Sunday, August 01, 2010

Converge + Kylesa + Gaza + Kverlertak @ le Trabendo le 26/07/10


Comme lors de leur passage il y a deux ans, un groupe d'ouverture m'intéressait plus que Converge, la tête d'affiche et influence principale de milliers de groupe actuellement. Il y a deux ans, c'était Integrity et AmenRa, aujourd'hui c'est Gaza, Kvelertak et ... Converge. En deux ans j'ai eu le temps de me radibocher avec les bostoniens dont le You fail me m'avait tant déçu que je ne m'étais plus approché de leur discographie jusqu'à Axe to fall. No heroes m'était passé au dessus de la tête, malgré le featuring pourtant excellent de Jonah Jenkins (Only Living Witness, Miligram, Raw Radar War), et je n'avais donc pas la même motivation que mes camarades, beaucoup plus enthousiastes de revoir enfin ces véritables héros du "hardcore" moderne.

Le premier groupe avait suffisamment fait parler de lui pour que la salle se remplisse convenablement à l'heure de leur arrivée. D'origine norvégiens, ces metalleux produit par Kurt Ballou (guitariste de Converge), agé d'un seul disque illustré par John Baizley (chanteur et guitariste de Baroness) Kvelertak s'attache à la tradition de leur mythique pays en produisant une musique autant influencé par le black metal que par le punk. Du black metal de l'été, joyeux, épique, a trois guitares complétés par les habituels bassiste, batteur et chanteur. Quelques tentatives d'explications des paroles, en anglais, chantés en norvégiens, devant un public français, interrompe le set pendant quelques instants et le chariot en feu reprend sa route. Les plus enthousiastes auront été enflammés et les plus calmes auront hochés la tête. Plus de convaincu que de déçu en tout cas puisque le groupe n'avait plus de disques ou de vinyle à vendre sur cette date parisienne.

L'enthousiasme des fans de Gaza prendra ensuite une autre forme. Pas de grandes effusions d'enthousiasme souriant. Pas possible. Si les paroles hurlés peuvent laisser planer le doute sur leur contenu, les petits speechs du chanteur n'en laisse aucune. "You have the Eiffel Tower, we have Taco Bell. You have the Arc de Triomphe, we have Chilis... We have no history", ses remerciements au public pour ne pas être partis pendant leur set ou cette descente dans le public pour y hurler sans micro "There is no future in here". La bande de Gaza, une référence à leur statut d'outsider dans une ville comme Salt Lake City, la base d'opération de l'église mormone, sème la zone et crache une bile incandescente dès qu'ils jouent. Pas besoin de grands effets de style, l'atmosphère de la musique suffit à propager le message. En revanche, les interruptions, un peu trop prolongés, entre les morceaux en auront frustré certains. Des marques de leur manque d'expérience scénique que l'on espère voir disparaitre au cours de prochaine tourne, de préférence européenne, si le groupe si plait plus que chez eux. Je les y encourage en tout cas avec enthousiasme et vu la dose d'applaudissement reçu par le groupe en conclusion, je ne suis pas le seul.

Après cela, Kylesa pouvait faire tout les efforts de la Terre pour me convaincre et partir tout de même perdant. J'assistais pour la troisième fois à une de leur représentation et la sauce n'a toujours pas pris. Les voix chancèlent en live et n'apportent pas les mélodies qu'elles voudraient. Les riffs rebondissent dans la salle et animent le public de fan, enthousiastes et nombreux, sans suffire à me donner envie de rentrer dans la danse. De bon morceaux, certes oui, rien d'extraordinaire pour autant. Je semble toujours faire parti de la minorité à chaque fois alors ne prêtez pas forcément attention à ce que je vous dit. Oui, Kylesa a fournit un bon concert avec toutefois le gros problème de voix susnommés dont personne ne pourra me convaincre du contraire (d'autres m'ont aussi fait part de ce même soucis). Avec un nouveau morceau de joué et un album en préparation, la machine Kylesa semble ne pas vouloir se dérégler et monter en grade. Bientôt ils rempliront les salles tout seul et apporteront à leur tour leurs potes en concert. Je viendrais alors peut être les voir, si les dite potes sont de mon gout, mais ils ne sont pas prêt de se débarrasser de l'étiquette de "bon groupe de scène, sans plus" que je leur ai donné.

Et enfin, Converge. La dernière fois, dans cette même salle, j'étais resté les bras croisés, sans me sentir le moins du monde affecté peur leur concert, pourtant de qualité. Ce soir là, ce fut à peu de chose près la même chose avec pourtant du mieux. Ca ne se voyait peut être pas de l'extérieur, mais j'étais un peu plus convaincu, plus intéressé par ce qui se passait. Le son de double, mixé bien trop fort, de même que la voix de Jacob Bannon (dont l'obsession à vouloir passer le micro au spectateur sans que ceci arrive à gueuler assez fort les paroles), m'ont laissés sur le carreau au début du concert et j'eux donc un mal fou à rentrer un tant soit peu dans le spectacle. Il y a de quoi faire avec des extraits de Axe to fall, No Heroes (le morceau éponyme), Jane Doe ("Homewrecker", "The broken vow") et même "Locust reign"! Rien n'y fera et je ne me rallierais pas non plus à la cause de la fosse bouillonnante, préférant le confort de la moitié de la salle, hochant avec appréciation. Converge est toutefois la définition de ce que l'on peut attendre d'un groupe du genre en concert : Actif, précis, puissant et communicatif (surtout Nate Newton, bassiste et guitariste des brilliant Dommriders). Avec toutes les années d'expérience qu'ils ont derrière eux, Converge assure ses concerts avec cependant l'impression de voir de bons showman et moins les être mythiques prêt à tout faire exploser que je m'imaginais à l'écoute de Jane Doe. L'époque est révolu, qu'à cela ne tienne les fans ne perdent pas vraiment au change. J'aurais la chance de les revoir très prochainement au Brutal Assault alors, peut-être qu'enfin, mon opinion changera et que je partirais lever le poing comme tout le monde en hurlant les paroles incompréhensibles, mais pourtant touchantes, de Jacob Bannon.

Ceci étant dit, on a beau se plaindre de ne pas avoir les même tournées incroyables que les fans américains ont (Converge tournait avec Coalesce, Harvey Milk et Gaza avant de venir en Europe), mais celle-ci était toutefois une cuvée de qualité, alors merci à eux d'avoir autant de bon gout.

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