait trembler plus d'un plancher rien qu'en branchant leurs instruments. Autant dans les riffs que dans la rythmique, Floor donnait tout son sens à l'adjectif pachydermique. A une autre époque, leurs morceaux auraient attirés des troupeaux de femelles en chaleur venus vérifier si il ne s'agissait pas d'un de leur congénère en train de leur faire la cours. Mieux encore, arrivé à la salle, elles seraient surement resté, charmés par les atout du groupe, lourd et pourtant accompagné de mélodies empruntés au Beach Boys.
De quoi faire sortir des mammouths femelles de l'ère glacière et leur donner envie de faire des virées en Cadillac sur la route 66. Floor c'était le mouvement lent et perpétuel des cheveux d'avant en arrière accompagné d'un sourire niais et joyeux de celui qui apprécie les mélodies légères et enthousiasmantes. Tu n'échappes pas à Floor, tu les découvres un jour par hasard et tu restes accrocher à eux jusqu'à la fin des temps.
La preuve, la réédition de leurs disques en vinyl, accompagnés des démos et de plusieurs live, s'arrachent encore à prix d'or dans les distros alors que ce packaging digne de ce mastodonte coute la modique somme de 249$ (sans compter les frais de port). Tout ce qu'il est nécessaire d'avoir quand on est un fan de la première et de la dernière heure et que l'on veut revivre encore et encore la belle époque où Floor nettoyer le parquer avec quelques cordes.
Alors que sont-ils devenus ces enfants de Black Sabbath et des Beach Boys surdosés au plomb? Ils sont préférés continuer a foutre leur vie en l'air à coup de décibel et former, Torche. De Floor, il ne reste par contre plus que le chanteur/guitariste puisque le second guitariste s'est barré depuis. Pas de problème, le nouveau continue de semer la bonne parole des mélodies ensoleillé et de l'overdose de basse sur riffs gras. Ca roule plus vite, ça fait moins trembler les murs mais on a envie de sauter sur place et de sourire comme un gamin en les voyant s'éclater à faire leur rock and roll. Ils n'ont peut être plus l'imagination de leurs grands-pères mais ils ont tous les riffs, les mélodies et l'attitude nécessaire pour s'en passer.
Sunday, October 03, 2010
The Dillinger Escape Plan + Cancer Bats + The Ocean @Trabendo le 01/10
Après avoir accueilli le plateau de groupe mené par Converge, voilà que le Trabendo héberge un autre leader de ce que l'on a appelé le hardcore chaotique et qui, dans le cas de the Dillinger Escape Plan, est maintenant du metal chaotique et progressif. Deux groupes ayant tracés leur propre route qui se sont transformés et modifiés le paysage musical par leur attitude. Aujourd'hui avec seulement un membre originel, après quatorze années d'activités, ils sont accueillis comme des héros par un public hétéroclite qui s'est presque intégralement renouvelé depuis leur début, à en juger par les têtes de vingtenaires qui m'entouraient.
The Ocean aussi aura bien changé au fil du temps. Depuis leur mythique passage au Batofar avec sept membre, il ne reste plus que le seul compositeur Robin Staps aux commandes avec quatre autre membres pour jouer un metal progressif matiné de post hardcore ne portant plus que des traces des arrangements classiques du collectif à l'époque de Fluxxion ou du son massif et complexe d'Aeolian. Pire encore, l'interprétation de The City in the sea de ce même disque passerait presque pour une reprise tant le son et le jeu n'a plus rien à voir avec ce dont The Ocean était capables à l'époque. La chute continue donc pour The Ocean, tout du moins dans mon estime. Le mythique concert du Batofar est bien loin devant une prestation propre et efficace, correct au regard des nouveaux objectifs fixés par cette nouvelle formation au chanteur à la voix claire maitrisé, mais dénué de force et de présence vocale quand il s'agit des growls. Reste toutefois des interprétations très satisfaisante de titre de Protezoroic (Orosirian - For the great blue cold now reigns) et une formation des plus compétente pour une ouverture de concert devant un public encore très clairsemé.
