Tuesday, July 24, 2007

A headbanger's journey - La journée d'un type qui bouge la tête


A headbanger's journey est un reportage réalisé par un jeune diplomé en anthropologie sur la culture qui l'a aidé a constitué sa personnalité et fait de lui ce qu'il est. Son regard est donc celui de quelqu'un qui désire rendre hommage au metal en tant que musique, en tant que culture et par extension a cet invisible communauté metallique. Invisible car être fan de metal ne vous rapproche pas véritable de votre prochain, chevelu ou pas, mais intérieurement, et c'est essentiel quand on est adolescent, elle vous donne le sentiment de faire partie de quelque chose d'important, de grandiose et de fort.

La force, le sentiment d'appartenir a un groupe et les acteurs majeurs du millieu sont tous présentés dans A headbanger's journey et crédibilise donc le projet aux yeux du fan que je suis. L'attitude habitude des medias, quel qu'ils soient, à l'égard de cette culture a toujours été méprisante et extremement mal informé. Jusqu'a présent, aucun documentaire n'avait véritablement rendu hommage a ce que tout metalleux qui se respecte, et doté d'un regard un peu global sur sa culture, sait déjà. L'équation blues + classic rock + musique classique = metal, même si elle n'est pas formulé comme tel dans le reportage, est évidente mais n'avait jamais été soulevé avec pertinence dans un document comme celui ci qui peut se vanter de présenter sous une lumière postive et intelligente la culture metal.

Il reste beaucoup a dire a l'issu du reportage mais les bases posés permettent d'élaborer et c'est cela qui compte le plus. On ne peut résumer une culture a quelques interviews, aussi éclairé soient ils, d'une heure et demi. Certes, le réalisateur ne propose pas que cela et approfondi son analyse en recoupant les dires des intervenants avec ses connaissances et une bonne analyse de fond des différentes composantes, controversés ou non, du metal. Comme il le dit en fin de reportage, son but était de mettre en avant les fans et d'expliquer leur passion, ce qu'ils sont, ce qui les rapproche et ce qui les définit comme des fans de metal. Metalleux, ce terme a la conssonance pachydermique et stupide est pourtant une source de fierté pour bon nombre d'individus, jeune et moins jeune, et est sujet a diverses interprétations dans la vie de chacun, mais qui se recoupent en des points essentiels qui sont bien exposés dans ce reportage.

Gage de qualité, un des guitaristes (ou était ce le batteur ?) de Lamb of God avait déclaré vis a vis du reportage qu'il l'avait montré a ses parents pour leur expliquer clairement ce qu'était sa musique et cette culture qui devait, comme pour la plupart des parents, leur echapper comme unTGV lancé sur une piste de ski. Peut être était ce là aussi le but du réalisateur. De faire en sorte d'expliquer et de prouver a tout ceux qui n'avaient jamais cherché a comprendre et a respecter que tout ce cirque étrange et brutal avait un sens et n'était pas un résidu de rebellion adolescente mais une culture véritable avec des racines et un avenir. A headbanger's journey, pris aussi dans cette perspective, répond efficacement et succintement aux grandes questions posés par le genre, et cela sans ridiculiser trop les adversaires afin de ne braquer personne. Une bonne heure et demi de bonne humeur consensuel qui adoucit donc les moeurs et m'a laissé avec un sourire satisfait d'avoir enfin put voir un reportage qui m'était adressé et justifié tout ce que je pensais sur ce genre qui a fait de moi ce que je suis et me permet de continuer a me défoncer le cou du soir au matin.
Metal - A headbanger's journey (en VO nons sous titré, mais en entier, sur Google video)

LoG - In


Ouuh il fait des jeux de mots tellement malin. Pendez le haut et court mes amis pour cette offence gravissime. Moi je m'en vais vous compter mon interêt pour Lamb of God car je n'ai que ça a faire pour le moment, car je n'écris pas assez, et aussi car je ne veux pas voir ce blog ne servir a rien. C'est bien d'avoir des ressources diverses et variés et de raconter a ses amis que l'on écrit beaucoup. Mais si c'est juste pour faire de l'esbrouffe, les efforts retombent aussi bas que le front des poseurs de base. Et je ne laisserais pas cela arriver. Plutôt crever.

