Sunday, September 02, 2007

Je ne crois pas dans le post hardcore


Est ce que le postcore est devenu un genre a part entière ? Pour certains groupes l'influence de Isis et de Neurosis est une religion et un mode de vie. Peut être même un mode de pensée. Comme si pour s'exprimer chacun de ces groupes passaient par le filtre des notes que ces deux groupes ont acquis au fil de leurs albums et se se constituent aujourd'hui une identité simple qui se délimite au spectre de ces deux groupes.

L'autre question serait alors de se demander si le postcore existe vraiment ou si il n'est pas un terme que les journalistes, et les auditeurs par la même occasion, adapte a leur perception de la musique en reconnaissant des influences qui n'ont pas forcement lieu d'être.
Comment être sur qu'un groupe est influencé par une formation ? Combien de fois des artists se sont retrouvés avec une liste de groupes associés comme influence alors qu'ils n'avaient encore jamais entendu parler de ceux ci ? Kyuss, par exemple, n'avait jamais écouté Black Sabbath avant de faire leurs musique, alors que les deux formations sont intimement liés musicalement parlant.

Alors qu'en est il de tout ces groupes que l'on regardent comme faisant partie de cette même scène intellectuellisante et même prétentieuse ? L'image du fan de posthardcore est a lunette, un jean en bas et une chemise en haut, le tout complémenté d'un air sérieux et attentif. Cela pourrait être un fan d'émo de la première heure ou une fashion victime intellectuelle lectrice de rock and folk ? Rien de délimite plus maintenant la musique car tout se mélange. Les termes ne veulent plus vraiment dire grand chose et l'apparence extérieur de quiconque est un grand n'importe quoi d'influence musical, télévisuel et cinématographique variées. Le plateau est alors beaucoup plus riche et large. La plupart des individus trouvent bien sur plus pratique de réduire leur perception a un seul domaine, ou ignore tout simplement l'existence des autres possiblités qui sont pourtant leur disposition dans le grand ocean d'informations.

Tout comme les fringues, la musique se mélange et se perd pour éviter les terminologies qui finissent pourtant bien par les retrouver et se renouveller pour mieux les encercler dans un genre. Voilà ce qu'est le postcore aujourd'hui. Qu'en sera t'il demain ? Peut on parler d'une sensibilité commune ? D'une méthode identique. Ou alors d'un groupe de fans se reconnaissant dans un ensemble de groupe et les délimitant alors eux même dans une même scène que les artistes ne partageaient pas auparavant.

Qui est donc le coupable ? Le magazine ? Le groupe ? Le fan ? Les trois ? Surement plus les trois plutot qu'un seul. Le processus de création d'un genre n'est pas dévoué a une seule mécanique mais a un ensemble de rouage dont chacun des trois éléments fait partie intégrante de la machinerie complexe qui marche contre et pour le progrès de la musique. Des scènes emergent des leaders qui dirigent le mouvement vers d'autres territoire et contribuent a enrichir la palette de sonorités des autres tout en délimitant un nouveau territoire que bon nombre d'autres artistes n'oseront pas franchir. De peur de perdre la trace de leurs origines qui n'étaient pourtant pas déjà si claire auparavant.

La véritable crainte d'un auditeur comme moi même, qui ne devrait pas perdre mon temps avec de tels interrogations qui ont trait a la sociologie et mériterait une analyse plus complexe plutot qu'une série d'affirmations sans fondement autre qu'un pressentiment lié a une experience limité de la "scène", est de se laisser piéger a son tour et de finir que par tourner en rond. D'associations d'idées en associations d'idées, les écoutes s'enchainent et les désirs suivent des courants contraires. Pas trop de chance de retomber sur la même sauce ? Pas sur. Car vient le besoin de renouveller son stock, d'ouvrir un nouveau livret et d'apprendre a connaitre un nouveau disque.

C'est ce nouveau plaisir recurrent qui pousse l'auditeur de mon genre a retourner dans le magazin et a tourner les pages du magazines pour découvrir de quoi sera fait son lendemain. Fasciné par l'enthousiasme des musiciens pour leur musique, je me tourne vers la musique et je fais corps ou non avec ce que j'entends pour prendre ma décision de poursuivre mon investigation ou de suivre un autre groupe de musiciens. Mais quand l'émotion persiste et que l'on cherche a tout prix a l'eteindre tout en satisfaisant sa demande intérieur, on peut finir par tourner en rond. Viens alors le genre. Le terme maudit qui définira en partie la recherche. Et comme tout autre genre, le postcore evoque un ensemble d'émotions et d'images. Positives et enrichissante ou ennuyeuse et répétitive, le coeur balance toujours un peu entre les deux avant que la musique ne commence et vienne répondre a toutes les questions. Car en fait, le terme n'est pas le même pour tout le monde et les définitions ne sont jamais bien clairs. La preuve en est que le disque que j'écoute en ce moment même, A fragile hope de Devil Sold His Soul, un album que je catalogue en post hardcore sans chercher trop loin, est classer en neo metal dans un magasin de la capitale. Qui a tort et qui a raison ? Peut être bien la musique. Et elle me réponds que je ne tourne pas en rond et que je ferais mieux d'arrêter tout de sui te de tergiverser et de jouer mon intellectuel en m'interrogeant sur un problême qui n'aura jamais qu'une seule réponse : la musique.

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