Cancer Bats rassemble des fans beaucoup plus enthousiaste pour une ration de mélange stoner servis avec l'énergie d'un groupe de hardcore. La subtilité est rangé dans un coin, attendant le concert de Dillinger Escape Plan, pendant que les quatre canadiens prennent possession de la scène et du public avec une attitude de metalleux en furie pour un concert croisant le carré et le cradingue avec des riffs groovy et des paroles que l'on a plaisir en reprenant en choeur en levant le poing. Rare sont les occasions de voir une fosse aussi bon enfant s'amuser sans que les attitudes de gros lourd prennent le pas sur l'enthousiasme des fans.. Pas de reprise des Beastie Boys ou de Dead wrong mais pas de déception non plus quand sont joués We aer the undead, Sleep this way, Trust no one, Lucifer's rocking chair et Hail destroyer en conclusion.
Le public est maintenant suffisamment chauffé pour que The Dillinger Escape Plan viennent achever le travail. La salle est alors bien remplit et une bonne partie a pris position dans la fosse maintenant blindé à rabord. La musique d'introduction retentit et le premier titre déçoit tout en mettant la barre haute niveau énergie. Déception car les guitares ne se font tout simplement pas entendre! Pourtant, un début avec juste en basse, batterie et voix n'empêche le public de reprendre les paroles et de lancer la machine. Le son se rétablit ensuite sur le titre suivant et tout ira mieux par la suite. Je ne résiste ensuite pas plus longtemps et je rejoint le public dans la large fosse du Trabendo pour me remuer de concert et réceptionné tout les slammeurs, dont Ben Weinman et Greg Pucciato a plusieurs reprises.
Les titres de Option paralysis (Farewell Mona Lisa, Gold teeth on a bum et même Parasitic twins) ressortent encore mieux en concert que sur disque et se distinguent bien des précédentes avec leur jeu plus metal et leurs refrains mélodiques bien plus travaillés que ceux d'Ire works, toujours aussi rock et entrainant par rapport au reste de la discographie. Sugar coated sour rend épileptique ceux qui ont assez de places pour bouger, l'enchainement Panasonic youth et Sunshine the werewolf me rappelle à quel point Miss machine est toujours un excellent disque. d'Ire works, ce seront Fix your face, Milk lizard, Black bubblegum et Mouth of the ghost auxquels nous aurons droit. La set list n'a donc pas grande différence avec celle de la Maroquinerie et pourtant le concert en ressort bien plus impressionnant et imprévisible. Si les années de monte en l'air et d'agression sont derrière eux, Dillinger reste une machine bien huilé et surtout très enthousiaste à jouer sur scène. Peut-être est ce aussi parce qu'il s'agit de la première date de leur tournée européenne, mais les cinq semblent bien plus en forme qu'en début d'année.
Enfin, alors que le concert s'achève avec l'habituel 43% burnt, une demoiselle monte sur scène pour rouler un patin à Greg Pucciato. Celui-ci repousse un peu la dame comme un gentleman, pensant surement à ce que penserait sa compagne si elle le voyait sur youtube ou en photo dans une telle situation. Il est toutefois amusant de penser qu'un groupe qui a écrit deux albums portant sur des ruptures difficiles, bien qu'écrit par deux chanteurs différents (Calculating infinity et Miss machine) a maintenant droit aux faveurs d'une adolescente. Après une performance en février où j'aurais juré que le groupe était trop rempli d'automatisme pour être surprenant, je suis maintenant impatient de les revoir encore quand le public et le groupe se conjugue autant pour faire d'un bon concert une expérience des plus mémorables.
