Converge, Cave in, Botch, Coalesce, the Dillinger Escape Plan, voici le grand quintet des influences dans ce que l'on appelle le hardcore chaotique. Or, the Dillinger Escape Plan, devenu plus un groupe de metal progressivo chaotique au fil du temps, retourne en France ce 1er octobre, avec The Ocean et Cancer Bats en ouverture. Il n'y a donc pas de meilleur occasion possible pour parler d'eux et de leur évolution.
Quand, en 1999, Calculing infinity vit le jour de dessous le giron de Relapse Records, les quatre membre de the DEP, mené par un autre hurleur qu'aujourd'hui, le menaçant Dimitri Minakis dont la réputation scénique fait encore fantasmer les nostalgiques de l'époque où le groupe était encore une sensation underground à la réputation folle et venimeuse, entraient par la grande porte avec un classique instantané fait d'une énergie prise dans un hardcore possédé à la Deadguy et Rorscharch et une complexité emprunté à la fois au metal progressif d'Atheist et au free jazz de la fin de la vie de John Coltrane. Avant cela, le EP Under the running board avait déjà préparer le terrain avec trois titres fulgurant et un clip pour The Mullet burden comme témoignage de l'attitude scénique d'un groupe de loups affamés jouant devant un public à la fois enthousiaste et terrifié.
Plus de dix ans après, Calculating infinity est toujours le seul album sur lequel tout les fans du groupe s'accorde pour dire qu'il est l'un de leur chef d'oeuvre. Par la suite, un EP avec Mike Patton, Irony is a dead scene, inquiéta les plus accrochés au Dillinger d'antan jusqu'à ce que Miss machine finisse de fâcher tout ce petit monde qui les avaient défendus comme des héros de la scène metal underground. Le mot était lancé : refrain. De quoi faire détourner le regard de certains et attirés d'autres. Unretrofied et Setting fire to sleeping giants enterrèrent le Dillinger d'antan et le tourna vers un futur d'expérimentation faisant honneur à leurs influences progressive, en tout en conservant la folie, toutefois tempéré, de leurs débuts et une attitude scénique qui continuait de faire parler d'eux comme l'un des groupes les plus fou et incroyable a voir sur scène.
2007 arriva et deux départ firent douter les nouveaux fans. La mis machine allait être survivre à la disparition d'un batteur, Chris Pennie, fatigué partit jouer avec Coheed and Cambria, à la surprise de tous, et un guitariste remplacé, Brian Benoit, car incapable de jouer à cause d'importante blessure au bras. Ire works allait toutefois voir le jour et continuer dans la direction qu'annoncait Miss machine. Toujours plus d'expérimentation et un rythme différent de celui de la tornade technique de Chris Pennie car augmenté d'un sens du groove implacable que le dénommé Gil Sharone avait acquis en jouant dans des groupes aussi différents que le cirque metal de Stolen Babies ou en remplaçant le monstrueux Travis Barker (Blink 182, the Transplants) dans +44 en tournée.
D'albums en albums, l'évolution du groupe tendait de jour en jour à ressembler à celle de Faith no More dans une capacité a convier l'expérimentation, l'originalité a des compositions de plus en plus accrocheuses. Une capacité dont on aurait pas cru capable le monstre de folie et de rage des années Under the running board. Avec Greg Pucciato, le chanteur petit mais costaud, le groupe avait franchit un grand pas qui allait l'amener vers ce dernière album en date, Option paralysis, étonnement commun par rapport au reste de leur carrière. Un nouveau batteur ravive l'énergie des compositions dans un sens moins mélodieux et plus virulent, comme pour rappeler au groupe que le nerf de la guerre pour eux était de sauter dans le public et de les déchainer en leur donnant envie à la fois de partir en vrille comme les derviches tourneurs qu'ils avaient en face d'eux et s'éloigner aussi, de peur de recevoir un coup de manche dans l'œil. Il y a toujours des mélodies, il y a toujours de la folie, il y a beaucoup de plans techniques et surtout toujours autant de riffs en forme de fulguro poing pour pousser à l'épilepsie les torses, les pieds et les cou possédés.
Malgré la fatigue, les changements de personnel, l'évolution, les années sur la route, les passages à l'hôpital, une tournée improbable et mal accueilli par le public en ouverture de System of a Down, bref de quoi remplir une biographie chargé à la Get in the van de Henry Rollins ou The Dirt de Motley Crûe, The Dillinger Escape Plan continue sa route vers un futur incertain car contrôlé uniquement par leurs envies, ce dont tout artiste rêve et qu'eux ont obtenus par la force de leur caractère et leur originalité constamment renouvelé.
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1 comment:
Hello,
ton écriture est puissante, vraiment, un plaisir de te lire, et ta passion est communicative, du coup je découvre DEP ce soir et je regrette pas. Merci, continue ! Passais là par hasard.
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