Sunday, December 02, 2007

Celeste + the Gay Corporation + Madame de Montespan + Altess à la Miroiterie


Samedi soir c'était soirée concert à la Miroiterie, une salle parisienne de plus que je n'avais pas encore exploré, et pour cause. Arrivé devant le lieu, que je n'aurais pas reconnu comme une salle de concert si je ne connaissais pas le nom, c'est dans un couloir bien délabré que nous pénétrons, moi et mes compagnons de route, pour déboucher sur un couloir a l'air libre. Plus loin, sur le coté droit, une porte donne accès à une sorte de grange où le concert aura lieu. Norme de sécurité ? Quels normes de sécurité ? Mais, bon, pas grave car le public est post hardcore et donc plus calme que d'autres.

A lieu exceptionnel, début de concert pas exceptionnel du tout avec une bonne heure de retard, comme il se doit sur Paris. On s'y habitue, même si c'est chiant, et on est bien content d'avoir amené des ami(e)s pour discuter et raconter des conneries en attendant que Altess "monte" en scène (scène ? c'est quoi une scène ?). D'abord confondu avec Madame de Montespan, le son étant horriblement mal réglé et les riffs ne ressortant pas du tout, je ne retiendrais du concert que les frasques du groupe qui foutront un bordel monstre dans le premier rang. De loin ça avait l'air drôle, mais en dehors de ça ce n'était pas très mémorable. Dommage, j'attendais un peu de ce groupe. A bientot dans HKY !

Viens ensuite le tour de Madame de Montespan, un groupe que j'aurais aimé ne pas revoir. Plan screamo à mort, chanteur comique mais irritant au bout d'une chanson et enchainement de clichés. Un ou deux éléments ressortent du lot mais rien de bien formidable. Que quelqu'un m'explique ce que ces types viennent faire sur des affiches de concerts ? Nan, franchement, a moins d'une amélioration radical, je pense que je continuerais a regarder mes chaussures pendant leurs concerts, histoire de me concentrer sur autre chose, plutot que de regarder la scène.

Troisième groupe avant l'explosion final, the Gay Corporation. Dès le départ, le chanteur balance de la bière sur les premiers rangs et tout part en vrille. Le son est cradingue, le groupe joue avec beaucoup d'énergie et un son très rock and roll passé sous une moulinette hardcore chaotique. On s'amuse et on rentre dans le public. On pète une caisse clair ? C'est pas grave, on continue de faire péter la distorsion pendant ce temps là jusqu'à ce que l'on trouve de quoi remplacer l'objet manquant. La fin du concert sera tout aussi folle avec un chanteur qui embrasse a pleine bouche un photographe (consentant ?) et le batteur qui passe dans le public avec une cymbale tout en la frappant au dessus de la tête de tout le monde. Génial ! A revoir avec un meilleur son et dans une salle de concert un peu plus digne de ce nom.

Et puis, vint enfin le tour de Celeste. L'heure tardive explique que le public se soit clairesemé mais avec un horaire et une réputation plus approprié a la stature du groupe, il n'y a pas de doute que le public viendra en masse. Parce que, autant le dire, ce concert est un de mes concerts favoris de cette année. Alors que les groupes avaient tous joués avec une maigre lumière, le chanteur demande dès le départ d'éteindre tout. Pourquoi ? Et bien parce que chaque musicien est muni d'une petite lumière rouge au front. Du coup, quand les quatre lucioles engagent les hostilités, l'effet visuel est énorme. Le public, acquit a la cause grâce, surement, a la promotion efficace du groupe qui propose son dernier album en téléchargement libre en attendant une sortie CD, prend possession de la partie avant de la salle et reveille tout son coté le plus sombre pour une fosse intense, joyeuse et constamment en mouvement.

Impratiquable sur le devant, les autres se refugient sur les bancs pour voir le chaos du haut. Moi je reste a bouger avec le reste du groupe et j'aide a soulever le chanteur quand celui ci slamme tout en continuant d'assurer son texte. Le chanteur de Time To Burn, perdu dans le public, viendra poser plusieurs fois sur des titres mais qui pourrait distinguer qui que ce soit dans ce bordel monstre ? Puis, au bout de quatre titres, les lumières se rallument. Le groupe continue tout de même, l'énergie coule toujours des deux cotés des instruments et puis, timing génial ou coincidence bienheureuse, alors que l'avant dernière chanson ne s'embarque dans un nouveau mouvement violent, la lumière s'éteint de nouveau en rythme avec le premier coup de caisse claire. Et encore, même sans ça, ce concert serait quand même d'anthologie. La salle, le bordel, le public, les groupes, Celeste. A revoir et a suivre a tout prix. Pendant tout ce set je me suis demandé si je n'étais pas en train de vivre le début de quelque chose de grand ? Mais éphémère comme les lucioles ou immortelles comme les légendes de la musique, ce concert sera d'abord une grande réussite où les intentions ont rejoints les moyens pour former une expérience unique et formidable. Magique.

2 comments:

José Carlos Santos said...

I only discovered Celeste recently (and Dirge, too!) and I've been blown away by them. I'd love to see them live!

Hororo said...

yeah, their power truly comes alive on stage. I Hope you'll have the opportunity to see them live one day too.