The Ocean aussi aura bien changé au fil du temps. Depuis leur mythique passage au Batofar avec sept membre, il ne reste plus que le seul compositeur Robin Staps aux commandes avec quatre autre membres pour jouer un metal progressif matiné de post hardcore ne portant plus que des traces des arrangements classiques du collectif à l'époque de Fluxxion ou du son massif et complexe d'Aeolian. Pire encore, l'interprétation de The City in the sea de ce même disque passerait presque pour une reprise tant le son et le jeu n'a plus rien à voir avec ce dont The Ocean était capables à l'époque. La chute continue donc pour The Ocean, tout du moins dans mon estime. Le mythique concert du Batofar est bien loin devant une prestation propre et efficace, correct au regard des nouveaux objectifs fixés par cette nouvelle formation au chanteur à la voix claire maitrisé, mais dénué de force et de présence vocale quand il s'agit des growls. Reste toutefois des interprétations très satisfaisante de titre de Protezoroic (Orosirian - For the great blue cold now reigns) et une formation des plus compétente pour une ouverture de concert devant un public encore très clairsemé.
Cancer Bats rassemble des fans beaucoup plus enthousiaste pour une ration de mélange stoner servis avec l'énergie d'un groupe de hardcore. La subtilité est rangé dans un coin, attendant le concert de Dillinger Escape Plan, pendant que les quatre canadiens prennent possession de la scène et du public avec une attitude de metalleux en furie pour un concert croisant le carré et le cradingue avec des riffs groovy et des paroles que l'on a plaisir en reprenant en choeur en levant le poing. Rare sont les occasions de voir une fosse aussi bon enfant s'amuser sans que les attitudes de gros lourd prennent le pas sur l'enthousiasme des fans.. Pas de reprise des Beastie Boys ou de Dead wrong mais pas de déception non plus quand sont joués We aer the undead, Sleep this way, Trust no one, Lucifer's rocking chair et Hail destroyer en conclusion.
Le public est maintenant suffisamment chauffé pour que The Dillinger Escape Plan viennent achever le travail. La salle est alors bien remplit et une bonne partie a pris position dans la fosse maintenant blindé à rabord. La musique d'introduction retentit et le premier titre déçoit tout en mettant la barre haute niveau énergie. Déception car les guitares ne se font tout simplement pas entendre! Pourtant, un début avec juste en basse, batterie et voix n'empêche le public de reprendre les paroles et de lancer la machine. Le son se rétablit ensuite sur le titre suivant et tout ira mieux par la suite. Je ne résiste ensuite pas plus longtemps et je rejoint le public dans la large fosse du Trabendo pour me remuer de concert et réceptionné tout les slammeurs, dont Ben Weinman et Greg Pucciato a plusieurs reprises.
Les titres de Option paralysis (Farewell Mona Lisa, Gold teeth on a bum et même Parasitic twins) ressortent encore mieux en concert que sur disque et se distinguent bien des précédentes avec leur jeu plus metal et leurs refrains mélodiques bien plus travaillés que ceux d'Ire works, toujours aussi rock et entrainant par rapport au reste de la discographie. Sugar coated sour rend épileptique ceux qui ont assez de places pour bouger, l'enchainement Panasonic youth et Sunshine the werewolf me rappelle à quel point Miss machine est toujours un excellent disque. d'Ire works, ce seront Fix your face, Milk lizard, Black bubblegum et Mouth of the ghost auxquels nous aurons droit. La set list n'a donc pas grande différence avec celle de la Maroquinerie et pourtant le concert en ressort bien plus impressionnant et imprévisible. Si les années de monte en l'air et d'agression sont derrière eux, Dillinger reste une machine bien huilé et surtout très enthousiaste à jouer sur scène. Peut-être est ce aussi parce qu'il s'agit de la première date de leur tournée européenne, mais les cinq semblent bien plus en forme qu'en début d'année.
Enfin, alors que le concert s'achève avec l'habituel 43% burnt, une demoiselle monte sur scène pour rouler un patin à Greg Pucciato. Celui-ci repousse un peu la dame comme un gentleman, pensant surement à ce que penserait sa compagne si elle le voyait sur youtube ou en photo dans une telle situation. Il est toutefois amusant de penser qu'un groupe qui a écrit deux albums portant sur des ruptures difficiles, bien qu'écrit par deux chanteurs différents (Calculating infinity et Miss machine) a maintenant droit aux faveurs d'une adolescente. Après une performance en février où j'aurais juré que le groupe était trop rempli d'automatisme pour être surprenant, je suis maintenant impatient de les revoir encore quand le public et le groupe se conjugue autant pour faire d'un bon concert une expérience des plus mémorables.
