Wednesday, June 20, 2007

Besoin ... écrire ... vite

Ce qui va suivre est une conversation intérieur. Si vous ne situez pas du tout de quoi je veux parler, ce n'est pas grave, je pourrais vous expliquer plus tard, mais écrire, je dois.

Je n'arrive pas à me sortir de l'esprit que je dois plus injecter ma culture metal dans mes écrits. Trouver ce que je pense être le metal en tant que culture, le définir clairement comme je le perçois et transformer cette part de moi même dans un monde, des personnages. Pas un enchainement de clichés mais une vision tel que je la conçois, enchassé dans les visions metallique de la société.
Le Metal, comme tout genre musical, est une culture complexe avec des images différentes mais une sensiblité propre. En lisant cet interview de ce critique rock, je me rend compte a quel point la culture rock est aujourd'hui considéré comme valide et appartenant aux autres révolutions musicale. La culture Metal par contre est méconnus et généralement raillé par tout ceux qui entendent le mot. Je ne vais pas me lancer dans une diatribe anti culture pop et anti journaleux prétentieux enrobbé de leur héritage soixante huitard, mais je pourrais.
Je pourrais.
Non, je ne le ferais pas, autre chose a foutre que de gueuler contre un écran avec des mots qui ne sortiront pas de là pour frapper qui de droit.
Par contre il faut vraiment que je réussise a trouver ce coté de mon écriture. C'est là peut être la clé de l'originalité de ce que je veux insuffler a mes écrits. Ce moyen de faire une rupture net entre ce que je lis et ce que je veux écrire.
Pelecanos a trouvé le truc car il place ses histoires en plein dans la culture noire américaine et emploi des références musicales pour surligner les émotions des personnages et ce qu'ils ressentent.
Le problême, en ce qui me concerne, c'est le manque de respectabilité qu'a mon genre musical de prédilection et le fait que j'ai encore honte, oui, honte, le mot est fort mais il convient malheureusement, d'exposer ses références dans un contexte romanesque.
Peut être parce que le Metal est stupide de nature et que je me vois mal écrire quelque chose de sérieux autour des symagrés clownesque de certains crétins peinturlurés.
Mais pourtant, il y a de la matière, et la culture rock est tout aussi prétentieuse et stupide.
La culture soul par contre, c'est la classe.
Mais le tout est de trouver un angle esthétique qui ne soit pas embrouillé dans des détails mais qui fasse ressortir l'émotion propre a cette musique. Et puis merde, j'écoute Psycroptic (death technique australien de malade) et je ne me sens pas d'humeur violente pour autant. Pourquoi mes personnages devraient ils percevoir tout cela d'une autre manière ?
En fait, ma grosse crainte, c'est celle de ne pas être compris a cause du peu de connaissance musicale qu'auront forcement mes lecteurs vu le peu de reconnaissance public qu'a ce genre.
Mais finalement, quand je lis du Pelecanos, même si je situe les groupes, ce n'est probablement pas le cas de la majorité de ses lecteurs. Lui, me parle, mais il se parle surtout a lui même, et pas au lecteur. Il se fait comprendre car il écrit bien mais son but n'est pas de faire découvrir. Il décrit juste la situation, l'illustre et use des bonnes références et des bons mots pour créer la bonne atmosphère.
Il faut juste que je trouve l'angle d'approche pour me faire comprendre et me satisfaire tout en employant ce que je pense, ce que je sais et ce que j'ai toujours voulu transmettre. Mon amour de la musique et des émotions fortes tels que je les ressent et tel que j'aimerais les voir chez les individus qui habitent les mots que je tape.

3 comments:

zarma said...

Juste sur Pelecanos, car en ce moment, je boulotte sa biblio a vitesse grand V.

Pour moi, le gars me donne envie de découvrir les groupes qu'écoutent Derek Strange dans sa voiture. Bien sûr que je connais Al Green, mais je vois bien que pas assez.

Pour ça, l'édition VF de Hell To Pay (Tout se paye) etait impeccable, répertoriant toutes les références musicales (par auteur, chanson et album) en fin de volume.

Ouais je sais, je devrais pas lire du Pelecanos en français, mais quand on a plus une thune, on va emprunter des bouquins à la bibliothèque.

Quand au fait que ses lecteurs ne situent pas, je doute. Toi en tant que Français né dans les 80's, il est logique que tu n'ai jamais entendu la plupart des groupes soul des 60's/70's cités dans les romans mais le public qui a vécu plus ou moins cette période aux USA ou qui a pu être bercé par cette musique qu'écoutaient ses parents sait de quoi ça parle.

Mais je peux me gourer sur ce dernier point.

En tout cas, malgré une certaine prévisibilité dans les dénouements (The Payback !) de ses intrigues, la qualité de la construction et de l'écriture me fascine toujours.

Hororo said...

Je l'étudie pas même en la lisant cette construction si impecable et ce type m'impressionne même si ses histoires sont tout de même du concentré de roman et de films noirs.
Toutefois, tu admettras tout de même que même en ne connaissant théoriquement pas les chansons tu comprendrais tout de même le récit.

De plus il n'y a pas que des références évidente dans Pelecanos puisque j'y ai croisé Can et John Mac Laughlin. D'ou ma conclusion que les références musicales sont un plus qu'il insère car il aime ça mais qui ne sont pas nuisible a la lecture si elles échappent au lecteur puisque le sentiment dégagé et les impressions priment.

Et, je te rassure, j'ai uniquement lut pour l'instant tout Pelecanos en français mais je serais très partant pour me les faire en VO. D'ailleurs j'ai finis King Suckerman aujourd'hui. Trippant et efficace.

zarma said...

En fait, qu'on connaisse ou pas, Elles sont là pour faire vrai, pour rajouter à l'ambiance, pour aider à saisir la personalité des héros ou simplement mieux imaginer telle scène. Un grand plus. Surtout que le monsieur a une certaine culture et un bon gout prononcé. On jubile quand Stefanos méprise Nirvanna dans "Shame The Devil" (Funky Guns).