Sunday, September 19, 2010

Filth de Swans, comme un coup de marteau dans tes tympans

A force de parler de Neurosis, je finirais bien par faire un article sur eux mais pour l'heure je préfère écrire sur l'une de leurs influences majeur, Swans. Fondé en 1982, l'année de ma naissance, par Michael Gira, la catharsis de leur performance martiale et intense et les quelque concerts qu'ils donnèrent où des membres de l'assistance s'effondrèrent sous l'impact, allant même jusqu'à une intervention de la police, solidifièrent leur réputation de groupe unique au point d'en faire l'une des figures mythique de la scène New Yorkaise no-wave (terme choisit en opposition à la new-wave) avec Suicide et Lydia Lunch.

La particularité pour Swans par rapport aux groupes qu'ils ont influencé est d'avoir toujours était plus lourd et plus puissant que la plupart des groupes de metal. Ainsi, leur radicalisme sonore ouvra la voix à des groupes comme Neurosis, Isis et Godflesh bien avant eux. On retrouve d'ailleurs dans la basse et le rythme syncopés de la batterie les bases de ce que Godflesh offrira ensuite sur l'album Streetcleaner. Bref, dès les années 80, Swans posait les bases, sur les neuf titres de Filth, d'un nombre incalculable de groupe que l'on classifie aujourd'hui dans des styles aussi variés que le noise rock (Helmet, The Jesus Lizard), l'indus (Nine Inch Nails), le posthardcore (Neurosis, Isis) ou le hardcore chaotique (Converge et donc, par affiliation, toute sa suite).

Peut-être qu'avec le temps les Swans sont devenus le nom a cité, le groupe indépendant qui fait la différence dans la liste des influences d'un groupe. Pourtant, Swans était mort, encore jusqu'à l'année dernière. Michael Gira avait enterré le projet en 1997, pour continuer a composer dans Angels of Light, une sorte de musique folk possédé. Or, en 2010, les cygnes reprennent vie et donnent de nouveau concert, dont un le 28 Novembre à Issy les Moulineaux. Un nouvel album est enregistré et reste consistant avec l'évolution constante du groupe et un retour vers la saturation électrique.

Il est cependant temps pour moi de confesser qu'en écrivant cet article je ne connais alors que ce premier album, découvert il y a peu après une première tentative avorté, il y a de cela plusieurs années, où le son saturé des guitares et de la basse m'avait assourdis et dégouté de l'expérience. A groupe unique, expérience unique et pour les apprécier il faut donc venir à eux. Dans toute expérience formatrice il est nécessaire de donner un peu de soi. Le don offre alors l'opportunité de mettre un terme au questionnement derrière le puzzle d'une partie de la musique contemporaine. Si jamais vous vous étiez interrogé sur l'origine de toute cette vague de musique saturé que l'on a bien du mal a mettre dans un sac metal ou rock, voici la réponse.

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