Ozzy Osbourne + Korn @ Bercy - Le concert des stars sur le retour
On peut être invité et rester honnête sur ce que l'on vous sert, quitte à ne pas avoir une deuxième occasion, faute d'avoir était un peu hypocrite et d'avoir rit aux blagues Carambar de votre hôte, avalé le plat réchauffé au micro-onde que l'on vous a servit comme une recette de grand-mère et même embrassé la dite grand-mère aux dents jaunis. Etant ce genre de personne, incapable de se la fermer et de vous dire gentillement que, oui, votre plat est très bon, et que, non, il n'en reprendra pas par peur d'être trop gourmand, quand tout porte à croire que la table entière va devoir se lever un à un pour aller doucement vers les toilettes pour se débarrasser d'une manière ou d'une autre du plus de bouché possible, vous pouvez me croire quand je vous dit que même en ayant été invité à ce concert d'Ozzy, sans être fan et sans avoir aimé le dernier album, je me suis vraiment amusé.
Arrivé en retard en attendant le compagnon a qui j'avais offert le deuxième ticket que l'on m'offrait pour cette soirée à Bercy, je rentre dans la salle quand Korn entame son deuxième titre. Energique, les trois membres restant fond bien le show tandis que le deuxième guitariste, toujours caché derrière les retours, bougent aussi comme si il était en première ligne. Oui, Head est parti, il va falloir vous y faire, et je ne parle même pas du public mais du groupe en lui-même. Combien de groupes conservent tout les membres originels tout au long de leur carrière? Quel honte, et quel intérêt marketing, il y a t'il, à ne faire des photos promos qu'avec les trois lascars restant originaire de Bakersfield? Surtout quand les remplaçant sont plus que des cache misère, même aux yeux d'un ancien fan qui a mis derrière lui il y a bien longtemps son obsession pour Jonathan Davis et les traumas auxquels ils continuent de s'attacher comme d'un doudou que l'on a eu peur d'abandonner de peur de ne pas se réveiller.
Toujours fringué en Adidas, Davis assure ses lignes vocales avec une clareté dont je ne le pensais pas encore capable. Ses cris par contre son des plus faiblards mais là, rien de surprenant, vu le peu d'émotion qui se dégage de lui quand le groupe interprète des titres on ne peut plus rodés comme Blind, Got the life, Freak on a leash ou Falling away from me. Comme prévu, le morceau le moins intéressant est celui du dernier album, Oildale (leave me alone), avec sa conclusion ridicule illustrant parfaitement le malaise auquel s'accroche désespérément Korn alors qu'il devrait se tourner vers l'avenir qu'était Untouchables.
Contrairement encore à ce que je m'attendais, le son est correct pour une salle aussi critiqué que Bercy, hormis les infras basse en surcharge de la double grosse caisse. Le batteur remplaçant David Silveria, partit vendre des sandwichs, se débrouille suffisamment pour que son solo de batterie, bien qu'inutile, soit sympathique. Toutefois, quand le concert se termine et que Davis remercie le public en disant "You've been an amazing crowd", un arrière gout de déprime m'envahit en voyant un groupe qui a été une figure emblématique de plusieurs générations en être réduit à ouvrir pour Ozzy Osbourne dans un Bercy encore peu remplit. Bien que n'étant plus fan, j'espère voir prochainement Korn revenir à un succès plus honorable, rien que pour ne pas a grincer autant des dents en entendant ce qu'ils sont seulement capable de composer aujourd'hui.