C'est une attitude de metalleux que celle ci de ne pas vouloir que son honneur soit entaché pour une raison ou pour une autre et c'est aussi l'attitude que déploie Lamb of God dans sa musique. Une musique de guerrier parti vers la victoire avec le regard porté vers l'horizon et respectueux de l'adversaire.

Pour moi, et je le pense sincérement même si cela doit paraître stupide pour quelqu'un d'extérieur a toute cette culture, le Metal est une musique de guerrier. Les cheveux longs, la bière que l'on brandi vers le ciel pour saluer les camarades, les barbes et la violence. L'ego mais le respect des amis. Le sentiment de communité. Ce sont des attitudes propre a d'autres cultures mais peu peuvent se targuer d'une masculinité si affirmé et d'une vision banalisé de la violence. Les groupes encouragent le public a bouger plus, a se rentrer dedans mais a se respecter. Franchement, je ne vois que des arguments en faveur de cette analogie, hormis bien sur que le metalleux n'a pas d'armes sur lui quand il va au concert et ne mène un combat contre personne. Tout est dans l'attitude de défis que maintien le fan de metal à l'egard du reste du monde qui n'a que raillerie et moquerie a l'égard de cette culture.

Lamb of God, après avoir pourtant signé sur un important label, a conservé cette même attitude qui les rend si proche de Pantera mais aussi finalement de tout les groupes de metal de première division qui peuvent être facilement raccroché au culte de la guitare gorgé de distorsion sans ajouté a cela un penchant pour un mouvement plus précis. Car si tout ce qui a une guitare suffisament lourde peut être traité comme faisant partie du millieu metal, tout ce qui est Metal n'a pas les mêmes valeurs (bien que l'extérieur pourraient permettre de steréotyper tout cela dans le même sac).

Héritier du thrash et des excès vocaux du death et du hardcore, Lamb of God ne porte plus ses influences aussi haut qu'auparavant et a trouvé son identité propre tout en ne sacrifiant pas la qualité des chansons et leur efficacité sur le terrain de jeu qui compte le plus dans ce millieu, la scène. Si l'oreille est attiré par la musique, elle sera curieuse de découvrir le groupe avec son énergie, ses amplis poussé a un volume déraisonnable et de participer au carnage encouragé par le charismatique Randy Blithe. L'attitude de ce dernier fait beaucoup pour l'attitude du groupe. On pourra reprocher a sa voix d'être trop guttural et de partir dans trop de direction, grave ou aigus, mais les textes et l'attitude, la conviction même, qui sort de sa bouche appuie fermement sa place de chanteur parfait pour un groupe qui fleurte aujourd'hui avec un succès de plus en plus important. Vous pourrez toujours attribué le titre de prochain grand groupe de metal a Mastodon, il y a aura toujours, aussi longtemps que le groupe vivra, Lamb of God derrière eux pour clamer ce titre.

Musicalement plus extrême, pas assez pour les fans de l'underground, trop pour tout ceux qui se satisfaissent de leur radio, Lamb of God a acquis une ampleur commercial et artistique que je n'aurais jamais révé en faisant tourner, avec emerveillement et engouement, leur premier album, New american gospel. Un des seuls groupes dont j'ai tellement aimé l'album qu'il a fallut que je me le repasse une seconde fois a la suite (et cela fut aussi vrai pour As the palaces burn) pour satisfaire mon enthousiasme. Un moment devenu legendaire dans mon esprit et qui décrit bien mon interêt pour ce groupe. Quel que fut la période, j'ai apprecié Lamb of God pour ses chansons et non pour la violence de sa musique. Certes, le groupe n'est pas avart en gros riffs, mais il n'y a pas que cela. Ce qui compte finalement le plus pour qu'un album est un impact aussi massif sur une scène, ce sont les chansons et leur cohérence. L'impact ne sera pas aussi fort si l'album n'était pas aussi dense et que les arrangements n'étaient pas aussi bon. Et Lamb of God ne serait pas le groupe qu'il est aujourd'hui si ils n'était qu'un groupe de metal parmis tant d'autres.