Sunday, May 23, 2010

Integrity + Rot in Hell + Monachus + Aderlating + The Host @ Espace Icare (Issy-les-Moulineaux) (22/05)


Issy les Moulineaux j'y ai fait mon stage de première année en Métiers du livre dans un séminaire alors y revenir pour un concert d'Integrity c'est passer du tout au tout. L'espace Icare abrite ce soir une double affiche réunit en un seul lieu avec deux atmosphères et deux publics très différent. Voir même trois.

The Host, groupe marseillais de trois papa rockeurs, ouvrent et surprennent avec leur rock ensoleillé aux couleurs californiennes. Rien de commun avec le film de monstre de Bong Joon Ho et encore moins avec le reste de l'affiche. Qu'à cela ne tienne, on écoute et on hoche la tête en se disant que ce sera bientôt finis. Sauf que les morceaux s'enchainent et que le groupe reste sur scène. Trop long pour une première partie et encore plus pour un groupe à la présence inexplicable par rapport à la programmation. C'était bien, c'était bien joué mais on demandait pas autant!

La couleur de la soirée est donc plus proprement annoncé par Aderlating et ses projections d'extrait de films d'épouvante. Satan est sur l'écran et dans les enceintes. Projet parallèle du très prolifique Mories (Gnaw their Tongues, De Magia Veterum) dont les projets sont généralement réservé au confinement d'un studio, il change constamment de place entre la batterie et le micro tandis qu'un compagnon s'occupe du maintien de l'ordinateur portable et des effets qu'il manipule aussi dès qu'il se retrouve avec le micro entre les mains. Hurlement, texture noise, partie de batterie très influence black metal avec une petite dose d'improvisation. L'atmosphère des disques était difficile à retranscrire en concert mais ils y parviennent par la force de leur créativité et des images projeté. Le set est trop cours mais mieux vaut conserver l'intensité plutôt que la laisser se dissiper. A revoir dans une plus petite salle et avec plus de monde (seulement huit personnes grand maximum dans la salle, avec l'ingénieur du son).

Ancienne tête d'affiche de la première mouture de cette soirée, Monachus, que l'on appelait précédemment Icos, n'offre strictement rien d'original dans leur postcore. Neurosis est présent à tout les étages, la voix à la Scott Kelly, les barbes, le synthé, les projections de la faune et de la flore (on aura droit au parcours du pinson cherchant sa nourriture, aux marécages et à la forêt en hiver) et les riffs lourds et atmosphérique. Ce groupe pourrait très bien s'appeler Mouth of the Architect ou Callisto que l'on n'y verrait que du feu. C'est cependant très bien fait et l'on se prend facilement au jeu pour peu que l'on se plonge un peu dans les riffs et les mélodies. Le batteur a aussi de quoi maintenir aussi en haleine (malgré ses lunettes carrés, autre poncifs du genre) et rendre ce set agréable malgré tout les défauts causé par la profusion de groupe du genre.

La phase hardcore de la soirée peut enfin commencer avec Rot in Hell, quintet anglais peu présent en dehors de leur pays natale, dixit le groupe, et satisfait d'arriver ici (avec remerciement spéciale pour les organisateurs qui les ont très bien traités, dixit aussi le groupe depuis la scène). L'ambiance n'est pourtant pas à la hauteur de l'énergie qu'ils dispensent. Le chanteur saute, pose et hurle à plein poumon. Le bassiste soulève toute sa graisse et saute avec toute l'énergie et la rage qu'il a dans le corps. Rien n'y fera, la fosse ne s'ouvre pas. La faute aux jeunes femmes qui filment et photographient sur le devant ou le petit gosse enthousiaste que le chanteur remercie tout spécialement? Les habitués ont vu des conditions plus étrange pourtant (souvenez-vous de la fête de la musique avec Internal Affairs et Down to Nothing à Chatelet) mais rien n'y fait. Très bon concert tout de même.

Integrity arrive enfin et plus personne pour géner le début de la folie. Le premier riff déboule, la mèche est allumé et ... pfiout. Pas de gros effervescence dans le public. La légende de Cleveland ne passe pourtant pas toutes les semaines et sa carrière n'est faite que de disque culte, alors où est le problème? Le malaise vient peut être des deux musiciens ajoutés à la dernière minute qui connaissent les morceaux mais n'assurent pas le show. Idem pour le batteur dont la frappe manque de conviction. Dwid a pris du poids mais dispense toujours son chant avec la même voix rauque, ligne conductrice de la carrière du groupe fait de mille changement de line-up, garant de l'esprit du metal hardcore et des images de satan dispensés sur les tee shirt et les disques. Satan était présent dans la salle lors du concert d'Aderlating mais il est manifestement rentré se coucher tôt pour Integrity et n'habite pas la scène ou le public. La détermination du jeune guitariste pourrait en inspirer plus d'un. Le son donne à ses solos toute la clarté dont ils ont besoin, une constante de la soirée dans cette eldorado inattendu à l'espace nécessaire et l'acoustique de qualité. La déception est donc de mise même si le concert n'est pas des plus mauvais non plus. On regrette juste de tout ce qui aurait pu être une soirée mythique avec un groupe plus stable et un coup de folie de la part du public. Reste toutefois des titres mythique et un nouvelle démonstration que "Misha" ou "Systems overloaded" sont des morceaux de hardcore on ne peut plus culte.

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