Les lumières se rallument et l'entracte peu commencer en attendant l'arrivée d'Ozzy. Pendant ce temps, la salle se remplit de plus en plus et même si beaucoup de sièges sont encore vides, la fosse est convenablement remplit quand le clown commence a arranger le public depuis les loges en chantant "Oh hey oh hey oh hey". Ambiance de stade, les lumières s'éteint et le spectacle peut commencer avec un Ozzy en forme pour un bonhomme qui ne devrait plus tenir debout à son âge, et surtout après autant d'excès. Sa survie est un miracle de la science et tiens surement, comme il le dit, au fait que même si il est aujourd'hui clean, il reste complètement fou.
Toutefois, il s'agit de folie de grand spectacle. Le bonhomme balance des seaux d'eau aux spectateur, les arrose avec une lance à incendie, s'en met même aussi sur le visage, et fait donc courir l'assistant chargé d'essuyer les retours et de recharger les seaux. Les nouveaux musiciens de son groupe sont parfait pour interpréter le répertoire du chanteur, et un peu moins quand il s'agit des titres plus blues et plus lourd de Black Sabbath. Les solos de guitare fusent avec vitesse sous les doigts de Gus G sans atteindre le feeling et l'attitude de ses prédécesseurs (Zakk Wylde ou Randy Rhoads). Il en est de même pour le bassiste et le batteur dont le solo, qui, tout comme celui du batteur de Korn, prouve ses capacités, n'a rien d'extraordinaire en comparaison avec Mike Bordin (Faith no More et Korn, fut un temps).
En fait, si musicalement il ne se passe rien de magique, la présence scénique d'Osbourne suffit à animer le public, du fan à l'observateur dubitatif que je suis. Trois titres suffisent à me convaincre et j'applaudis alors de bon cœur aux pitreries tout en reprenant en choeur les refrains dès que je les ai en tête. La musique des albums solo d'Ozzy convient parfaitement à une ambiance de grande salle. Quand aux titres de Sabbath, même interprété par des musiciens d'un niveau inférieur, ils sonnent toujours comme les classiques intemporels qu'ils sont. Reste donc la question du prix et de la salle: Pourquoi cette salle quand le nombre de fan n'était évidemment pas suffisant pour la remplir et que les places se vendaient à prix tranchés avant le début du concert (de 65 euros en gradin à 30 euros quand on patientait un peu). En revanche, le concert aura duré moins d'une heure et demi et ce n'est pas souvent que j'ai eu droit à un tel temps de jeux (peut être aussi parce que tout les concerts où je vais sont donnés par des groupes avec moins ancienneté et dans des salles beaucoup plus petites). Même après un week-end et une journée éreintante, Ozzy m'aura fait passer un bon moment et en cela je ne peux que le remercier. Un bon mélange d'entertainment à l'américaine avec ce qu'il faut de titres efficaces.
Arrivé en retard en attendant le compagnon a qui j'avais offert le deuxième ticket que l'on m'offrait pour cette soirée à Bercy, je rentre dans la salle quand Korn entame son deuxième titre. Energique, les trois membres restant fond bien le show tandis que le deuxième guitariste, toujours caché derrière les retours, bougent aussi comme si il était en première ligne. Oui, Head est parti, il va falloir vous y faire, et je ne parle même pas du public mais du groupe en lui-même. Combien de groupes conservent tout les membres originels tout au long de leur carrière? Quel honte, et quel intérêt marketing, il y a t'il, à ne faire des photos promos qu'avec les trois lascars restant originaire de Bakersfield? Surtout quand les remplaçant sont plus que des cache misère, même aux yeux d'un ancien fan qui a mis derrière lui il y a bien longtemps son obsession pour Jonathan Davis et les traumas auxquels ils continuent de s'attacher comme d'un doudou que l'on a eu peur d'abandonner de peur de ne pas se réveiller.
Toujours fringué en Adidas, Davis assure ses lignes vocales avec une clareté dont je ne le pensais pas encore capable. Ses cris par contre son des plus faiblards mais là, rien de surprenant, vu le peu d'émotion qui se dégage de lui quand le groupe interprète des titres on ne peut plus rodés comme Blind, Got the life, Freak on a leash ou Falling away from me. Comme prévu, le morceau le moins intéressant est celui du dernier album, Oildale (leave me alone), avec sa conclusion ridicule illustrant parfaitement le malaise auquel s'accroche désespérément Korn alors qu'il devrait se tourner vers l'avenir qu'était Untouchables.
Contrairement encore à ce que je m'attendais, le son est correct pour une salle aussi critiqué que Bercy, hormis les infras basse en surcharge de la double grosse caisse. Le batteur remplaçant David Silveria, partit vendre des sandwichs, se débrouille suffisamment pour que son solo de batterie, bien qu'inutile, soit sympathique. Toutefois, quand le concert se termine et que Davis remercie le public en disant "You've been an amazing crowd", un arrière gout de déprime m'envahit en voyant un groupe qui a été une figure emblématique de plusieurs générations en être réduit à ouvrir pour Ozzy Osbourne dans un Bercy encore peu remplit. Bien que n'étant plus fan, j'espère voir prochainement Korn revenir à un succès plus honorable, rien que pour ne pas a grincer autant des dents en entendant ce qu'ils sont seulement capable de composer aujourd'hui.
Les lumières se rallument et l'entracte peu commencer en attendant l'arrivée d'Ozzy. Pendant ce temps, la salle se remplit de plus en plus et même si beaucoup de sièges sont encore vides, la fosse est convenablement remplit quand le clown commence a arranger le public depuis les loges en chantant "Oh hey oh hey oh hey". Ambiance de stade, les lumières s'éteint et le spectacle peut commencer avec un Ozzy en forme pour un bonhomme qui ne devrait plus tenir debout à son âge, et surtout après autant d'excès. Sa survie est un miracle de la science et tiens surement, comme il le dit, au fait que même si il est aujourd'hui clean, il reste complètement fou.
Toutefois, il s'agit de folie de grand spectacle. Le bonhomme balance des seaux d'eau aux spectateur, les arrose avec une lance à incendie, s'en met même aussi sur le visage, et fait donc courir l'assistant chargé d'essuyer les retours et de recharger les seaux. Les nouveaux musiciens de son groupe sont parfait pour interpréter le répertoire du chanteur, et un peu moins quand il s'agit des titres plus blues et plus lourd de Black Sabbath. Les solos de guitare fusent avec vitesse sous les doigts de Gus G sans atteindre le feeling et l'attitude de ses prédécesseurs (Zakk Wylde ou Randy Rhoads). Il en est de même pour le bassiste et le batteur dont le solo, qui, tout comme celui du batteur de Korn, prouve ses capacités, n'a rien d'extraordinaire en comparaison avec Mike Bordin (Faith no More et Korn, fut un temps).
En fait, si musicalement il ne se passe rien de magique, la présence scénique d'Osbourne suffit à animer le public, du fan à l'observateur dubitatif que je suis. Trois titres suffisent à me convaincre et j'applaudis alors de bon cœur aux pitreries tout en reprenant en choeur les refrains dès que je les ai en tête. La musique des albums solo d'Ozzy convient parfaitement à une ambiance de grande salle. Quand aux titres de Sabbath, même interprété par des musiciens d'un niveau inférieur, ils sonnent toujours comme les classiques intemporels qu'ils sont. Reste donc la question du prix et de la salle: Pourquoi cette salle quand le nombre de fan n'était évidemment pas suffisant pour la remplir et que les places se vendaient à prix tranchés avant le début du concert (de 65 euros en gradin à 30 euros quand on patientait un peu). En revanche, le concert aura duré moins d'une heure et demi et ce n'est pas souvent que j'ai eu droit à un tel temps de jeux (peut être aussi parce que tout les concerts où je vais sont donnés par des groupes avec moins ancienneté et dans des salles beaucoup plus petites). Même après un week-end et une journée éreintante, Ozzy m'aura fait passer un bon moment et en cela je ne peux que le remercier. Un bon mélange d'entertainment à l'américaine avec ce qu'il faut de titres efficaces.
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